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CAN : Les Pharaons se replacent dans la course

Karim Farouk, Mardi, 14 octobre 2014

L’Egypte a décroché sa première victoire aux qualifications de la Coupe d'Afrique des nations 2015. Elle rebondit avec le Sénégal et la Tunisie en vue de décrocher l'un des deux tickets qualificatifs.

CAN
(Photo : AP)

Il a fallu 236 minutes de jeu pour que l’Egypte marque son premier but aux qualifications de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015. Le milieu Mohamad Al-Nenni a été l’auteur d’une puissante frappe qui est allée dans la lucarne droite du gardien Kabelo Dambe à la 56e minute avant que Mohamad Salah ne double la mise 6 minutes plus tard et n'assure ainsi la première victoire des qualifications contre le Botswana 2-0, samedi dernier.

Les Pharaons reviennent de loin. Après avoir perdu leurs deux premiers matchs face au Sénégal (2-0) et à la Tunisie (1-0), les hommes de Chawqi Gharib n’avaient qu’une seule option à Gaborone pour essayer de rebondir dans la course (ndrl: Le Sénégal et la Tunisie sont en tête du classement de ce groupe G avec 7 points).

Mais la question qui se posait à l’orée de ce match était de savoir si l’Egypte pouvait l’emporter, non pas parce que le Botswana est l’une des puissances du continent, mais à cause de la qualité médiocre du onze national qui a perdu beaucoup de sa verve après avoir remporté le triplé historique de la CAN en 2006, 2008 et 2010. Bien que la première mi-temps se soit soldée par un nul, la bande de Mohamad Salah semblait maîtriser le jeu au Stade national du Botswana.

Les joueurs étaient très à l’aise en défense et en milieu de terrain, et ils ont créé certaines menaces à l’attaque, sans pouvoir malheureusement concrétiser. L’équipe d’Egypte a fait preuve de patience et a maintenu son jeu, ce qui a fini par payer avec deux buts, outre les occasions qui auraient pu alourdir le score. « Nous avions étudié leur jeu face à la Tunisie et au Botswana. On savait que leur rythme baissait en deuxième période.

Ainsi, Von savait qu’il fallait bien les contenir au début et progresser ensuite », explique Gharib dans des déclarations à la chaîne sportive beIN sports après le match. Cette révolte des Pharaons a sauvé le sélectionneur national qui était criblé de critiques après le début désastreux des qualifications. Mais qu’est-ce qui a changé pendant ce mois depuis les débâcles face au Sénégal et surtout à la Tunisie ainsi qu’au Caire ?

Gharib a recours aux changements

Après avoir adopté un 3-5-2 face au Sénégal et un 4-4-2 face à la Tunisie, Gharib a opté pour le 4-3-3 face aux Zèbres botswanais. Ce nouveau schéma a permis à l’Egypte de maîtriser le match, notamment avec un milieu de terrain qui a fourni un grand soutien à la défense et a eu une contribution offensive remarquable. Mais outre la forme, le sélectionneur national a aussi fait beaucoup de changements au sein de la formation. Six nouveaux joueurs ont été introduits dans le onze de départ face au Botswana. Le gardien Ahmad Al-Chénnawi a remplacé Chérif Ekrami, blessé. Saad Samir et Mohamad Naguib ont composé l’axe central de la défense à la place d’Ali Ghazal et Ahmad Saïd « Okka », critiqués pour leur médiocre performance. En milieu de terrain, Ibrahim Salah et Amr Soulaya sont revenus à la sélection après une longue absence, alors que le capitaine Hossam Ghali était sur le banc de touche. Finalement, le talentueux ailier Walid Soliman, aussi de retour en sélection après une longue période de convalescence, a épaulé Mohamad Salah et Amr Gamal dans le compartiment offensif.

Des joueurs ont eu un effet important: Ibrahim Salah, dans le rôle du milieu défensif, a créé un solide rempart devant les défenseurs ; et Soulaya a été la grande révélation de cette rencontre grâce à la qualité de ses passes, et ses déplacements au niveau offensif et défensif. Même lorsqu’il a utilisé son banc de touche, Gharib a préféré donner la chance à de nouvelles figures telles que Ayman Hefni et Ibrahim Abdel-Khaleq. « En ce début du championnat, j’avais l’embarras du choix. Nous avions eu des absents juste avant le match, mais ce n’était pas un problème car d’autres joueurs étaient prêts à prendre leur place. La chance n’était pas de notre côté lors des deux matchs avec nos deux principaux rivaux, alors que la compétition locale n’avait pas débuté. Mais maintenant nous sommes en meilleure forme et j’espère qu’on maintiendra ce rythme », explique Gharib.

La vedette de la rencontre, Mohamad Al-Nenni, l’homme du match et auteur d’un effort extraordinaire sur le terrain, s’est alignée sur la position de son entraîneur. « Après deux mois de jeu nous sommes tous en grande forme physique et technique. Le championnat en Egypte est à sa quatrième journée. Les joueurs évoluant en Europe ont entamé les compétitions européennes. J’ai joué deux rencontres contre le Real Madrid et Liverpool en Ligue d’Europe et il est normal que je sois au meilleur de mon niveau maintenant », a déclaré Al-Nenni.

C’est vrai que les Pharaons ont marqué, gagné et convaincu mais ils ne sont pas encore au Maroc en 2015. Ce n’est que le début et Gharib lui-même est conscient que cette équipe, en phase de reconstruction, doit garder les pieds sur terre. « Le Botswana n’a le niveau ni du Sénégal, ni de la Tunisie. Ce n’est qu’une première victoire, mais cela nous a donné confiance pour le reste. Nous devons remporter tous nos matchs afin d’assurer la qualification », dit-il. Cela commence ce mercredi face au Botswana au Caire dans un match qui semble à la portée de l’Egypte, avant de passer aux épreuves sérieuses et décisives en novembre prochain.

La CAF reste ferme quant aux dates de la CAN 2015

La Confédération Africaine de Football (CAF) a rejeté la demande du Maroc de reporter la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue du 17 janvier au 8 février 2015, en raison de l’épidémie du virus Ebola. Le ministère marocain des Sports a formulé cette demande après que le virus eut ravagé l’Afrique et tué plus de 4000 personnes jusqu’à présent, selon les chiffres publiés par l’Organisation mondiale de la santé. Et bien que la CAF, dans son communiqué publié samedi dernier sur son site officiel, ait déclaré que cette demande serait traitée lors de la réunion du comité exécutif, prévue le 2 novembre prochain à Alger, elle a confirmé « qu’aucun changement n’est à l’ordre du jour du calendrier des compétitions ». Il est à noter que depuis la première édition en 1957, jamais la CAN n’a fait l’objet d’une déprogrammation ou d’un report.

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