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Doaa Badr , Mardi, 30 octobre 2012

L'Egypte disputera du 2 au 6 novembre à Madagascar les 11e Championnats d’Afrique. Malgré une équipe jeune et une mauvaise préparation, les Egyptiens conservent toutes leurs chances.

Taekwondo
Hedaya Malak, 18 ans. Un espoir pour l'Egypte. (Photo: AP)

Antananarivo, la capitale du Madagascar, organise du 2 au 6 novembre, la 11e édition des Championnats d’Afrique de taekwondo. Il y aura trois compétitions majeures : le 11e Championnat d’Afrique, le 2e Championnat d’Afrique de Pomsée (démonstrations techniques) et la Coupe d’Afrique par équipe qui lance sa première édition.

Jusqu’ici, 12 pays ont confirmé leur participation sur les 30 sollicités par la Fédération malgache de taekwondo qui promet déjà une organisation monumentale. « Les plastrons et les casques électroniques sont bien arrivés à Antananarivo. C’est la première fois que nous aurons ces équipements modernes aux Championnats d’Afrique et c’est la première fois également que les Championnats d’Afrique aient lieu parallèlement à la Coupe d’Afrique par équipes », explique Dimby Pharlin, directeur technique de la Fédération malgache de taekwondo.

Les taekwondoïstes égyptiens sont peu habitués à l’usage des plastrons et des casques électroniques. « Nous nous entraînons avec ce système depuis peu de temps, mais nous l’avons déjà utilisé dans des compétitions nationales et internationales », précise Mohamad Gad, responsable des médias et membre du conseil d’administration de la Fédération égyptienne.

En vue de ces Championnats d’Afrique, l’Egypte aligne une très forte délégation de 16 athlètes (8 hommes et 8 dames) en individuel et de 5 athlètes en pomsée (3 hommes et 2 dames). Afin de sélectionner cette équipe, la nouvelle fédération égyptienne présidée par Ahmad Al-Fouli, a organisé des éliminatoires le mois dernier au Centre olympique de Maadi.

« C’est la première fois que la Fédération organise des éliminatoires pour choisir la sélection. Cela donne l’opportunité à tous d’intégrer l’équipe nationale, ce qui augmente la concurrence et donc le niveau du taekwondo égyptien », estime Seham Al-Sawalhi (67 kg). La délégation égyptienne qui ira à Madagascar comprendra à priori les meilleurs athlètes égyptiens. L’équipe hommes témoignera l’absence de l’athlète olympique Tamer Salah (58 kg), médaillé de bronze aux Jeux Olympiques (JO) d’Athènes 2004. Après son échec aux JO de Londres 2012, Salah a, en effet, décidé de prendre du recul.

L’équipe peut compter en revanche sur la présence de l’ancien champion du monde, Tamer Abdel-Moneim (68 kg). Plusieurs fois médaillés aux Championnats du monde et en Coupe du monde, et 5e aux JO d’Athènes 2004, Abdel-Moneim renforcera la sélection en tant qu’athlète et fera profiter de son expérience en tant qu’entraîneur (voir entretien).

Chez les dames, l’équipe comprendra les deux taekwondoïstes olympiques : Seham Al-Sawalhi (67 kg) et Hédaya Malak (62 kg). Seham Al-Sawalhi figure à la 1re place du classement mondial. Elle a remporté l’or aux Jeux méditerranéens, aux Jeux africains, aux Jeux arabes et aux éliminatoires africaines. Elle a obtenu une 4e place aux éliminatoires mondiales qualificatives pour les JO.

Sa compatriote Hédaya Malak, âgée de 18 ans, est elle aussi prometteuse. Elle a décroché l’or aux Jeux arabes qui étaient sa première compétition internationale. Grâce à cette médaille et à celle d’argent obtenue aux éliminatoires africaines, elle occupe la 6e place du classement mondial. Elle représente la nouvelle génération de taekwondoïstes.

Equipe débutante

La plupart des athlètes de l’équipe égyptienne sont des jeunes qui constitueront probablement la nouvelle génération de la discipline aux JO 2016 et 2020. Le seul athlète âgé est Tamer Abdel-Moneim. « Ces athlètes ont tous l’avenir devant eux. Aux prochains Championnats d’Afrique, les 8 hommes peuvent remporter 8 médailles et les 8 dames 5 médailles », affirme Gad.

La sélection nationale vise le titre africain. Lors de l’édition précédente qui s’était déroulée à Tripoli en 2010, l’Egypte avait terminé à la 2e place derrière le Maroc et devant la Tunisie. Pour cette édition, la concurrence sera féroce entre ces 3 pays du nord de l’Afrique — les meilleurs de la discipline avec la Libye et l’Algérie.

Mais l’Egypte n’a pas eu de bonne préparation. Les élections du conseil d’administration de la Fédération ont eu lieu en septembre et la première réunion de la nouvelle Fédération a eu lieu le 29 septembre. A peine un mois s’est écoulé depuis la prise de fonction de la nouvelle administration. « Afin de compenser cela, nous nous entraînons deux fois par jour au Centre olympique de Maadi. Les 2 séances d’entraînement portent sur la technique, nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour travailler notre condition physique. Notre but est de jouer le plus grand nombre de matchs possible avant la compétition », explique Hédaya Malak.

Malgré une mauvaise préparation, les Egyptiens sont optimistes et un nouvel esprit règne au sein de la sélection. Avec leur entraîneur, Mohamad Abdel-Alim, qui entraînait auparavant la sélection juniors, les athlètes se sentent à l’aise.

Si cette nouvelle génération est bien préparée à l’avenir, elle réalisera des exploits, et pas seulement aux Championnats d’Afrique.

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