C’est sous le slogan « Pour une croissance partagée dans l’espace francophone » que se tiendra, les 20 et 21 novembre à l’île de Djerba en Tunisie, le Forum Economique de la Francophonie (FEF), en marge du 18e Sommet de la Francophonie. Le FEF permettra la création et l’échange des liens entre les cercles d’affaires francophones, qu’ils soient privés ou publics. Il associera les principaux acteurs de la Francophonie économique, les partenaires et les entreprises francophones. Les opérateurs économiques francophones sont appelés à mettre en place une plateforme francophone de partage des opportunités d’affaires et d’investissement, qui pourrait être consolidée par un mécanisme de financement francophone.
En fait, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), qui tout au long de son histoire s’intéressait à la diplomatie, la culture et l’éducation, s’est rendu compte que les organisations patronales de tous les pays francophones se connaissaient, mais n’avaient pas de moyens d’agir ensemble. C’est ainsi que depuis le Sommet de la Francophonie organisé à Dakar en 2014, l’OIF a décidé d’intervenir dans le domaine économique et sa secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, a appelé à mettre en oeuvre des actions d’envergure visant à développer l’environnement des affaires dans l’espace économique francophone, qui représente aujourd’hui 16% du PIB mondial pour 800 millions d’habitants. C’est ainsi que le prochain sommet sera un bon point de départ et une étape importante dans la mise en place d’une Francophonie économique.
Les indicateurs montrent que 16% du PIB mondial sont produits en zone francophone. L’espace francophone constitue donc un espace de relations économiques et commerciales privilégiées. La prise de conscience du poids de l’espace économique francophone est réelle. Auparavant, les patronats francophones n’avaient pas eu de réseau structuré. Ce n’est plus le cas depuis le lancement de l’Alliance des patronats francophones au mois de mars dernier, regroupant 27 organisations patronales. Aujourd’hui, les opérateurs économiques francophones sont appelés à mettre en place « une plateforme francophone de partage des opportunités d’affaires et d’investissement, qui pourrait être consolidée par un mécanisme de financement francophone ». Toutefois, le renforcement de la Francophonie économique ne peut se faire sans un engagement fort tant des secteurs privés francophones que des Etats.
Lien court: