Le stade du Caire accueille du 17 au 23 novembre l’élite de pongistes africains pour la 20e édition des Championnats d’Afrique de tennis de table. Un événement qualificatif pour la Coupe du monde prévue en 2013 en Chine. Ce rendez-vous de pongistes africains regroupe 15 pays dont l’Egypte, le Nigeria, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Congo et l’Afrique du Sud. Ces pays sont représentés par 110 pongistes, mais l’Egypte, pays hôte, est représentée par la délégation la plus importante, avec 44 pongistes (22 hommes et 22 dames) sur les 110 présents.
Les stars de cette édition sont le pongiste Sayed Lachine, 30 ans, le plus âgé de la sélection qui a participé aux JO de Londres 2012 et a réalisé une bonne performance en atteignant le stade des 8es de finales en individuel. Il s’est classé 9e en équipe aux JO de Londres. Le pongiste Ahmad Saleh (29 ans) a également participé aux JO de Londres et s’est classé 9e en équipe. Omar Assar, 20 ans, médaillé d’or aux JA de Maputo en 2011. Quant à la sélection féminine, les stars sont Dina Mechref (18 ans), Nadine Al-Dawatli (19 ans) qui ont participé aux JO de Londres et se sont classées 9es en équipes.
L’Egypte participe à ces Championnats avec la ferme intention de conserver son titre de champion d’Afrique. En fait, l’Egypte a dominé les deux dernières éditions des Championnats d’Afrique en 2008 et 2010. Mais il faut savoir que la mission des pongistes égyptiens n’est pas facile en présence de pays comme le Nigeria et le Congo. « Pour les hommes, nos vrais rivaux sont le Nigeria et le Congo, qui possèdent de très bons pongistes tel que le Congolais d’origine chinoise Saka Suraju qui a un palmarès plein de médailles. Le Congo possède aussi une très forte sélection féminine comme Han Xing, une pongiste d’origine congolaise, mais qui a la nationalité chinoise. Elle a eu la chance de s’entraîner en Chine, un des pays où le tennis de table est une discipline phare », explique Magued Achour, directeur technique de la sélection.
La chance de la sélection
En prévision de cette compétition, la sélection est en stage de préparation depuis le mois d’août dernier. « La sélection a commencé un entraînement au club d’Ahlidepuis le mois d’août. Deux semaines avant le Championnat, la sélection a tenu un camp d’entraînement intensif au Centre olympique de Maadi. La sélection a disputé pendant le stage d’entraînement 4 matchs amicaux avec la sélection chinoise, afin de leur permettre d’acquérir plus d’expérience », assure Achour. Il ajoute que la sélection a eu la chance, à l’encontre des autres disciplines, de disputer cette saison le Championnat national qui s’est achevé en juin dernier par la victoire du club Ahli. « Ce Championnat a également joué un grand rôle dans la préparation de la sélection », ajoute-t-il.
En fait, bien que l’Egypte ait pu conserver son titre africain pendant 2 années, elle n’a réalisé de bonne performance au niveau mondial qu’à partir de l’année 2008. Depuis cette date, la discipline a connu un nouvel essor après un passage à vide de plus de 20 ans. Cet essor remonte à la création d’une nouvelle équipe junior en 2006, dont l’objectif à court terme était de préparer une équipe de pongistes de haut niveau capable de réaliser une bonne performance au niveau mondial. Mais l’objectif à long terme était de former une équipe senior très expérimentée. « Cette équipe a été sélectionnée avec beaucoup de sérieux. La Fédération les a choisis parmi les joueurs les plus talentueux de plusieurs clubs. Ils ont reçu un programme de préparation qui comporte un bon nombre de matchs compétitifs avec des sélections très fortes. La Fédération leur a organisé annuellement, depuis 2008, 2 camps d’entraînement en Chine, l’un des pays les plus développés de la discipline », assure Hicham Abou-Hachich, le directeur exécutif de la Fédération.
Formation optimale
Cette équipe junior s’est entraînée pendant 2 années, 2007/2008, sous la houlette d’un entraîneur chinois. « Cet entraîneur a joué un grand rôle pour améliorer le système de jeu de la sélection, en mettant l’accent sur des techniques importantes comme la vitesse et la souplesse. Il a beaucoup travaillé sur la technique de la défense et de l’attaque, les deux principaux systèmes de jeu de la discipline », assure Hachich. Cette formation optimale a commencé à porter ses fruits, car les jeunes pongistes ont pu réaliser de nombreuses prouesses sur la scène internationale. En 2008, le pongiste Omar Assar a remporté 2 médailles de bronze à la Coupe du monde de tennis de table junior à Tokyo. Son frère Khaled Assar a remporté une médaille de bronze à la Coupe du monde junior en 2010 en Inde. En 2011, le pongiste Mohamad Choumane a remporté une médaille de bronze à la Coupe du monde aux Etats-Unis. Le dernier exploit était aux JO de Londres, où l’Egypte a pu pour la première fois dans l’histoire de la discipline atteindre le stade des 8es de finales grâce au pongiste Sayed Lachine. Au niveau africain, les pongistes égyptiens ont surpris tout le monde avec une première place inattendue aux Jeux africains de Maputo en 2011. « Il y a plus de 20 années, le Nigeria dominait le podium, mais à Maputo, l’Egypte a pu, pour la première fois dans l’histoire de la discipline, remporter 9 médailles, dont 4 en or. Elle a pu occuper la première place après le Nigeria. C’était vraiment un vrai exploit pour l’Egypte », ajoute-t-il. A vrai dire, les jeunes pongistes ont commencé à récolter le fruit de leur effort. Ils ont montré que l’Egypte possède une nouvelle génération de pongistes qui méritent d’être suivis. « On va continuer la formation de cette nouvelle équipe qui possède des pongistes très talentueux. On a beaucoup de confiance en ces jeunes qui sont capables de créer l’âge d’or de cette discipline. Avec cette nouvelle équipe, on aspire également à réaliser de bonnes performances à Rio De Janeiro 2016 », conclut-il .
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