Le colloque « Arts et cultures francophones : contribution à la modernité » a été organisé conjointement par l’ambassade de France, l’ambassade de Suisse, le consulat général de France à Alexandrie, l’Agence universitaire de la francophonie, l’Université Senghor, l’Institut français ainsi que la Chambre française de commerce et d’industrie en Egypte. Plusieurs manifestations ont également eu lieu pour célébrer le mois de la francophonie : débats, concerts, spectacles de danse et représentations théâtrales faits par des élèves. Des certificats et des prix ont été distribués aux gagnants du concours des arts et de la culture francophone annoncé en janvier dernier, ainsi que du concours de la dictée organisée au premier jour du colloque.
De nombreuses personnalités y étaient présentes, avec en tête l’ambassadeur de France en Egypte, Stéphane Romatet. Et ce dernier a commencé son allocution par un hommage à Alexandrie et la Bibliotheca Alexandrina. « C’est un immense plaisir de me trouver ici dans la Bibliotheca Alexandrina, où se groupent la science, la connaissance et les cultures du monde, encore dans la belle ville d’Alexandrie, qui est toujours pour nous les Français, comme pour les francophones, une expérience qui nous rappelle comment était cette ville au passé et ce qu’elle représente dans l’imaginaire de la francophonie et comment tous les voyageurs et les orientalistes étaient fascinés par votre pays et votre civilisation puisqu’ils sont tous entrés en Egypte par Alexandrie. A mon avis, venir à Alexandrie c’est un voyage en modernité », a-t-il dit. M. Romatet a également loué la place qu’occupe le français en Egypte. « Je veux vous avouer que lorsque je suis arrivé en Egypte, il y a dix-huit mois, je n’avais pas confiance que l’Egypte était à ce point un pays attaché à la francophonie, mais la réalité et ce que j’ai vu que l’Egypte est un acteur majeur et principal de la réalisation de la francophonie avec plus de 2,8 millions de francophones », a avoué l’ambassadeur, ajoutant que dans les années qui viennent « on va doubler le nombre de places dans les écoles francophones ainsi que dans les universités puisque nous avons de larges ambitions dans ce domaine ».
Cette année, les célébrations de la francophonie coïncident avec deux autres événements importants : la présidence égyptienne de l’Union africaine et la célébration de l’année culturelle Egypte-France 2019. Alexandrie, en particulier, est en fête puisqu’elle célèbre également le 30e anniversaire de la signature du protocole portant sur la création de l’Université Senghor. Selon Ibrahim Al-Khouli, directeur de la francophonie au ministère des Affaires étrangères, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), qui a adopté un plan stratégique 2019-2020, « possède des caractéristiques différentes par rapport aux autres organisations internationales puisqu’elle est basée sur un espace linguistique commun, des valeurs communes qu’on partage et qu’on respecte tous comme la solidarité, la diversité culturelle et la démocratie. C’est une organisation jeune et ambitieuse qui existait déjà sous une forme d’une agence de coopération, puis en 1997, elle est devenue l’OIF grâce à son premier secrétaire général, Boutros Boutros-Ghali ».
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