Après sa 4e place à Tokyo en 2020, la sélection égyptienne abordait l’édition parisienne des JO en tant que sérieuse prétendante à une médaille. Logique pour une équipe qui comprend des joueurs de classe mondiale tels Yehya Khaled (PSG, France), Yehya Al-Deraa (Vezsprem, Hongrie) et Ahmed Hicham (Montpellier, France).

Le parcours des Pharaons dans la phase de groupe semblait confirmer que l’équipe était sur la bonne voie obtenant 3 victoires contre la Hongrie, la Norvège et l’Argentine. Un nul contre la France et une défaite logique contre le Danemark, double champion du monde, et les Pharaons étaient qualifiés pour les quarts de finale en tant que deuxième du groupe derrière l’équipe nationale danoise. Cette deuxième place a offert aux Egyptiens un match relativement facile contre l’Espagne qui a terminé 3e de son groupe.

En dépit d’une blessure de la star numéro 1 de la sélection, Yehya Khaled, qui a dû sortir du terrain après seulement 5 minutes de jeu, les Pharaons ont dominé la première mi-temps, allant aux vestiaires avec un confortable avantage de 4 buts (12-8), avant de commettre des erreurs élémentaires qui ont donné l’occasion aux Espagnols d’égaliser le score à la fin du temps règlementaire (25-25) et de remporter le match après prolongations (29-28).

La grande joie des joueurs espagnols après le sifflet final reflète la pression dont ils faisaient l’objet face à une sélection plus puissante comme l’Egypte.

« Je suis très déçu par cette défaite. On ne mérite pas de quitter les JO à l’issue des quarts de finale. La médaille était théoriquement à notre portée. La blessure de Yehya Khaled nous a coûté cher », explique Yehya Al-Deraa, la star de la sélection.

« Je n’arrive pas à croire qu’on a perdu contre l’Espagne. On ne mérite pas cette défaite. Quelques petits détails nous ont échappé dans cette rencontre. Franchement, on était mieux que les Espagnols qui ont beaucoup compté sur les prouesses de leur gardien. Je présente mes excuses aux Egyptiens », déclare Mohamed Ali, gardien de la sélection, auteur d’une performance exceptionnelle dans la compétition, notamment contre l’Espagne.

Cette élimination a sans doute un goût amer, mais les handballeurs restent les seuls capables parmi les sélections égyptiennes de hisser haut le drapeau égyptien dans les grandes compétitions, d’autant que la majorité des joueurs de l’équipe sont relativement jeunes. Ils auront l’occasion de consoler les Egyptiens au Championnat du monde en janvier prochain.