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Ahmad Aboul-Gheit : La Turquie et l’Iran cherchent à saper les Etats-nations arabes et les transformer en districts confessionnels contrôlés par des milices armées

Mardi, 18 août 2020

Dans un entretien avec le quotidien Al-Ahram, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul-Gheit, revient sur les grands dossiers régionaux : la crise au Liban, la situation en Libye et les ingérences turques et iraniennes.

Ahmad Aboul-Gheit
(Photo : Yasser Al-Ghoul)

Par Alaa Sabet

Rédacteur en chef d'Al-Ahram

Al-Ahram Hebdo : Comment voyez-vous les défis auxquels fait face actuellement le monde arabe. Quelle est la feuille de route que propose la Ligue arabe pour sortir d’une situation jugée difficile ?

Ahmad Aboul-Gheit : La situa­tion actuelle du monde arabe est complexe et ne prête pas à l’opti­misme. Face à ce qui se passe en Syrie, en Libye ou au Yémen, le citoyen arabe envisage l’avenir avec inquiétude, sans parler de la question centrale de la Palestine, les plaies encore ouvertes en Iraq et au Liban. Il va de soi que nous suivons de près toutes ces évolu­tions aussi graves que menaçantes. Cela dit, j’aimerais souligner deux problèmes centraux et interconnec­tés que je considère au coeur de cette crise généralisée. Il s’agit de l’érosion, dans le monde arabe, de la notion de l’Etat-nation dans son sens moderne qui englobe ses diverses institutions et leurs pou­voirs respectifs, sa souveraineté sur le territoire national et son monopole de l’usage de la force. A considérer les foyers de crise à travers le monde arabe où sévissent les milices armées et les conflits confessionnels, on réalisera que l’absence de l’Etat y est pour beau­coup.

L’autre problème fondamental concerne les ingérences régionales dans les affaires internes des pays arabes. Ainsi, la Turquie et l’Iran sont allés jusqu’à l’occupation de territoires et l’intervention mili­taire directe dans certains pays arabes. C’est une situation très grave pour la sécurité nationale arabe, que ce soit sur le flanc Est en Iraq et en Syrie ou sur le flanc ouest en Libye. Il faut être très vigilant pour stopper ces puis­sances étrangères qui veulent éta­blir leur hégémonie sur notre région et nos ressources.

— Comment ces puissances étrangères opèrent-elles leurs ingérences ?

— Les puissances régionales qui pratiquent l’ingérence dans les affaires des pays arabes adoptent plusieurs moyens et stratégies pour parvenir à leur fin. Mais le moyen le plus efficace et le moins coûteux est de faire imploser les sociétés ciblées, c’est la vieille politique de « diviser pour mieux régner » à laquelle ont eu recours les anciens colonisateurs. Et c’est justement ce que cherchent l’Iran et la Turquie : saper les fondements de l’Etat-nation. Ainsi, l’Iran implante des milices chiites ici et là de sorte à avoir une présence armée au coeur des sociétés arabes et, par consé­quent, une mainmise sur la déci­sion politique. Et la Turquie en fait de même en parrainant un courant politique supranational et hostile à l’idée même de l’Etat-nation et, plus récemment, en intervenant directement, comme c’est le cas en Libye, par le biais de milices armées.

A travers ces politiques, la Turquie et l’Iran cherchent à saper les Etats-nations arabes et les transformer en districts confession­nels contrôlés par des milices armées. L’objectif, pour ce pays comme pour l’autre, est d’étendre leur hégémonie aux dépens de la souveraineté des pays arabes.

— La cause palestinienne reste la question centrale des Arabes, comment voyez-vous l’avenir de ce dossier, à la lumière des tenta­tives israéliennes d’annexer par­tiellement la Cisjordanie occu­pée ?

