Sur le papier, la finale de la Coupe de la confédération semblait jouée d’avance entre
Ahli, le club africain du siècle, et
Sewe Sport, puissance montante du football ivoirien, qui joue sa première finale continentale. Mais sur le terrain, au stade de Robert Champroux à Abidjan, c’était une tout autre histoire où les hôtes ont pu prendre une option vers le titre par une petite victoire 2-1, samedi dernier, en match aller.
C’est l’un des matchs où la logique a été respectée aux dépens de la hiérarchie, car les Séwékés ont dominé le spectacle face au ténor cairote qui aura du mal à s’imposer au match retour qui aura lieu samedi prochain au Caire, afin d’inscrire son nom dans le palmarès de cette compétition pour la première fois de l’Histoire.
Les hôtes ont ouvert le score à la 30e minute sur pénalty concrétisé par Koffi Kouamé, après que Roger Assale eut été taclé dans la surface par le gardien Ahmad Adel Abdel-Moneim.
Au moment où les hommes de Rigo Gervais semblaient en pole position pour doubler leur avantage, Mahmoud Hassan « Trezeguet » a marqué le but d’égalité à la 60e minute sur un contre magnifiquement exécuté. Mais encore une fois, le flamboyant Assale, qui a perturbé la défense durant les 90 minutes de la rencontre, a été à l’origine d’une action décisive en délivrant une passe à Franck Guiza qui a marqué le but de la victoire à la 81e minute pour concrétiser la domination de ses coéquipiers. A ce stade, Sewe, qui domine la scène ivoirienne depuis 2012 mettant fin à la domination ASEC/Africa Sport, a éliminé des puissances continentales telles que l’Etoile du Sahel (Tunisie), lors de la phase de poule et l’AC Léopards (RD Congo), en demi-finale, aspirant ainsi à décrocher un premier titre continental.
« Nous avions été victimes de graves erreurs de la part de l’arbitre (le Gabonais Théophile Vinga). Je demande à la CAF de revoir le match et de nous rendre justice. Pourquoi l’arbitre a annulé un but et a donné un carton jaune à Trezeguet ? », a dit l’entraîneur d’Ahli, Juan Carlos Garrido, juste après le match, avant d’admettre les lacunes de son équipe. « Nous aussi nous avions commis de graves erreurs. Les joueurs se sont repliés après notre but et se sont contentés de l’égalité après avoir raté plusieurs chances de tuer le match », ajoute-t-il.
Les Rouges ont montré une pâle image du roi d’Afrique qui compte 8 titres de la Ligue d’Afrique. La défense était la grande lacune d’Ahli, laissant d’énormes espaces au trio offensif ivoirien Assale, Hermann Kouao et Joseph Kameni. Garrido a dû intervenir à la mi-temps en faisant entrer le défenseur Chérif Abdel-Fadil au poste de latéral gauche pour essayer de bloquer ce couloir. Ce sera le casse-tête du technicien espagnol. Et surtout contenir un Assale, rapide et talentueux, qui fait des percées dangereuses sur les flancs, créant de larges espaces aux autres attaquants.
Sur le plan offensif, Ahli souffre du manque d’efficacité, mais aussi de potentiel. Et bien que Garrido ait beaucoup insisté sur l’importance de bien exploiter les rares chances qui s’offrent, Walid Soliman et Emad Metaab ont perdu des occasions faciles à proximité du but qui auraient pu changer le score. Mais le staff n’a pas le luxe du choix. Metaab, qui est en fin de sa carrière, est le seul attaquant de pointe dans la liste africaine, notamment après les blessures de Mohamad Nagui « Gedo » et de la vedette montante Amr Gamal. Le coach devra préparer divers scénarios et options techniques pour développer ce compartiment, surtout que l’équipe est dans l’obligation de marquer en espérant que la défense sera vigilante pour contenir l’offensive adverse.
Mais la défaite à l’aller n’était pas la seule perte subie à Abidjan. Ahli devra jouer sans l’un de ses meilleurs éléments, à savoir Trezeguet qui a reçu son deuxième carton jaune à l’aller. Le jeune milieu prometteur d’Ahli est devenu l’une des pièces maîtresses de l’échiquier de Garrido depuis le début de la saison. Ses efforts inlassables, sa clairvoyance et son parcours sur les couloirs feront défaut à la sélection. Le retour du talentueux milieu Abdallah Al-Saïd pourra donner une consolation à l’entraîneur, mais ce sera un pari risqué surtout après six mois d’absence pour blessure.
« Les circonstances au retour seront meilleures, car nous aurons le soutien du public qui est une vraie force motrice pour nos joueurs. Nous devons nous battre sur le terrain et que chaque joueur déploie son maximum pour décrocher ce titre précieux », conclut-il.
Au Stade du Caire, les Rouges seront soutenus par 30000 fans, mais les dirigeants du club négocient avec les autorités la possibilité d’augmenter ce nombre afin de fournir un grand soutien aux joueurs.
Bien que la Coupe de la confédération n’ait jamais été une priorité d’Ahli, c’est une occasion de mettre en lumière cette équipe qui est en phase de transition après une génération dorée qui a dominé le continent pendant une décennie avec 5 titres de Ligue d’Afrique en 2005, 2006, 2008, 2012 et 2013. Qu’en sera-t-il en 2014 ?
Trapattoni et Halilhodzic favoris pour les Pharaons
La Fédération Egyptienne de Football (FEF) a annoncé, dimanche dernier, une liste de 21 candidats pour les postes d’entraîneurs et d’adjoints de la sélection égyptienne. En tête de cette liste on trouve le célèbre technicien italien Giovanni Trapattoni, qui détient un gigantesque palmarès après avoir été aux commandes des sélections d’Italie et d’Irlande, du ténor allemand de la Bayern Munich et des gros calibres d’Italie, à savoir la Juventus, l’Inter de Milan, l’AC Milan et Fiorentina, entre autres. Trapattoni (75 ans) est actuellement libre après avoir terminé son contrat avec l’Irlande en septembre 2013. Le Bosniaque Vahid Halilhodzic est aussi un grand favori, vu sa vaste expérience en Afrique après avoir mené les sélections de la Côte d’Ivoire et de l’Algérie. Avec les Fennecs, il a réalisé l’exploit de les mener jusqu’aux 8es de finale de la Coupe du monde 2014, pour ensuite quitter son poste et prendre en charge l’équipe turque de Tranzonspor. La liste comprend aussi de nombreuses célébrités telles que le Français Pierre Lechantre, ancien entraîneur du Cameroun et du Mali, son compatriote Alain Giresse, actuel entraîneur du Sénégal, le Serbe Milovan Rajevac, quart de finaliste du Mondial 2010 avec le Ghana, le Portugais Jesualdo Ferreira, ancien entraîneur de Porto et Sporting et l’ancienne gloire d’Italie, Walter Zenga.
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La liste que nous avons publiée n’est pas finale. Ce sont les candidatures que nous avons reçues par l’intermédiaire des agents. Nous ne savons pas encore si le nouveau sélectionneur sera égyptien ou étranger. Nous sommes en train d’établir les critères de recrutement qui seront respectés dans notre choix », a dit Ahmad Mégahed, membre du conseil d’administration. Le sélectionneur des
Pharaons, Chawqi Gharib, a été officiellement remercié de son poste jeudi dernier, mais la FEF a annoncé qu’elle ne désignerait son successeur qu’après la fin de la Coupe d’Afrique des nations 2015
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