Cette presse (en) arabe publiée hors de l’aire arabophone, dont il est question dans le titre, regroupe l’ensemble des publications (quotidiens et périodiques) éditées et publiées en langue arabe au sein de pays où cette langue n’est pas une langue dominante. Si l’expression « la presse (en) arabe » est au singulier, cette dernière ne constitue pas pour autant un ensemble homogène. Sa pluralité résulte de l’hétérogénéité des contextes historiques et politiques de sa naissance, de ses contenus, des trajectoires de ses instigateurs et de leurs motivations. Cette diversité est aussi liée aux publics visés et aux rapports qu’ils entretiennent avec les différents espaces arabes dont ils sont originaires. Ces dernières années, les soulèvements de 2011, puis les guerres qui ont ravagé plusieurs pays arabes, avec leur lot de dispersion et de migrations forcées, ont aussi eu des conséquences profondes, mais différenciées selon les contextes, sur la reconfiguration des espaces médiatiques. Cela a entraîné des recompositions de la presse arabe sur la base de nouvelles centralités et circulations transnationales, suivant en cela les courants migratoires forcés liés à cette conjoncture récente.
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