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Tareq Khaïri : La génération actuelle est encore plus talentueuse

Chourouq Chimy, Mardi, 19 août 2014

De retour au Caire avec le titre de champion d’Afrique junior de basket-ball, Tareq Khaïri, directeur technique de la sélection juniors, revient sur la performance des Pharaons et leurs préparatifs pour la Coupe du monde

Tareq Khaïri

Al-ahram hebdo : Vous atten­diez-vous à remporter le titre de champion d’Afrique juniors, qualificatif à la Coupe du monde ?

Tareq Khaïri : J’ai déjà remporté le titre en 2010 avec la sélection juniors et nous nous sommes alors qualifiés pour la Coupe du monde. Mais cette fois les choses étaient vraiment diffi­ciles. On aurait pu terminer 6es face à de fortes équipes comme celles d’Angola, du Mali et de Tunisie. Pourtant, on a réussi malgré tout à remporter le titre. Mais avant le Championnat d’Afrique, on a envi­sagé diverses difficultés pour prépa­rer l’équipe à cette édition.

Tareq Khaïri
Ahmad Al-Sayed, capitaine de l'équipe juniors, une star montante.

— Pourquoi cela ?

Car tous les éléments de la sélection ont dû passer leur bac, et je leur ai donné 40 jours de congé. Ensuite, avec le mois du Ramadan, on s’est entraîné une fois par jour. On a aussi disputé le Championnat arabe en Egypte que l’on devait remporter puisqu’il avait lieu sur notre terrain. Et cela a fatigué mes joueurs. Cela sans compter que la moitié de mon équipe était prise pour un entraîne­ment avec la sélection des moins de 17 ans qui dispute actuellement la Coupe du monde des moins de 17 ans.

— Vous avez parlé des hauts niveaux des équipes africaines. Comment, techniquement, l’Egypte les a-t-elle affrontées ?

Je ne compte jamais sur un seul joueur. On excelle en défense et je devais tout le temps changer de tac­tique de jeu pour brouiller les cartes. Les joueurs égyptiens sont talen­tueux, mais les Africains sont rapides et beaucoup plus grands.

— Qui sont les joueurs vedettes des Pharaons ?

Avec l’entraîneur serbe, qui est le superviseur général des sélections égyptiennes, on explique à nos joueurs qu’il n’existe pas en basket de vedettes et que c’est un jeu collec­tif. Mais des joueurs se distinguent et maintiennent des niveaux exception­nels tels Ahmad Al-Sayed, capitaine de l’équipe et meneur de jeu de Smouha, et Bassem Al-Leissi, pivot de Sporting.

— Ces éléments de l’équipe pourront-ils former une sélection seniors capable de grands exploits à l’avenir ?

Bien sûr que oui. La génération junior de 2010 a obtenu 6 bourses aux Etats-Unis. Ahmad Mareï est le plus connu d’entre eux. C’est une vedette, avec son équipe, aux Etats-Unis. La génération actuelle est encore plus talentueuse.

— Quel est le rôle de l’entraî­neur serbe avec la sélection juniors ?

En plus de son travail technique avec moi, il parvient avec beaucoup de succès à gérer les joueurs. A titre d’exemple, l’entraîneur égyptien sanctionne sans expliquer. Mais lui, convoque une réunion et sanctionne le joueur, puis explique aux autres pourquoi il a pris cette décision. Ce qui a changé beaucoup de choses dans l’équipe.

— Le championnat lie désormais les résultats du championnat national seniors à ceux des juniors. Qu’en pensez-vous ?

Je suis contre ce système. C’est de l’injustice pour les équipes seniors, et en particulier pour les faibles équipes comme Héliopolis. Ces équipes ne possèdent pas de bons juniors et font de leur mieux en seniors pour gagner, et en fin de compte, les résultats des équipes juniors les tirent vers le bas. Il faut annuler ce système ou se contenter de lier les résultats seulement jusqu’aux 8es de finale.

— La Coupe du monde aura lieu au mois de juin 2015. En quoi consistent vos préparatifs ?

J’ai élaboré un plan et je vais le présenter au comité des compétitions de la Fédération égyptienne. Je veux au moins 2 camps extérieurs en Europe et non aux Etats-Unis. Car les juniors de cette catégorie d’âge sont mieux en Europe. Et j’ai d’autres idées, mais la Fédération égyptienne de basket-ball est complètement rui­née financièrement, tandis que 4 de ses sélections hommes et dames dis­putent et vont disputer des Championnats du monde. Le minis­tère du Sport doit prendre en consi­dération les exploits de la Fédération et son agenda surchargé qui demande un budget en conséquence .

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