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7e titre pour Ahli, au sommet de l’Afrique

Mohamed Mosselhi, Mardi, 20 novembre 2012

Ahli a remporté samedi la Ligue des champions d'Afrique en battant l’Espérance de Tunis 2-1 au stade de Radès. Un exploit pour l’équipe égyptienne qui ne partait pas favorite.

Ahli
(Photo: Reuters)

Ahli a ajouté une étoile à son pal­marès en remportant le titre de champion d’Afrique pour la 7e fois de son histoire. Il a battu 2-1 l’Espérance de Tunis lors de la finale retour de la Ligue des champions d’Afrique, samedi, au stade de Radès.

C’est Mohamad Nagui, dit « Gedo », qui a ouvert le score à la 43e minute, suite à un travail remarquable de son coéquipier Al-Sayed Hamdi, avant que le milieu de terrain, Walid Soliman, ne mette fin au suspense 18 minutes après la mi-temps. L’Espérance devait, en effet, marquer 3 buts dans les 27 minutes qui restaient pour décrocher le titre. Malgré tout, l’attaquant camerounais de l’Espérance, Yannick Niang, a marqué le but de la consolation 5 minutes avant la fin de la rencontre.

La victoire des Rouges est méritée à la vue de leur excellente performance tout au long de la rencontre. Pourtant, leur mission s’avérait diffi­cile après leur mauvais résultat lors de la finale aller, il y a deux semaines à Alexandrie. Suite à ce nul (1-1), les Rouges étaient priés de marquer en Tunisie, car un nul vierge aurait été suffisant à l’Espérance pour remporter le titre.

Malgré la difficulté de sa mission, Hossam Al-Badri, directeur technique d’Ahli, est resté confiant quant à la capacité de ses joueurs à remporter le titre à Tunis. Le score aurait pu se creuser davantage si Mohamad Abou-Treika avait concrétisé son penalty. Par ailleurs, Abdallah Al-Saïd a manqué 2 belles occasions.

Un exploit

« Je ne peux pas décrire ma joie. Je suis très content d’avoir marqué lors de cette rencontre. Marquer dans une finale est toujours différent », confie Walid Soliman. « Battre une équipe comme l’Espérance sur son propre terrain et lors d’une finale n’est pas une chose facile. Ce titre possède une saveur particulière », ajoute Abdallah Al-Saïd, milieu de terrain d’Ahli.

Ce titre profitera à Ahli à différents niveaux : Premièrement, l’équipe jouera en Coupe du monde des clubs qui commencera le 6 décembre prochain au Japon, après 4 ans d’absence. La dernière participation des Rouges à cette com­pétition mondiale remonte à 2008.

De même, les caisses du club vont s’enrichir de 2,5 millions de dollars (1,5 million pour le titre et 1 million offert par la FIFA aux équipes participant à la Coupe du monde des clubs). Comme tous les clubs égyptiens, Ahli souffre d’une crise financière due à la suspension du championnat national.

Au niveau historique, les Rouges s’éloignent de leurs concurrents avec 7 titres de champions d’Afrique devant Zamalek (5 titres) et le TP Mazembe de la RD Congo (4 titres).

Effectif de stars

Ahli doit cet exploit à son effectif de stars. Hossam Al-Badri n’a eu aucun problème à sélectionner ses joueurs au vu de la richesse de son effectif. Ahli menait en effet 2-0 alors que Mohamad Abou-Treika, Mohamad Barakat et Emad Metaeb étaient sur la touche. Mais le trio Gedo-Soliman-Hamdi a su s’im­poser sans problème.

En raison de cette richesse d’effectif, l’ab­sence d’un joueur ne pose pas de problème particulier au directeur technique. Le brillant ailier gauche, Sayed Moawad, qui a raté la finale pour cause de blessure n’est pas, on l’a vu, indispensable. A l’aller, Chérif Abdel-Fadil a pris la responsabilité du flanc gauche alors qu’Ahmad Chédid a assuré l’intérim au retour.

La situation est différente chez l’Espérance, qui a beaucoup souffert de l’absence de son duo du flanc droit : Sameh Derbali et Harrison Afful. Le flanc droit était la grande faiblesse des Tunisiens et les Rouges ont su en profiter en marquant leurs 2 buts depuis ce côté. Nabil Maaloul, directeur technique de l’Espérance, a aussi dû composer avec Youssef Mesakni, bien que ce dernier n’ait pas encore pleine­ment récupéré de son opération.

En confiance

« Je remercie les joueurs pour leurs efforts, ils ont bien travaillé et ils ont récolté le résul­tat de leur travail. Ils doivent être fiers de ce titre », lance dans la joie Hossam Al-Badri.

Ce dernier aussi est l’un des grands artisans du titre, malgré les grandes difficultés dues à la suspension du championnat national. Il lui était demandé de se mesurer à des équipes davantage préparées physiquement et techni­quement. Mais Al-Badri, par sa bonne ges­tion, a su conduire son équipe vers le titre continental. Sa gestion lors de la finale était remarquable, techniquement et psychologi­quement.

Malgré les nombreuses voix qui ont qualifié la mission d’Ahli à Tunis comme très diffi­cile, voire impossible, Al-Badri a indiqué à plusieurs reprises qu’il était sûr que le titre serait ahlaoui. Ses joueurs ont disputé la finale avec confiance et sérénité.

« Les instructions d’Al-Badri sont le secret de notre victoire. Il nous a demandé de pro­duire notre jeu normal et de jouer à l’aise sans prendre en compte le résultat du match aller, en ajoutant qu’une bonne application de ses instructions nous mènerait à la vic­toire. Et il avait raison ! », se félicite Ahmad Fathi, latéral droit d’Ahli.

La Ligue des champions fait désormais place à la Coupe du monde des clubs : les Rouges sont priés de confirmer leur existence sur la scène internationale comme ils l’ont fait sur la scène continentale et locale. Rendez-vous début décembre, toujours avec confiance .

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