— La cause palestinienne a été reléguée au second plan à cause des événements survenus à travers le monde arabe depuis 2011. L’attention fut tournée vers d’autres foyers de crise de haute importance stratégique et humani­taire comme la Syrie. Sans doute, il existe une certaine satisfaction du fait que le projet d’annexion n’a pas abouti, en partie à cause du refus international de l’aventu­risme du premier ministre israélien qui se montre prêt à embraser toute la région pour régler ses problèmes intérieurs. En fait, l’annexion d’une partie des territoires occupés de Cisjordanie signifierait tout simplement que le règlement de la question palestinienne n’est plus sur la table. Les pays arabes et la Ligue arabe ont bien entendu joué un rôle dans l’échec de ce dessein en s’y opposant fermement et en mettant en garde contre les consé­quences d’un tel projet. Je pense aussi que l’Administration améri­caine en est venue à réaliser que son plan de règlement appelé « Deal du siècle » est inacceptable, d’autant plus qu’Israël l’a trans­formé en un plan d’empiètement sur les territoires palestiniens. Aujourd’hui, alors que tout le monde attend les prochaines élec­tions américaines prévues en novembre, je souhaite que la pro­chaine Administration, quelle qu’elle soit, travaille avec le Quartet international pour mettre au point un vrai plan de paix favo­risant un dialogue direct entre les parties concernées sur la base d’un Etat palestinien aux frontières de 1967 avec comme capitale Jérusalem-Est. C’est le seul projet qui puisse s’avérer réalisable et viable.

— Vous vous êtes rendu au Liban suite aux explosions meur­trières qui ont secoué le port de Beyrouth. A quoi ressemble la situation sur le terrain ? Quelles seraient, selon vous, les consé­quences de ce drame ?

— J’ai atterri à Beyrouth tout de suite après ce drame et j’aimerais vous dire qu’il s’agit de quelque chose de beaucoup plus grand qu’une explosion, c’est une vraie catastrophe nationale. Beyrouth res­semble à une ville en état de guerre, et pour les Libanais, ce drame a remué le couteau dans une plaie ouverte. Les conséquences seraient importantes aussi bien sur le plan économique que sur les plans poli­tique et social, d’autant plus que le Liban était déjà en proie à une crise économique sans précédent et à une crise politique qui date d’octobre 2019. L’explosion au port de Beyrouth est venue ajouter une nou­velle dimension à ces crises et mon­trer l’impossibilité de continuer à gérer ce pays de la même façon.

— Quelle est votre évaluation des mesures prises par les pays arabes pour soutenir le Liban, et comment la Ligue arabe peut-elle aider le Liban à sortir de cette épreuve ?

— J’ai dit aux Libanais que nous allons faire notre possible pour vous aider dans cette épreuve. Et même si la Ligue arabe n’est pas un Etat qui puisse envoyer des aides, elle a une grande capacité de mobilisation auprès des Etats, arabes et autres, et des organisa­tions de secours. J’ai donc décidé, en concertation avec les autorités libanaises, de mettre cette question sur l’agenda du Conseil écono­mique et social de la Ligue arabe. Cette décision devra aider le Liban non seulement pour les secours urgents, mais aussi dans la recons­truction des bâtiments détruits.

A mon retour du Liban, j’ai adressé une lettre aux ministres arabes des Affaires étrangères, avec mon évaluation de la situation à Beyrouth, un compte rendu de mes rencontres avec les respon­sables libanais et ce que je consi­dère comme des besoins urgents pour aider les Libanais à surmonter les effets de la catastrophe.

— Vous avez évoqué une éven­tuelle participation de la Ligue arabe dans l’enquête sur l’explo­sion. Comment votre proposition a-t-elle été accueillie par les dif­férentes composantes du spectre politique libanais ?

