Ahli a ajouté une étoile à son palmarès en remportant le titre de champion d’Afrique pour la 7e fois de son histoire. Il a battu 2-1 l’Espérance de Tunis lors de la finale retour de la Ligue des champions d’Afrique, samedi, au stade de Radès.
C’est Mohamad Nagui, dit « Gedo », qui a ouvert le score à la 43e minute, suite à un travail remarquable de son coéquipier Al-Sayed Hamdi, avant que le milieu de terrain, Walid Soliman, ne mette fin au suspense 18 minutes après la mi-temps. L’Espérance devait, en effet, marquer 3 buts dans les 27 minutes qui restaient pour décrocher le titre. Malgré tout, l’attaquant camerounais de l’Espérance, Yannick Niang, a marqué le but de la consolation 5 minutes avant la fin de la rencontre.
La victoire des Rouges est méritée à la vue de leur excellente performance tout au long de la rencontre. Pourtant, leur mission s’avérait difficile après leur mauvais résultat lors de la finale aller, il y a deux semaines à Alexandrie. Suite à ce nul (1-1), les Rouges étaient priés de marquer en Tunisie, car un nul vierge aurait été suffisant à l’Espérance pour remporter le titre.
Malgré la difficulté de sa mission, Hossam Al-Badri, directeur technique d’Ahli, est resté confiant quant à la capacité de ses joueurs à remporter le titre à Tunis. Le score aurait pu se creuser davantage si Mohamad Abou-Treika avait concrétisé son penalty. Par ailleurs, Abdallah Al-Saïd a manqué 2 belles occasions.
Un exploit
« Je ne peux pas décrire ma joie. Je suis très content d’avoir marqué lors de cette rencontre. Marquer dans une finale est toujours différent », confie Walid Soliman. « Battre une équipe comme l’Espérance sur son propre terrain et lors d’une finale n’est pas une chose facile. Ce titre possède une saveur particulière », ajoute Abdallah Al-Saïd, milieu de terrain d’Ahli.
Ce titre profitera à Ahli à différents niveaux : Premièrement, l’équipe jouera en Coupe du monde des clubs qui commencera le 6 décembre prochain au Japon, après 4 ans d’absence. La dernière participation des Rouges à cette compétition mondiale remonte à 2008.
De même, les caisses du club vont s’enrichir de 2,5 millions de dollars (1,5 million pour le titre et 1 million offert par la FIFA aux équipes participant à la Coupe du monde des clubs). Comme tous les clubs égyptiens, Ahli souffre d’une crise financière due à la suspension du championnat national.
Au niveau historique, les Rouges s’éloignent de leurs concurrents avec 7 titres de champions d’Afrique devant Zamalek (5 titres) et le TP Mazembe de la RD Congo (4 titres).
Effectif de stars
Ahli doit cet exploit à son effectif de stars. Hossam Al-Badri n’a eu aucun problème à sélectionner ses joueurs au vu de la richesse de son effectif. Ahli menait en effet 2-0 alors que Mohamad Abou-Treika, Mohamad Barakat et Emad Metaeb étaient sur la touche. Mais le trio Gedo-Soliman-Hamdi a su s’imposer sans problème.
En raison de cette richesse d’effectif, l’absence d’un joueur ne pose pas de problème particulier au directeur technique. Le brillant ailier gauche, Sayed Moawad, qui a raté la finale pour cause de blessure n’est pas, on l’a vu, indispensable. A l’aller, Chérif Abdel-Fadil a pris la responsabilité du flanc gauche alors qu’Ahmad Chédid a assuré l’intérim au retour.
La situation est différente chez l’Espérance, qui a beaucoup souffert de l’absence de son duo du flanc droit : Sameh Derbali et Harrison Afful. Le flanc droit était la grande faiblesse des Tunisiens et les Rouges ont su en profiter en marquant leurs 2 buts depuis ce côté. Nabil Maaloul, directeur technique de l’Espérance, a aussi dû composer avec Youssef Mesakni, bien que ce dernier n’ait pas encore pleinement récupéré de son opération.
En confiance
« Je remercie les joueurs pour leurs efforts, ils ont bien travaillé et ils ont récolté le résultat de leur travail. Ils doivent être fiers de ce titre », lance dans la joie Hossam Al-Badri.
Ce dernier aussi est l’un des grands artisans du titre, malgré les grandes difficultés dues à la suspension du championnat national. Il lui était demandé de se mesurer à des équipes davantage préparées physiquement et techniquement. Mais Al-Badri, par sa bonne gestion, a su conduire son équipe vers le titre continental. Sa gestion lors de la finale était remarquable, techniquement et psychologiquement.
Malgré les nombreuses voix qui ont qualifié la mission d’Ahli à Tunis comme très difficile, voire impossible, Al-Badri a indiqué à plusieurs reprises qu’il était sûr que le titre serait ahlaoui. Ses joueurs ont disputé la finale avec confiance et sérénité.
« Les instructions d’Al-Badri sont le secret de notre victoire. Il nous a demandé de produire notre jeu normal et de jouer à l’aise sans prendre en compte le résultat du match aller, en ajoutant qu’une bonne application de ses instructions nous mènerait à la victoire. Et il avait raison ! », se félicite Ahmad Fathi, latéral droit d’Ahli.
La Ligue des champions fait désormais place à la Coupe du monde des clubs : les Rouges sont priés de confirmer leur existence sur la scène internationale comme ils l’ont fait sur la scène continentale et locale. Rendez-vous début décembre, toujours avec confiance .
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