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Gymnastique rythmique : Le titre africain dans la ligne de mire

Mirande Youssef, Mardi, 04 décembre 2012

L’Egypte participe à la 11e édition des Championnats d’Afrique qui se déroule du 7 au 14 décembre à Pretoria en Afrique du Sud. Elle espère conserver le titre africain et se qualifier à la Coupe du monde prévue en Italie en avril 2013.

Yasmine Rostom
Yasmine Rostom, aspire à décrocher l'or à Pretoria.

La salle Rembrandt du centre sportif de l’Université de Pretoria en Afrique du Sud accueille du 7 au 14 décembre la 11e édition des Championnats d’Afrique de gymnastique rythmique. Ce rendez-vous de gymnastes africains réunit 160 athlètes de 10 pays africains, à savoir l’Egypte, l’Angola, le Congo, le Mozambique, la Namibie, le Sénégal, la Tunisie, le Zimbabwe, l’Algérie et le pays organisateur, l’Afrique du Sud. L’importance de ces Championnats réside dans le fait que le vainqueur se qualifiera à la Coupe du monde prévue en Italie en avril 2013. Cette 11e édition renferme 3 disciplines, à savoir la gymnastique rythmique, le trampoline et l’aérobic. Mais l’Egypte participe avec 24 gymnastes dans 2 disciplines seulement, à savoir la gymnastique rythmique avec 8 gymnastes et le trampoline avec 16 gymnastes (8 filles et 8 garçons). En gymnastique rythmique, l’Egypte participe dans 4 engins : le cerceau, les massues, le ruban et le ballon. Yasmine Rostom, qui a participé aux JO de Londres 2012 et a été classée 23e, est la star de ces Championnats en gymnastique rythmique.

En effet, l’Egypte participe à ces Championnats avec la ferme intention de conserver son titre de champion d’Afrique en gymnastique rythmique. L’Egypte a dominé la dernière édition des Championnats d’Afrique en 2010 en remportant la médaille d’or. Quant au trampoline, l’Egypte participe à ces Championnats dans le but de fournir à la sélection, récemment créée en 2009, une bonne opportunité de préparation et d’acquisition d’expérience. En fait, le trampoline a été reconnu en tant que discipline olympique en 2000. Ainsi, dans le cadre des efforts de la Fédération de gymnastique d’intégrer de nouvelles disciplines, elle a créé une nouvelle équipe en 2009. « Vu la nouveauté de cette discipline, elle n’a pas encore réalisé de bonnes performances au niveau africain ou mondial. Elle participe à cette édition des Championnats d’Afrique comme une étape de préparation qui lui permet dans l’avenir de réaliser de bons résultats et d’aider l’équipe à faire les premiers pas du professionnalisme », explique Aboul-Ela Mohamad, directeur technique de la sélection. En fait, cette équipe avait participé à la 10e édition des Championnats d’Afrique en 2010 et aux Jeux arabes de Qatar en 2011, mais elle est rentrée bredouille.

Mais conserver le titre du champion d’Afrique et poursuivre sur la même lancée ne sont pas une tâche facile à Pretoria. La concurrence sera très rude, vu la présence des meilleures équipes africaines en gymnastique rythmique. « Notre vrai rival est l’Afrique du Sud qui possède des gymnastes de très haut niveau. Les gymnastes sud-africaines sont connues par leur souplesse et leur grande assurance. Elles sont également très talentueuses en ce qui a trait aux difficultés liées à l’équilibre et aux sauts. Il en est de même pour la Namibie et l’Algérie qui possèdent des sélections très fortes et qui ont renouvelé leur équipe en ayant recours à des entraîneurs ukrainiens et bulgares », explique Chérine Karam, directrice technique de la sélection.

En prévision à cette compétition qui sera d’un haut niveau, les athlètes ont commencé tard leur préparation. En fait, l’équipe n’a commencé sa préparation qu’à la fin du mois de septembre à cause des conflits internes au sein de la Fédération lors des dernières élections. « Nous avons perdu beaucoup de temps à cause des conflits entre les candidats à la présidence de la Fédération. Les élections ont été annulées et les conflits n’ont pas été réglés jusqu’à présent. Cette instabilité a eu pour conséquence l’annulation d’un stage d’entraînement de 2 semaines à Moscou. Mais pour compenser ce retard, la sélection a effectué 2 stages d’entraînement, le premier au club Sporting à Alexandrie et le deuxième au Centre olympique de Maadi », assure Chérine Karam. Selon elle, cette préparation reste toujours insuffisante car l’entraînement dans cette discipline exige beaucoup de temps. La gymnaste doit effectuer 3 ou 4 exercices : une heure et demie d’entraînement de ballet, une autre heure et demie de gymnastique. Une heure et demie est consacrée à l’entraînement sur les instruments variés qui exigent une technique spéciale. Idem pour l’équipe de trampoline qui devait effectuer un stage d’entraînement en Ukraine, mais il a été remplacé par un camp d’entraînement au Centre olympique à Maadi.

Durant les préparations, Chérine Karam s’est penchée sur les points faibles de ses gymnastes, dont l’équilibre et la souplesse. « La gymnastique rythmique est une discipline très difficile qui exige une harmonie musculaire et nerveuse. Elle demande une grande souplesse et un équilibre. Ces techniques constituent les points faibles de nos gymnastes, sur lesquels on a essayé de travailler pendant l’entraînement », ajoute-t-elle.

Malgré cette mauvaise préparation, les gymnastes sont très motivés et feront de leur mieux pour réaliser un exploit et conserver le titre africain pour la deuxième fois consécutive

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