Pour écrire son livre, paru aux éditions J-C Lattès, l’écrivaine algérienne de 24 ans a fait une immersion dans le monde des harraga (migrants clandestins), un vrai travail de documentation qu’elle a habillé de fiction. Elle a rencontré certains de ces jeunes harraga à Paris et connaissait déjà d’autres, bien avant qu’ils ne deviennent des « brûleurs ».
Aujourd’hui, ce sont ses amis. Car elle les a côtoyés, a passé beaucoup de temps avec eux, et au fur et à mesure, ils se confiaient à elle. Ils évoquaient leurs départs, leurs histoires d’exil, leurs émotions, d’où ce coup de poing poétique et poignant.
De sa fenêtre, Salim regarde la mer, le mouvement des vagues et, enfin, il se sent vivre. Ici, à Alger, le soleil brille mais le quotidien est gris. Pas de boulot. Pas de perspective ni d’espoir. Il n’y a que des mauvaises cigarettes, des mauvaises bières et des mauvaises nuits.
C’est la désillusion. Salim décide de partir, de prendre la mer et de rejoindre l’Europe, pour y libérer son énergie et réaliser son envie d’avenir. Neïla Romeyssa est créatrice du média Commun Exil, où elle recueille des témoignages de personnes exilées, et du podcast « Algéroisement vôtre » qui raconte son enfance à Alger.
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