Les grands ont confirmé leur répu­tation. Ahli et Zamalek, ténors du football égyptien et en tête de l’élite africaine, ont fait une remarquable entrée en scène dans les com­pétitions africaines interclubs cette saison, dévoilant, ainsi, leurs ambitions pour les titres.

Ahli, détenteur du record en Ligue des champions avec huit titres, a donné du fil à retordre à l’APR du Rwanda dans son propre temple à Kigali, avec une victoire de 2-0 à l’aller, des 16es de finale. Emad Meteab a, encore une fois, fait taire les mauvaises langues par une belle frappe du gauche à la 65e minute, avant que Walid Soliman n’assure les trois points du match à la 84e minute du jeu. Les Rouges avaient dominé la partie à tous les niveaux : posses­sions, occasions et buts, comme le score final l’indique. « Je suis très content de la performance des joueurs, la discipline et l’esprit plus que du score final. Juan Garrido a fait un très bon travail. Les joueurs s’amusent et sont à l’aise sur le terrain et c’est quelque chose qui nous a manqué pendant de longues années », a dit le directeur du foot, Waël Gomaa, en soutien à l’entraîneur de l’équipe.

Le technicien espagnol a été récem­ment bombardé de critiques en raison de l’insuffisance des résultats, après avoir perdu la Super Coupe d’Afrique en février dernier et traîné à huit lon­gueurs derrière le leader du champion­nat, Zamalek. Ahli a mis un pied dans les 8es de finale, avant même le retour du 4 avril au Caire, et la pression sur Garrido s’est aussi estompée.

Le technicien portugais, Jesualdo Ferreira, a débuté sa mission à Zamalek par une importante victoire de 3-1 contre le Rayon Sport du Rwanda à l’aller des 16es de finale de la Coupe de la confédération, à Gouna dimanche dernier. Les Blancs ont dominé le terrain lors de la première période, marquant trois buts par l’inter­médiaire d’Ahmad Eid (7e min, 45e min) et Ahmad Tawfiq (37e min), pour ainsi tuer la concurrence. Et au moment où on s’attendait à un festival de buts lors de la deuxième période, face à un adversaire qui semblait désespéré, les Rwandais se sont relevés et ont créé une menace pour Zamalek, en marquant le but d’Isaac Muganza (53e min), avec aussi un pénalty raté qui aurait pu bouleverser les choses. « La victoire d’aujourd’hui était très importante pour nous, car c’est le premier match suite à la catastrophe de la mort des supporters de l’équipe », avait dit Ferreira, qui a été nommé à la barre des Blancs, en février dernier.

Les compétitions locales sont suspendues depuis le décès de 20 supporters des Blancs, lors du match de Zamalek contre Enppi en championnat le 8 février dernier. « Il était très difficile de préparer l’équipe pour ce match, alors qu’elle a été astreinte au repos pendant 40 jours. Mais les joueurs ont réa­lisé une grande performance. Ils ont tenté de protéger leur avantage lors de la deu­xième période, malgré la grande fatigue. Nous essayerons de travailler sur nos lacunes et préparer les joueurs au retour le 5 avril prochain qui ne sera pas facile », a ajouté Ferreira.

En revanche, les deux clubs, Smouha et Petrojet, qui ont moins d’expérience que les deux ténors égyptiens, n’ont pu relever le défi ce week-end. Smouha, qui joue pour la première fois de son histoire en Ligue d’Afrique, s’est incliné face au géant nigérian Enyimba, deux fois cham­pions d’Afrique, grâce au but du Camerounais Raphael Boumsong, à Aba. Le résultat n’est pourtant pas irréversible. Smouha a encore de grandes chances lors du retour qui se jouera à Alexandrie, dans deux semaines. Idem pour Petrojet qui a perdu 2-1 contre le Djoliba lors de sa sor­tie au Mali. Même si la chance n’a pas souri à tous les clubs égyptiens à l’aller, les espoirs sont grands pour ce quartet afin de confirmer les pronostics, lors des matchs retours.