Tunis, capitale africaine des solutions commerciales et industrielles à la transition écologique et énergétique. La capitale tunisienne a accueilli, du 27 au 29 septembre, le Forum Afrique- France de la transition écologique et énergétique. Le premier événement de cette ampleur en Tunisie et en Afrique. « Le choix de la Tunisie tient à trois raisons. La première, c’est sa position géostratégique. Elle est au centre de l’Afrique du Nord avec des connexions faciles vers la plupart des pays concernés par l’édition 2022. Le deuxième élément concerne les compétences et l’expertise qui existent en Tunisie sur des technologies liées à la transition énergétique ou écologique. Il y a des entreprises, des bureaux d’études, des ingénieurs qualifiés. Le troisième point se base sur la qualité de notre relation bilatérale, la Tunisie est pour la France un pays phare de codéveloppement, avec plus de 1 400 entreprises françaises qui emploient plus de 150 000 personnes », a déclaré Michel Bauza, directeur de Business France-Afrique du Nord- Tunisie, à la presse tunisienne. Organisé par Business France, l’agence française en charge de l’internationalisation de l’économie française, et l’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) avec le soutien de Schneider Electric, le forum a pour objectif d’offrir des opportunités de rencontres et d’échanges sur les enjeux du développement durable en Afrique, notamment pour les décideurs publics, les entrepreneurs, les donneurs d’ordres et les institutions financières, afin d’identifier des solutions concrètes dans le cadre de la coopération franco-africaine.
Le forum a rassemblé plus de 500 entreprises, des décideurs, des collectivités et des ministères venant de 8 pays, à savoir la Tunisie, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Sénégal, l’Egypte, la Libye et la France, afin d’exposer les enjeux et les solutions en faveur de l’environnement, de la transition énergétique et de la ville durable dans de nombreux domaines comme la sobriété énergétique, les énergies renouvelables, la gestion et valorisation des déchets, le renforcement de l’accès à l’eau et à l’assainissement, le renforcement de l’économie circulaire et de la réduction de l’impact carbone.
L’enjeu du financement
C’est ainsi que le financement de la transition a été au centre des intérêts durant le forum. Un débat a été organisé sur « le financement de la transition écologique énergétique en Afrique » au cours duquel Fatma Ben Abda, chargée de projet d’investissement des énergies renouvelables à la Banque Africaine de Développement (BAD), a rappelé que les besoins d’investissement pour l’adaptation en Afrique étaient estimés entre 26 et 41 milliards de dollars par an entre 2020 et 2030. « Le financement des transitions énergétiques de l’Afrique est essentiel, car les flux des financements climatiques restent actuellement bien en-deçà des besoins d’investissement du continent », a expliqué Ben Abda, estimant que des investissements importants sont encore nécessaires pour empêcher l’utilisation des technologies nocives ou non adaptées et évoquant le rôle que devrait jouer le secteur privé dans le déploiement d’infrastructures à faible émission de carbone et l’utilisation de nouvelles technologies qui peuvent garantir l’accès de l’Afrique à l’énergie propre. « Le volet financement est important. Nous avons proposé aux bailleurs de fonds, qui disposent de programmes dédiés pour ces pays, de venir les expliquer, les présenter. C’est l’Agence Française de Développement (AFD) qui pilote ce volet avec des représentants de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et de la BEI », a conclu Michel Bauza.
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