Avant même de fêter ses 31 ans, Ahmad Hossam «
Mido » a été nommé entraîneur de
Zamalek. Le ténor cairote a décidé de remercier Helmi Toulan, en charge des
Blancs depuis 6 mois, pour insuffisance de résultats. Toulan, qui a mis fin à une disette de 5 ans pour
Zamalek par un titre de Coupe d’Egypte 2013, laisse l’équipe à la 4e place du groupe B du Championnat avec 7 points en 4 rencontres, soit 6 points derrière le leader
Ismaïli.
La nouvelle a fait la une des journaux vu que les Blancs semblent avoir pris un grand pari en misant sur un entraîneur jeune et inexpérimenté pour redresser la barre de l’équipe. « Je sais que plusieurs personnes sont choquées de me voir à ce poste d’entraîneur, mais c’est une pratique courante en Europe que de voir de jeunes entraîneurs en poste. Voyez Clarence Seedorf avec l’AC Milan ou Tim Sherwood avec Tottenham », a dit Mido.
L’ancien attaquant de l’Egypte a annoncé sa retraite l’été dernier après un court séjour au club de deuxième division anglaise de Barnsley. Depuis, il travaille comme analyste sportif à la chaîne sportive Al-Jazeera avant que son nom ne rebondisse ce mois-ci en tant que candidat pour le poste d’entraîneur à Masri avant de rejoindre son club d’origine. « Je suis très heureux d’entamer ma carrière d’entraîneur dans mon club d’origine. J’ai acquis une large expérience tout au long de ma carrière que je compte transmettre à mes coéquipiers. Mon travail en tant qu’analyste m’a aussi permis d’acquérir une expérience différente. Cela ne veut pas dire que je ne ferai pas des études dans le domaine de l’entraînement. Tout ce que je veux dire c’est que j’ai toutes les qualités nécessaires pour cela, et les matchs le prouveront », ajoute Mido. Zamalek mise sur l’expérience de son nouvel entraîneur acquise dans les meilleurs championnats du monde.
Mido a frôlé les pelouses européennes depuis son émergence en 2001 à l’âge de 17 ans seulement. Il s’est déplacé en Angleterre, en Espagne, en Italie, en France, en Belgique et aux Pays-Bas, jouant sous la houlette d’entraîneurs de renom, tels que Martin Jol à Tottenham, Alain Perrin à Marseille et Ronald Koeman à Ajax.
Côté personnel, Mido possède une forte et impressionnante personnalité qui l’a aidé à s’imposer là où il est passé, lui donnant le statut d’un vrai leader en dehors des terrains. Sa passion et sa proximité des joueurs de Zamalek ont animé les quelques séances d’entraînements qu’il a eues jusqu’à maintenant avec ses anciens coéquipiers. Ces qualités l’aideront à rassembler et contrôler son effectif réputé pour son manque de discipline. « Je suis sûr que les joueurs vont m’aider à réussir dans cette expérience. J’essaie de résoudre les différences au sein du groupe. J’ai proposé à la direction de ne pas recruter des joueurs avant de payer les arriérés de salaire », dit-il. Mido est conscient qu’il a besoin d’expérience. Pour cette raison, il a nommé Hicham Yakan, Abdel-Rehim Mohamad et Ahmad Abdel-Halim, anciennes vedettes de l’équipe dans les années 1980, dans son cadre technique. « Je dois avoir un équilibre dans mon staff. Ma performance et les résultats de l’équipe vont ouvrir la voie à une nouvelle génération de jeunes entraîneurs en Egypte. Il y en a beaucoup, mais ils n’ont pas encore pris leur chance. A cause de cela, le développement du football égyptien est très limité », conclut-il.
Lors du premier test ce mercredi face à la nouvelle équipe de Minya, Mido sera tenu d’appliquer ses analyses et ses idées sur le terrain.
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