« Mieux reconstruire après la maladie du coronavirus, tout en faisant progresser la pleine mise en oeuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable » est le nom du rapport publié conjointement par la Commission de l’Union Africaine (CUA) et de la Commission Economique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA). Ce rapport évalue les progrès accomplis en Afrique vers les « Objectifs du Millénaire pour le développement », en présentant une analyse approfondie de cinq Objectifs de Développement Durable (ODD).
Sur l’objectif de l’éducation de qualité, le rapport estime que l’Afrique progresse « lentement », malgré une amélioration considérable de la scolarisation. Environ 288 millions d’enfants africains sont privés d’éducation, notamment dans les pays témoignant de conflits internes. Pour y remédier, il est nécessaire d’augmenter le financement des infrastructures éducatives, surtout l’enseignement pré-primaire et primaire, et d’investir dans la connectivité numérique, souligne le rapport.
Concernant l’égalité des sexes, le rapport relève que bien que les femmes constituent une grande partie de la main-d’oeuvre africaine, elles ne décrochent que 29,8 % des postes de direction en 2022. Le rapport recommande la promulgation des législations et l’application des cadres juridiques pour protéger les femmes et les filles contre la violence domestique, le mariage des enfants et les mutilations génitales.
Quant à la vie aquatique marine, le rapport affirme que « la richesse maritime est une source importante de moyens de subsistance pour de nombreux pays africains, notamment les Petits Etats Insulaires en Développement (PEID) ». Il préconise le renforcement des capacités institutionnelles pour faire appliquer les lois réglementant l’utilisation durable des ressources marines, menacées par la pollution organique et chimique.
Sur la vie terrestre, le rapport constate que la perte de couverture forestière, de biodiversité et la dégradation des sols restent élevées et généralisées en Afrique. La cause : la déforestation des terres. La dégradation des sols touche 46 % des terres et 65 % de la population africaine, ce qui coûte à la région 9,3 milliards de dollars par an. Selon le rapport, il faut multiplier les partenariats publics et privés afin de mobiliser les fonds pour intensifier la gestion durable des terres en vue d’une reprise verte et résiliente.
Enfin, le rapport estime que l’objectif de partenariat et de coopération est la clé pour toute réussite dans un climat chargé de défis géopolitiques et stratégiques.
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