Ouverture du 44e Salon du livre du Caire

Le 23 janvier à 10h du matin, le 44e Salon du livre du Caire ouvrira ses portes au parc des expositions de Madinet Nasr. L’ouverture officielle devrait avoir lieu en présence du président de la République comme c’est traditionnellement le cas. Le lendemain aura lieu l’ouverture publique de 10h à 19h. Le Salon fermera ses portes le 6 février. Le Salon fêtera avec les nombreuses maisons d’édition égyptiennes et arabes le deuxième anniversaire de la révolution du 25 janvier. L’invité d’honneur de cette édition est l’un des protagonistes du Printemps arabe : la Libye.

Les 6 lauréats du Booker arabe

Les 6 lauréats du Booker du roman arabe ont été annoncés la semaine dernière depuis la capitale tunisienne. Y sont présents l’Egyptien Ibrahim Issa pour Mawlana, aux éditions Bloomsbury, l’Iraqien Senan Antoun, pour Ya Mariam, aux éditions Al-Gamal, la Libanaise Jenny Fawaz Al- Hassan pour Moi, elle et les autres, aux éditions Al-Dar Al-Arabiya Lel Oloum, le Koweïtien Saoud Al-Saneoussi pour La Tige du bambou, aux éditions Al-Dar Al-Arabiya Lel Oloum, le Saoudien Mohamed Hassan Elouan pour Al-Qondoss, aux éditions Dar Al-Saqi, et le Tunisien Lehssein al-Wad, pour Son Excellence Monsieur le ministre, aux éditions Dar Al-Ganoub.

La 6e édition du prix IPAF (International Prize of Arabic Fiction) est dotée d’un jury présidé par le penseur et économiste égyptien Galal Amin. Le jury comprend des membres comme le critique Sobhi Al- Bostani, la professeur de littérature arabe

Zahia Ismaïl, l’arabisante polonaise Barbra Mickhalek et l’artiste et caricaturiste syrien, figure de l’opposition, Ali Ferzat. Le jury a précisé que les romans de cette session reflétaient l’actualité arabe d’aujourd’hui, avec des romans sur l’extrémisme religieux, l’intolérance, le refus de l’autre, la duplicité du comportement quotidien de l’homme arabe contemporain ou la corruption politique, sociale, religieuse ou encore érotique. Le nom du lauréat sera dévoilé le 23 avril avant l’ouverture du Salon du livre d’Abu- Dhabi, l’organisateur de ce prix depuis 2007. Mis à part un prix de 50 000 dollars, le roman primé est traduit en anglais.

Caricatures

Regards de Mohieddine Ellabad

L’Organisme du livre (GEBO) publie une sélection d’articles et de caricatures, de Mohieddine Ellabad, disparu en 2010. Spécialiste de la nage à contre-courant — un Cavanna à l’égyptienne— Ellabad est connu pour son engagement politique. Ellabad, on aime ou on n’aime, mais son intelligence et son courage font l’unanimité. Diplômé des beaux-arts du Caire, il a travaillé comme dessinateur caricaturiste à Rose Al-Youssef et Sabah Al-Kheir, puis il a rejoint Dar Al- Maaref, pour se spécialiser dans les dessins pour enfants, notamment pour la revue Le Sindbad, la première en Egypte et dans le

monde arabe spécialisée pour les enfants. Durant sa carrière, Mohieddine Ellabad a participé à la création de plusieurs journaux et maisons d’édition. Ses livres ont été traduits en plusieurs langues. Cette sélection d’oeuvres témoigne de l’évolution des techniques de la production journalistique en Egypte.

Et dans l’Hexagone !

Salam Ouessant un roman d’Azouz Begag (Albin Michel, 2012)

Ancien ministre français du gouvernement Villepin, ce Franco-Algérien au parcours atypique, est un politique de conviction. Politique, il était qualifié « d’incontrôlable » : il ne mâche pas ses mots et ne va pas par quatre chemins. Il est également sociologue et écrivain. Ce Lyonnais tente, par sa double culture, de créer des formules linguistiques particulières et de penser autrement.
Son dernier roman porte sur le malaise de deux adolescentes, en vacances avec leur père sur l’île d’Ouessant. Le père, divorcé, tente tout pour réussir ses vacances avec ses enfants. Mais visiblement, la réussite n’est pas au rendez-vous. Le talent d’Azouz Begag, comme romancier, s’est manifesté dès son premier roman racontant son enfance : Le Gone de Chaâba (éditions du Seuil, 1986). Fils d’ouvrier immigré, Begag est fortement marqué par le courage de son père auquel il rend hommage dans Le Marteau pique-coeur (éditions du Seuil, 2004). Parmi ses plus beaux romans : Les Chiens aussi (Seuil, 1995).