— J’en ai parlé avec de nom­breux leaders politiques, au pou­voir et dans l’opposition, expli­quant que la Ligue arabe serait prête à participer à l’enquête si la demande est faite. Naturellement, les avis étaient partagés, cependant, j’ai tenu à assurer à tout le monde que l’objectif est d’élucider les faits et de les révéler à l’opinion publique, surtout que ce qui s’est passé est immense et a coûté des âmes innocentes et provoqué des dégâts considérables. Aussi, la Ligue arabe souhaite aider à l’en­quête parce que le peuple libanais mérite de connaître les faits et de voir que la justice est servie. Et une enquête ne devrait pas servir de prétexte pour de nouvelles polari­sations, mais être plutôt la voie vers un avenir meilleur pour le Liban

— Du haut de votre éminente carrière diplomatique, comment situez-vous les crises actuelles qui embrasent le monde arabe par rapport aux défis qui ont jalonné son histoire ?

— Le monde arabe a connu l’ère de la polarisation internationale durant la Guerre froide, c’est une guerre qui nous a durement affligés, notamment à cause du soutien apporté par les Etats-Unis à son allié israélien, lequel s’est posé des décennies durant comme le principal adversaire des Arabes.

Ensuite, il y a eu la guerre iraqo-iranienne qui a duré huit ans, puis une guerre civile meurtrière au Yémen, avant que Saddam Hussein ne commette sa faute fatale que fut l’invasion du Koweït laquelle a fait sombrer l’action arabe commune dans une crise dont elle ne s’est pas remise avant de longues années, sans parler des attentats du 11 sep­tembre 2001 dont nous continuons à subir les conséquences.

A vrai dire, notre région arabe n’a jamais été à l’abri des guerres et des menaces venant de l’intérieur et de l’extérieur, de son environnement régional immédiat ou des puis­sances internationales dont les convoitises n’ont jamais cessé.

Aujourd’hui, la crise est plus géné­ralisée et plus complexe, elle ne se limite pas à un seul conflit, comme celui avec Israël, ou à une seule guerre, comme celle qui a opposé l’Iraq à l’Iran, il s’agit plutôt d’un ensemble de conflits enchevêtrés qui se nourrissent de confessionnalisme et d’extrémisme religieux et d’une hostilité à l’arabisme en tant qu’idée rassembleuse.

— Certains craignent le déclenchement d’une nouvelle guerre civile au Liban à cause de la colère populaire. Pensez-vous que cette évolution est possible ?

— En fait, ces craintes sont tout à fait justifiées. Moi aussi j’ai peur pour le Liban où la situation est extrêmement fragile. Toutes les éventualités sont possibles. La colère est présente dans la rue depuis des mois à cause de la crise économique et de la paralysie politique. Cette colère s’est tout naturellement accrue après l’explosion du port de Beyrouth. Mais le Liban est un pays qui a longuement souffert de la guerre civile dont il connaît parfaitement les séquelles. Raison pour laquelle à chaque fois que la polarisation politique se rapproche du bord de l’abîme, elle revient en arrière d’une manière ou d’une autre pour ne pas tomber dans le précipice de la guerre civile. C’est une bonne chose, c’est certain. Mais jusqu’à quand se prolongera cette situation ? Personne ne le sait. Cependant, il est certain que la situation est inquiétante et peut exploser à tout moment si la classe politique ne prend pas conscience de l’ampleur de la colère populaire et réarrange ses cartes et révise ses méthodes de manière radicale. La démission du gouvernement est vraisemblablement un début. Mais il s’agit seulement d’un début. Ce qu’il faut, c’est une réforme réelle et globale et non pas un changement de figures.

Une autre question importante : la nécessité de redonner vie à l’idée de l’impartialité du Liban. Il s’agit d’une initiative dont sont convaincues différentes forces au Liban et qu’adopte le patriarche Béchara Raï. L’impartialité du Liban est extrêmement importante pour le sauver de l’état de polarisation régionale qui peut l’anéantir. Le Liban ne doit pas constituer un problème ou être une source de danger pour n’importe quel pays et surtout pas pour un pays arabe. Raison pour laquelle la véritable impartialité du Liban est sa bouée de sauvetage.

