Le rideau est tombé sur la 17e édition des Jeux paralympiques, qui se sont déroulés du 28 août au 8 septembre à Paris. Parmi les 182 nations participantes, 77 pays figurent sur le tableau des médailles, dont une dizaine de pays africains et arabes. La Chine a été la nation star, terminant la compétition avec 220 médailles, dont 94 d’or, suivie par l’Angleterre, avec 124 médailles, dont 49 d’or. Les Etats-Unis arrivent en troisième position avec 105 médailles, dont 36 d’or.
Mohamed El-Menyawy (-59 kg), médaille d’or.
L’Egypte a participé à ces Jeux paralympiques avec une grande délégation, la plus importante de son histoire à ces Jeux : 54 athlètes dans 10 disciplines sportives. L’Egypte a pu améliorer son classement au tableau final par rapport aux Jeux de Tokyo en 2021, où elle avait terminé à la 64e place avec un total de 7 médailles, 5 d’argent et 2 de bronze. Lors de cette édition, avec un total de 7 médailles (2 d’or, 2 d’argent et 3 de bronze), l’Egypte a occupé la 41e place. « Il s’agit d’un bilan satisfaisant, puisque l’Egypte a pu améliorer son classement par rapport à l’édition de Tokyo grâce aux deux médailles d’or en haltérophilie », a déclaré Hossameddine Moustafa, président du Comité paralympique égyptien.
Rehab Ahmed (-55 kg), médaille d’or
L’haltérophilie a été la grande réussite de l’Egypte lors de ces Jeux paralympiques, puisqu’elle a terminé à la troisième place après la Chine, qui a raflé un total de 15 médailles, dont 6 d’or, et l’Iran, qui a obtenu un total de 4 médailles, dont 3 d’or. L’Egypte, elle, a remporté un total de 6 médailles, dont 2 d’or. Les deux médailles d’or ont été décrochées par Rehab Ahmed (-55 kg) et Mohamed El-Menyawy (-59 kg), qui ont fait preuve d’une détermination sans faille pour s’imposer dans leurs catégories respectives. El-Menyawy, 25 ans, a dominé la compétition avec une levée de 194 kg. Il a enchaîné avec une deuxième levée de 198 kg, devançant le meilleur concurrent chinois. Lors du dernier tour, El-Menyawy a soulevé 201 kg, décrochant ainsi la médaille d’or avec un kilogramme d’avance sur l’haltérophile chinois.
Mohamed Sobhy (-88 kg), médaille d’argent
Quant à Rehab Ahmed, elle a décroché l’or en soulevant 117 kg lors de sa première tentative et 121 kg lors de sa seconde. Bien qu’elle n’ait pas réussi à soulever 122 kg lors de sa troisième tentative, sa performance a été suffisante pour dépasser sa concurrente turque Besra Duman. Il s’agit de sa troisième médaille paralympique, après avoir remporté la médaille d’argent aux Jeux paralympiques de Rio 2016 et de Tokyo 2021.
La médaille d’argent a été obtenue par Mohamed Sobhy (-88 kg), qui a soulevé 224 kg lors de sa troisième tentative. Il s’agit de sa troisième médaille paralympique, après une médaille d’argent à Londres 2012 et une médaille de bronze à Tokyo 2021. La deuxième médaille d’argent a été remportée par Fatma Mahrous (-67 kg), qui a soulevé 139 kg lors de sa troisième tentative. Les médailles de bronze ont été obtenues par Safaa Hassan (79 kg), qui a soulevé 139 kg, et Nadia Ali (86 kg).
Fatma Mahrous (-67 kg), médaille d’argent
Si ces titres remportés par les haltérophiles honorent le pays, le bilan global reste inférieur aux attentes, surtout par rapport aux éditions précédentes de Rio et de Tokyo. « L’haltérophilie a toujours été l’un des points forts de l’Egypte aux Jeux paralympiques. Les deux médailles d’or remportées sont certes des victoires marquantes, mais elles cachent un recul global par rapport aux éditions passées. Plusieurs haltérophiles qui nourrissaient des espoirs de médailles ont raté leur chance, tel Sherif Osman, qui est classé 7e lors de cette édition, alors qu’il avait remporté la médaille d’argent aux Jeux paralympiques de Tokyo », dit Emad Ramadan, président de la délégation égyptienne aux Jeux paralympiques de Paris. A noter que l’Egypte avait remporté 10 médailles à Rio 2016 : 3 d’or, 4 d’argent et 3 de bronze.
Safaa Hassan (79 kg), médaille de bronze
L’Egypte a réalisé un exploit au volleyball assis en remportant une médaille de bronze dans un match très disputé contre l’Allemagne, qui a duré deux heures et s’est terminé par la victoire des Egyptiens sur un score de 3 à 2. « A cette édition, les volleyeurs ont été à la hauteur des attentes malgré la difficulté de la compétition, puisque le tirage au sort a placé l’Egypte dans un groupe particulièrement difficile. Les volleyeurs ont fait un très bon parcours pour arriver en demi-finale », assure Emad Ramadan. Il ne s’agit pas du premier exploit du volleyball assis, car l’Egypte a un historique solide aux Jeux paralympiques, ayant remporté des médailles ou réalisé de bons classements à plusieurs reprises. Aux Jeux paralympiques de Pékin 2008, la sélection nationale a terminé 4e. Elle a été 6e à Londres 2012 et 5e à Tokyo. L’Egypte a également remporté des médailles de bronze à Athènes 2004 et à Rio 2016.
L’athlétisme a malheureusement manqué la chance de décrocher une médaille lors de cette édition. Avec seulement deux athlètes, la concurrence s’est révélée particulièrement rude, notamment face à des nations puissantes comme la Chine et l’Angleterre, contrairement aux Jeux de Londres et de Rio, où l’Egypte avait obtenu des résultats plus marquants. A Londres, l’Egypte avait remporté 3 médailles, une d’argent et 2 de bronze, en javelot et en disque. A Rio, elle a arraché une seule médaille d’argent en course de 100 m.
Nadia Ali (86 kg), médaille de bronze
Les pongistes, quant à eux, n’ont pu réaliser ni l’exploit de Londres 2012, où ils avaient remporté une médaille de bronze, ni la même performance qu’à Athènes 2004 et Pékin 2008, où ils avaient obtenu une 4e place. Lors de cette édition, les pongistes ont été éliminés dès les premiers tours. La natation, qui participe pour la troisième fois aux Jeux paralympiques, n’a pas non plus réalisé de bonne performance. Une déception pour les trois nageurs, qui ont un palmarès plein de médailles. En effet, la para-natation a permis à l’Egypte de remporter 5 médailles paralympiques tout au long de son histoire : une d’or, une d’argent et 3 de bronze.
Après ces Jeux, une évaluation approfondie permettra d’identifier les lacunes et de cibler les disciplines nécessitant une révision de leur méthode de travail afin d’obtenir de meilleurs résultats aux Jeux de Los Angeles 2028.
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