Lorsque son ami lui annonce sa participation à une compétition de l’Ironman, Ahmad Gomaa (ingénieur de 50 ans) s’est moqué de lui. Il pensait que ce type de sport d’endurance ne fait qu’accélérer les chutes cardiaques.
Quelques années plus tard, alors qu’il ne perfectionnait aucun sport, Gomaa a commencé petit à petit à faire du cyclisme d’une manière régulière. « C’était lors du Covid-19, je m’ennuyais à mourir. J’ai commencé à pratiquer le vélo avec mes enfants et ma nièce », avance Gomaa. C’était donc sa façon de résister à l’ennui, à l’obésité et aux cigarettes.
De 4 km de vélo, il est passé à 8 puis à 16 km. « L’évolution était rapide, et je commence à constater comment cela me fait du bien ».
En novembre 2020, Gomaa est tombé par pur hasard sur une annonce qui invite les personnes de tout âge à participer à un tournoi d’Ironman qui devait avoir lieu pour la première fois en Egypte en novembre 2021.
Séduit par l’idée, il décide de relever le défi, il s’inscrit au tournoi et s’engage à devenir un homme de fer. « Je devais améliorer ma natation, arrêter de fumer et avant tout suivre une discipline ferme qui risquait de détruire complètement ma vie sociale », dit-il. Pour surmonter ces obstacles, Gomaa a commencé des cours avec Stamina et Power Ride, puis suivi des séances d’acupuncture pour arrêter graduellement de fumer. Quant à la vie sociale, « j’ai réuni ma famille et mes amis proches pour leur demander de m’aider à pratiquer ce sport d’endurance. Il fallait des heures de sommeil, de longs moments d’exercices, une nourriture spéciale, sans oublier l’équipement de haute qualité ». Il a réussi à avoir le soutien souhaité.
Des obstacles? Il y en a eu plusieurs. Une semaine avant la compétition, tandis que les exercices étaient à Hurghada, il fait une crise de panique. Gomaa ne baisse pas les bras. Il découvre qu’il n’a pas fait une mise en train adéquate avant les entraînements. Bien plus, pendant la compétition, dans l’épreuve du cyclisme, il y a eu des rafales d’air qui rendaient le cyclisme plus difficile. Mais le pari dans ce type de sport est d’arriver au bout, quel que soit le résultat.
« Arriver au point final est un sentiment difficile à décrire. Oui, je peux. C’est aussi un modèle de consistance, de discipline et de passion que j’ai voulu donner à mes enfants », conclut-il.
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