— Pour ce qui est de la crise libyenne, des questions se posent sur le rôle de la Ligue arabe pour faire face à l’ingérence turque en Libye ?

— La situation en Libye est fort compliquée avec ses dimensions militaires, sécuritaires, politiques et économiques enchevêtrées. Les différends entre les parties libyennes sont profonds. Chacune d’elles a sa propre vision concernant la sortie de la crise, sans oublier que le conflit lui-même devient de plus en plus dangereux à cause de la multitude des ingérences militaires étrangères, les violations méthodiques de l’embargo sur les armes imposé au pays et l’arrivée continue de mercenaires et de combattants étrangers sur le champ de bataille. Cependant, la position de la Ligue arabe est claire et franche en ce qui concerne le règlement de la crise libyenne. Il s’agit d’adopter une voie politique pacifique qui rassemble toutes les parties sous une direction libyenne, le tout sous le parrainage des Nations-Unies, car il n’y a pas de solution militaire à la crise libyenne. Aucune partie ne peut l’emporter sur l’autre ni imposer sa domination par la force sur l’ensemble du territoire libyen. Cependant, ce règlement est impossible à la lumière des ingérences étrangères qui sont entièrement rejetées par la Ligue arabe, mais aussi par la communauté internationale, comme l’a exprimé le Conseil de sécurité ainsi que les pays et les organisations qui ont pris part au processus de Berlin.

— Quelle est la position de la Ligue envers l’ingérence et la présence militaire turques sur le territoire libyen ?

— Toutes les ingérences étrangères dans les affaires libyennes sont considérées comme illégales et contraires aux résolutions du Conseil de sécurité, car elles ne font qu’attiser et prolonger le conflit. Elles compliquent également les efforts visant à parvenir à une solution pacifique de la crise libyenne. La position de la Ligue arabe est claire et constante à ce sujet : elle appelle au retrait de toutes les forces étrangères du territoire et des eaux territoriales libyennes. Pour ce qui est de la Turquie précisément, la position de la Ligue arabe est claire : elle refuse et condamne les ingérences turques dans les affaires des pays arabes qu’il s’agisse de la Libye, de l’Iraq ou de la Syrie. Nous ne pouvons accepter ce comportement turc qui viole la souveraineté des pays arabes, leurs territoires et qui menace la sécurité nationale arabe.

— Un règlement politique est-il envisageable selon vous en Libye ? Quel rôle peut y jouer la Ligue arabe ?

— Tout le monde pense que la priorité maintenant est de maintenir le cessez-le-feu entre le GNA et l’ANL sous le parrainage de l’Onu et de la délégation onusienne en Libye. Mais nous sommes aussi conscients qu’un cessez-le-feu ne peut durer sans un processus politique national qui le protège, sous le parrainage de l’Onu, pour régler la crise avec ses volets sécuritaire, politique et économique sans ingérence étrangère et loin des menaces que représentent les milices et les groupuscules armés.

Il existe plusieurs initiatives de règlement politique, la dernière en date étant la déclaration du Caire lancée par le président Abdel-Fattah Al-Sissi en présence du conseiller Aguila Saleh et du maréchal Khalifa Haftar. Nous appelons les Libyens à s’impliquer totalement dans cet effort afin de parvenir à un accord-cadre, qui donne lieu à des pouvoirs légitimes représentatifs et unifie les institutions divisées. Le but est de préparer le terrain à des élections présidentielle et législatives dont les résultats seraient acceptés par tout le monde. La Ligue arabe s’engage à poursuivre et à soutenir ces efforts jusqu’au bout. C’est-à-dire jusqu’à la fin de l’état de division actuelle et de la souffrance du peuple libyen. L’objectif étant de préserver l’indépendance et la souveraineté des territoires libyens.

