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Kinshasa accueille la Pré-COP

Racha Darwich , Mercredi, 05 octobre 2022

En partenariat avec la présidence égyptienne de la COP27, la Pré-COP a eu lieu cette semaine en RDC. Objectif : jeter les bases d’un résultat positif à Charm Al-Cheikh.

Kinshasa accueille la Pré-COP

Pour préparer la COP27, prévue à Charm Al-Cheikh en novembre prochain, les ministres de l’Environnement d’une cinquantaine de pays se sont réunis, du 3 au 5 octobre à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), pour une « Pré- COP27 », la dernière réunion ministérielle officielle avant la COP. Chaque Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques est précédée d’une réunion préparatoire tenue environ un mois avant, appelée Pré-COP. Elle réunit les ministres du Climat et de l’Energie d’un groupe sélectionné de pays pour discuter et échanger des points de vue sur certains aspects politiques-clés des négociations, ainsi que pour approfondir certains des principaux sujets de négociation qui seront abordés lors de la COP.

Le président de la COP27, le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukri, ainsi que des émissaires de haut rang ont multiplié les contacts et discussions pour faire le point sur les avancées possibles et les blocages à craindre lors de la COP27. Selon les déclarations de l’ambassadeur Ahmad Abou- Zeid, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ces réunions s’inscrivent dans le cadre des efforts de l’Egypte pour se préparer aux aspects substantiels de la COP27, car la réunion préparatoire est la dernière étape au niveau ministériel avant la COP en novembre. Le porte-parole a également déclaré que les réunions avaient notamment porté sur les efforts visant à réduire les émissions, à s’adapter aux effets négatifs du changement climatique, au financement climatique, aux pertes et aux dommages causés par le changement climatique.

Un pays solution

La Pré-COP27 a été également une occasion pour la RDC en tant que « pays solution » de récupérer son leadership climatique et environnemental dans le bassin du Congo. Lors de la COP26, le président Félix Tshisekedi avait présenté la RDC comme un pays solution à la crise climatique.

Situé au coeur du bassin du Congo, l’immense pays d’Afrique centrale possède quelque 160 millions d’hectares de forêt tropicale, ce qui en fait un « poumon vert » capable d’absorber le carbone et de contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique. « En tant que propriétaire et gardienne du potentiel environnemental recherché par le monde pour faire face aux enjeux du changement climatique, la RDC présente ses forêts, ses mangroves, ses tourbières, ses ressources en eaux douces et ses minerais stratégiques comme une réponse naturelle aux problèmes climatiques. La RDC est le pays solution à la crise climatique », confirme Eve Bazaiba Masudi, vice-première ministre et ministre de l’Environnement et du Développement durable.

Avant cette pré-COP, la RDC avait d’ailleurs organisé, début septembre, au coeur de la forêt, dans la réserve de biosphère de Yangambi au nord-est du pays, le premier volet des travaux préparatoires de la COP. Il s’agit d’une « conférence scientifique internationale » sur la contribution des forêts tropicales à la lutte contre le changement climatique. « Nous avons convoqué les scientifiques pour venir nous donner des éléments de prévention face au changement du climat. Il s’agit de mettre en exergue le rôle des forêts non seulement du bassin du Congo, mais aussi celles de l’Amazonie, de l’Indonésie, ainsi que du monde entier. Quand on parle des forêts, on ne doit pas seulement parler de Kinshasa », confirme Bazaiba.

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