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Afifi Matar, le poète philosophe

Mostafa Taher, Lundi, 05 février 2018

L’Organisme égyptien général du livre (GEBO) a pour tradition de publier des oeuvres complètes d'auteurs à l'occasion du Salon du livre. A l'honneur cette année: Mohamad Afifi Matar et Sayed Higab.

Afifi Matar, le poète philosophe

L’oeuvre complète du poète égyptien Mohamad Afifi Matar (1935-2010) sort en 5 volumes. Il s’agit des 28 recueils de poèmes en prose du « philosophe des poètes », comme on aime à l’appeler. « Afifi Matar a joué un rôle important sur la scène culturelle arabe pendant plus de 50 ans », affirme Chawkat Al-Masri, professeur de critique littéraire à l’Académie des arts et directeur de la publication. Afifi Matar a fait des études de philosophie, dont l’influence sur son oeuvre poétique est indéniable et qui ont fait de lui l’un des poètes les plus remarquables de la génération des années 1960 dans le monde arabe. Outre les recueils de poèmes, il a écrit des nouvelles pour enfants ainsi que des essais critiques et a traduit des poèmes de l’anglais. Afifi Matar a obtenu de nombreux prix, comme le Prix d’encouragement de l’Etat en 1989, le Prix d’estime de l’Etat en 2006 et celui du sultan Oueiss en 1999. Né au village de Ramlet Al-Angab à Ménoufiya, le poète a été fortement marqué par ses origines, puisant les inspirations pour sa poésie dans les éléments du cosmos — le vent, le feu, l’eau et la terre.

Dans le cadre de l’hommage rendu à la personne et à l’oeuvre d’Afifi Matar, la maison d’édition Batana publie Al-Hilm wal Kimiyä wal Kétaba (le rêve, la chimie et l’écriture) par Chaker Abdel-Hamid, psychologue et ancien ministre de la Culture. Celui-ci explique : « J’avais travaillé sur le poème Anta Wahidoha wa Héya Aadaëk Entatharat (tu es son homme et elle est tes membres éparpillés, NDLR), en particulier sur les composantes du rêve et de l’alchimie, qui sont liés au soufisme, en plus d’un troisième élément, qui est l’écriture ». Après la mort d’Afifi Matar, Abdel-Hamid a enrichi son étude de 4 chapitres, soit sur le parcours du poète, le thème de la terreur dans son univers et, surtout, sur le silence dans la poésie du fils de Ramlet Al-Angab. Enfin, un dernier chapitre est consacré à la symbolique des chiffres, très présents dans son oeuvre.

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