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Cuisine palestinienne : La résistance dans l’assiette

Hanaa Al-Mekkawi , Mercredi, 05 juin 2024

Riche en saveurs, en histoire et en traditions, la cuisine palestinienne représente un élément essentiel de la culture. Sa préservation est aussi une manière de défendre l’identité palestinienne.

Cuisine palestinienne : La résistance dans l’assiette

La cuisine palestinienne remonte à des milliers d’années et a été influencée par les Phéniciens, les Romains, les Byzantins, les Arabes, les Ottomans et d’autres cultures et civilisations qui se sont succédé dans la région au fil du temps. Chaque civilisation a apporté ses propres techniques culinaires, ingrédients et épices, ce qui a contribué à la diversité et à la richesse de cette cuisine. Les recettes palestiniennes sont plus ou moins similaires à celles des pays voisins, tels que le Liban, la Jordanie et la Syrie. Avant la guerre de 1948 et l’occupation par Israël des territoires palestiniens, la Palestine dépendait entièrement de sa propre production et de sa propre terre. Aujourd’hui, la cuisine palestinienne joue un rôle important dans le maintien de l’identité palestinienne. Elle est un symbole de résilience et de résistance, car elle incarne la culture palestinienne et rappelle aux Palestiniens leur lien avec leur terre d’origine.

Dans les quatre coins du monde, les Palestiniens ont emporté avec eux leur cuisine et leurs recettes traditionnelles, les adaptant parfois aux ingrédients disponibles dans leur nouveau pays d’accueil. Les restaurants palestiniens et les festivals culinaires palestiniens sont devenus des moyens importants de préserver et de partager la culture palestinienne avec le reste du monde. En outre, la cuisine palestinienne est un moyen de rassembler les familles et les communautés palestiniennes, que ce soit lors de mariages, de fêtes religieuses ou d’autres célébrations. Les recettes sont souvent transmises de génération en génération, renforçant ainsi le lien entre les membres de la famille et préservant les traditions culinaires.

Bref, la cuisine palestinienne est un élément-clé de l’identité palestinienne. Un témoin de l’histoire et de la diversité de cette région du monde.

 A chaque région sa spécialité

De la Cisjordanie à Gaza, de Jérusalem à la Galilée, chaque région de la Palestine historique a ses propres spécialités culinaires et ses variations de recettes. Par exemple, dans la région de la Cisjordanie, le mésakhan est un plat emblématique tandis que dans la région de Gaza, le sumaguiya et le mansaf sont populaires. Alors que la Galilée et Jérusalem sont connues pour leur maqluba.

Le mansaf :

Il s’agit d’un plat de viande d’agneau cuite lentement dans un mélange de yaourt fermenté appelé jamid, servi sur un lit de riz et garni d’amandes grillées et de pain arabe. Le mansaf est souvent préparé pour les occasions spéciales et les célébrations.

Le mésakhan :

Il se compose de pain arabe grillé, de poulet mariné aux épices et d’une grosse quantité d’oignons caramélisés. Il est souvent accompagné de sumac, de l’huile d’olive et de noix de pin.

La maqluba :

C’est un plat à base de couches de viande, de riz et de légumes, cuits ensemble dans une casserole. Le plat est ensuite retourné pour que le riz soit au-dessus et la viande et les légumes en dessous. Le maqluba est un plat riche et délicieux, souvent servi lors des repas familiaux et des fêtes.

 

 Des desserts orientaux avec une touche palestinienne

Connue dans l’ensemble de la région, la pâtisserie orientale a plusieurs variétés en fonction des régions et des pays. En Palestine, l’eau de rose est largement utilisée dans la pâtisserie. La knafeh, variété de la konafa égyptienne, est faite avec du fromage blanc et de la pâte de fil d’anges croustillante imbibée de sirop. Quant au baklava, il est composé de fines couches de pâte filo, de noix et de sirop sucré. On peut aussi citer le maamoul, un gâteau à base de semoule fourré aux dattes et préparé lors des fêtes, à l’instar du kahk égyptien.

 Les hors-d’oeuvre, rois de la table

Froids ou chauds, les hors-d’oeuvre sont considérés comme un élément essentiel de la cuisine palestinienne. Voici les plus célèbres.

Houmous : Une trempette crémeuse à base de pois chiches, de tahini, de jus de citron et d’ail.

Baba ghanouch : Une purée d’aubergine grillée mélangée à du tahini, de l’ail et du jus de citron.

Taboulé : Une salade fraîche à base de persil finement haché, de tomates, de menthe, de bourghol (du blé concassé), de jus de citron, de grenades et d’huile d’olive.

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