« Tout est possible ». C’est la devise du tournoi « Ironman », un sport d’endurance sur longues distances, une sorte de triathlon, constitué de natation, de course et de cyclisme. Ce sport multidisciplinaire gagne du terrain en Egypte depuis 10 ans. Peu importe l’âge que l’on a ou le fait que nous soyons déjà athlète ou non. Ce qui compte c’est l’autodiscipline et le fait d’être passionné. Il n’est jamais trop tard. On peut pratiquer cette discipline de 4 à 70 ans.
Le succès foudroyant de ce sport ne s’est pas arrêté à la tenue d’un tournoi international d’Ironman à Sahl Hachich en Egypte, en novembre 2021, avec 2000 participants de 72 pays, ce sport grandit sans cesse et s’étend à de nouveaux sites: Aïn-Sokhna, Alexandrie, Gouna et la région des pyramides.
L’idée? S’investir corps et âme dans un sport, qui exige de l’effort et de la discipline sans beaucoup de compétences. Pourquoi aussi ne pas organiser des marathons dans la nature, attirer les athlètes d’un peu partout dans le monde, et faire du tourisme sportif ?
Tout a commencé lorsque, en 2013, Ayman Haqqi, a formé une équipe avec un groupe d’amis au club Guézira pour pratiquer les sports d’endurance. Ils ont fait le tour des compétitions d’une manière informelle de Dubaï au Maroc. Haqqi s’est rendu à Londres pour participer à la compétition mondiale de triathlon consacrée aux professionnels et aux amateurs, et pour lui, ce fut une révélation. « L’atmosphère et l’organisation m’ont tellement enchanté que j’ai décidé de partager cette expérience en Egypte », raconte Haqqi, qui a monté une compagnie d’organisation d’événements sportifs nommée TriFactory en 2015. Il a commencé par la première compétition de triathlon en Egypte à Gouna. Et depuis, TriFactory ne cesse de passer d’un succès à l’autre, dans différentes villes, au Caire, à Alexandrie et au Sinaï. La compagnie organise depuis le festival d’endurance de Soma Bay, des courses grandes distance comme le mi-marathon des pyramides, de Gouna ou ceux de Madinaty et de Wadi Dégla.
Haqqi donne des conseils pour s’engager dans un sport d’endurance. « C’est une question d’engagement, il faut déployer plus d’efforts que dans les autres sports, mais sans de véritables risques ». Et d’ajouter: « Le triathlon c’est la jeunesse, c’est très vivant de changer de routine, ce n’est jamais le même sport, ce n’est jamais dans les mêmes endroits ».
Ironman Egypte
Cet avis est partagé par Hassan Khalifa, directeur de la compétition Ironman Egypte et fondateur de Stamina Team en 2018. « Rien n’est impossible, insiste-t-il. J’avais arrêté de faire du sport, mais j’ai repris. J’ai aujourd’hui 44 ans et je participe aux compétitions d’Ironman un peu partout dans le monde ». Pour Khalifa, il faut répartir son emploi du temps entre les exercices, la nourriture et la vie sociale. Pour réussir à une compétition, ce ne sont pas les rivaux qu’il faut battre comme dans les autres sports, c’est un défi pour soi, car il faut améliorer son record à chaque fois.
En 2021, un Ironman complet de 226 km (3,8 natation, 180,2 cyclisme et 42,195 course à pied) a été organisé. Avant, on se contentait seulement de « demi-Ironman » avec des courses courtes. « C’était une grande réalisation sans aucun doute, l’arrivée de participants de 72 pays sur un site touristique fabuleux, avec le beau temps qui faisait à Hurghada au mois de novembre », affirme Khalifa.
En plus de l’Ironman, la société Stamina ne cesse d’explorer de nouvelles pistes, au-delà du triathlon, elle organise au cours de l’année 9 événements dont le Fitx400 à base de crossfit, ainsi que de petites compétitions comme les 750 mètres de natation à Alamein, en plus de workouts variés en guise d’entraînement.
Les prochaines compétitions organisées
TriFactory :
16 septembre: Demi-marathon à Wadi Degla (5, 10 et 21 kilomètres).
Du 29 septembre au 1er octobre: Festival d’endurance à Soma Bay.
Stamina :
18 novembre 2022 : Compétition internationale d’Ironman à Sahl Hachich, organisée par Stamina en coopération avec le ministère de la Jeunesse et du Sport.
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