Al-Ahram Hebdo : Présentez-nous le Crédit Agricole Egypte ?
François Edouard Drion : Filiale du Groupe Crédit Agricole, nous sommes une banque universelle ayant une activité diversifiée. Nous offrons pour les particuliers et les entreprises tous les types de services : dépôts et crédits, assurance, épargne et gestion d’actifs, banque de financement et d’investissement, services spécialisés, etc. Aujourd’hui, le Crédit Agricole compte 80 agences et 2 400 employés. Et nous avons des plans pour développer nos activités, accroître nos chiffres d’affaires et investir là où le marché se développe.
Cette année, le Crédit Agricole Egypte fête le 10e anniversaire de la marque en Egypte. Mais notre présence est beaucoup plus profonde et ancienne, ayant 40 ans sur le marché à travers les banques qui se sont fusionnées pour donner naissance au Crédit Agricole Egypte. Pour nous, ce 10e anniversaire est l’occasion d’exprimer notre reconnaissance et fidélité à nos clients, confirmant tous nos efforts pour devenir le partenaire d’excellence et aller au-delà de leurs attentes.
— Quel est votre taux de croissance ?
— Fin septembre 2016, nos revenus sont en hausse de 16 % et nos résultats croissent de 30 %. Cette croissance est similaire à celle en 2015.
— Quelle est votre part de marché par rapport aux autres banques ? Et comment bénéficiez-vous du fait d’être l’unique banque française sur le marché égyptien ?
— Crédit Agricole Egypte se situe parmi les 10 premières banques du pays. C’est aussi l’une des 2 banques au sein de l’indice phare EGX30 de la Bourse du Caire.
Pour notre présence en Egypte, c’est un privilège d’être la seule banque française sur le marché et l’une des rares banques étrangères internationales. Sur le plan des entreprises, nous sommes partenaires de nombreuses entreprises françaises établies en Egypte comme nous le sommes d’ailleurs avec un nombre important de groupes locaux. Notre avantage, en tant que banque étrangère, est la confiance que les multinationales ont en la qualité de nos services et en l’expertise obtenue de notre maison mère.
— Quel est le modèle de développement de Crédit Agricole ?
— La force de notre modèle réside dans l’équilibre des différentes composantes de nos activités. 60 % de nos activités sont centrées sur la banque de proximité, c’est-à-dire les particuliers et les PME, et 40 % sur la banque de grandes clientèles et les activités de Capital Market. Cet équilibre est très important pour un développement pérenne et soutenable en Egypte.
— Quels sont vos plans d’investissements ?
— Notre objectif principal reste toujours la satisfaction de nos clients. Et nos investissements sont en constante croissance depuis 5 ans. En 2017, le Crédit Agricole Egypte investira plus de 200 millions de L.E. pour développer de nouveaux produits et procès et sécuriser son fonctionnement. Nos investissements et nos plans de développement sont essentiellement liés à l’innovation, à la banque digitale et à l’amélioration de la qualité des services.
— Allez-vous lancer de nouveaux produits sur le marché ?
— Nous venons de lancer un nouveau service appelé Banki by Crédit Agricole. C’est une application mobile qui permet à nos clients de rester connectés à la banque n’importe où et n’importe quand grâce à leurs smartphones. L’application donne accès à tous les services en ligne que propose le Crédit Agricole. Nous avons lancé également en octobre une offre de crédit habitat pour nos clients particuliers.
— Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confronté en ce moment ?
— L’économie égyptienne est confrontée en ce moment à des difficultés. Toutefois, les mesures prises très volontaristes nous permettent d’envisager une amélioration structurelle notable dans les prochains mois. Le Crédit Agricole Egypte est une banque qui inscrit son action sur le long terme, dans le cadre d’une approche relationnelle, donc bien évidemment, nous nous adaptons aux fluctuations du marché. Depuis 2011, la banque a néanmoins doublé de taille en 4 ans, nous continuons à nous développer et à servir le marché égyptien.
— Quelles sont les conséquences, d’après vous, de l’inflation résultant de la crise du dollar ?
— L’inflation peut contribuer à réduire le pouvoir d’achat de nos clients et donc limiter la croissance de la consommation. Notre relation avec nos clients est basée sur l’utilité, et nous veillons à nous assurer que l’octroi de crédits repose sur des bases soutenables.
— Comment comptez-vous développer l’activité des PME ?
— En 2016, nous avons environ 10 % de nos crédits qui sont en faveur de PME. Le Crédit Agricole Egypte est déjà une banque très active sur ce marché, et nous travaillons avec plus de 6 000 PME. Notre objectif pour les trois prochaines années est de doubler l’activité de ce secteur. Notre offre est globale avec une palette complète de services pour les activités entreprises ainsi que pour les salariés de nos clients PME, via notre offre « Payroll ».
— Et pour ce qui est de la responsabilité sociale de l’entreprise ?
— Les valeurs du Crédit Agricole sont liées à la proximité et à la qualité des services. Nous tenons ainsi à apporter notre soutien pour servir en aide à nos communautés. Dans ce contexte, nous orientons nos efforts vers l’accès à l’éducation, la santé et la jeunesse. A titre d’exemple, notre budget CSR cette année dépasse les 10 millions de L.E., et nous a permis de soutenir de nombreux projets : nous travaillons pour le développement des « Community Schools », pour les enfants défavorisés, en partenariat avec Misr Al-Kheir, la construction d’habitats à Hélouan en coopération avec d’autres banques égyptiennes. En Moyenne et Haute-Egypte, nous continuons à connecter des villages à des réseaux d’eau potable.
Nous souhaitons à terme créer une fondation Crédit Agricole dédiée à l’ensemble de ces projets.
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