— La situation au Yémen se com­plique en raison d’une autre inter­vention régionale, soutenant les milices houthies. Comment sortir de l’impasse au Yémen et comment évaluez-vous les efforts internatio­naux, surtout ceux déployés par l’émissaire onusien ?

— La situation au Yémen est effec­tivement pathétique. Environ 80 % du peuple yéménite vivent sur les aides alimentaires et la moitié est au bord de la famine. Cette crise huma­nitaire est la plus dangereuse à l’échelle mondiale. Elle a commencé en 2015 avec le contrôle par les milices houthies de la capitale par la force des armes. Plus tard, ces milices, qui exécutaient un agenda iranien n’ayant rien à voir avec le Yémen et ses intérêts, ont représenté une menace pour les pays voisins, surtout l’Arabie saoudite. C’est une situation qu’aucun Etat ne peut accepter. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’intervention de la coalition internationale en mars 2015. L’émissaire onusien, quant à lui, tente de formuler une solution politique. Mais le problème essentiel réside dans le fait que la décision houthie est contrôlée totalement par Téhéran. Et c’est la raison pour laquelle les négo­ciations font de maigres avancées, puis finissent par s’effondrer. L’Iran a pris la décision de ne pas renoncer à cette « plateforme militaire » pour perturber l’Arabie saoudite et la menacer. Maintenant, la situation est devenue plus complexe avec l’émer­gence du problème du sud et les manoeuvres du Conseil intérimaire pour réaliser une sorte d’autonomie. Cette tendance a été contenue grâce à l’accord de Riyad en novembre 2019. L’accord a été réactivé il y a quelques semaines, ce qui est positif pour évi­ter un nouveau front dans le conflit interyéménite. J’ai accueilli le pre­mier ministre yéménite, Maïn Abdelmalek, fin juillet dernier, au siège de la Ligue arabe. Et j’ai remar­qué qu’il avait une volonté réelle de réaliser la stabilité au Yémen. Mais les bonnes intentions ne suffisent pas car la situation est très difficile. Comme nous l’avons dit au départ, nous sommes devant une érosion de l’Etat national.

— Malgré vos efforts, certains affirment que le rôle de la Ligue arabe est en régression. Pouvons-nous comprendre pourquoi ? Quel bilan faites-vous de votre mandat de 4 ans à la tête de la Ligue arabe ?

— Je ne veux pas ouvrir un dossier triste. Mais la réalité est que l’action arabe commune nécessite une vraie volonté politique de la part des pays arabes. Elle a aussi besoin de finance­ment si nous voulons une action arabe concertée et bien organisée. Alors que nous célébrons cette année le 75e anniversaire de la Ligue, il est malheureux de dire que certains pays arabes payent leurs contributions annuelles en retard, alors que d’autres ne les ont pas payées depuis des années. Ceci affaiblit l’organisation qui fonctionne avec le strict mini­mum. A tel point que parfois il lui est difficile d’assumer ses misions essen­tielles.

C’est une situation difficile qui ne peut continuer. Vous ne pouvez pas imaginer l’effort que nous déployons pour que la voix de l’action arabe commune soit entendue. La ligue n’a jamais perdu son importance, parce qu’elle reste le symbole du monde arabe. Les pays arabes comprennent bien qu’elle est leur terrain de concertation en temps de crise. Nous essayons de conférer un aspect insti­tutionnel à l’action arabe commune. Et de faire en sorte que les Arabes ne se réunissent pas seulement en temps de crise.

L’action arabe commune possède un système de fonctionnement dans tous les domaines comme l’écono­mie, les affaires sociales, la culture et la santé. Des efforts sont déployés pour coordonner les politiques à tous ces niveaux. Mais le citoyen arabe ordinaire n’en sait rien malheureuse­ment. En résumé, la Ligue arabe représente l’unique système capable de réunir les capacités et de coordon­ner les politiques arabes. Raison pour laquelle nous ne devons pas la mettre à l’écart, car cela ne bénéficierait qu’aux ennemies des Arabes.

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