Alors que plusieurs disciplines ont manqué leur chance de décrocher des médailles, tous les espoirs de l’Egypte portent désormais sur la sélection d’haltérophilie, avec en tête Sara Samir, médaillée de bronze aux JO de Rio 2016, et Karim Abokahla pour remporter une médaille. Cinq haltérophiles représentent l’Egypte aux JO de Paris, à savoir Sara Samir (81 kg), Neama Said (71 kg), Halima Abbas (+81 kg) chez les dames, Karim Abokahla (89 kg) et Abdelrahman El-Sayed (+102 kg). Cette édition des JO offre l’opportunité pour les haltérophiles égyptiens d’affirmer leur présence après l’absence forcée de Tokyo. En effet, l’Egypte a été sanctionnée pour dopage et a été condamnée à deux ans de suspension. Ainsi, la sélection égyptienne d’haltérophilie a été écartée des JO de Tokyo. C’était un coup très dur pour un pays auquel l’haltérophilie a rapporté 12 médailles, dont 4 d’or, 3 d’argent et 5 de bronze, sur un total de 31 médailles décrochées au cours des 22 participations olympiques.
Sara Samir est au centre de toutes les attentes. Avec un record personnel de 270 kg, elle se positionne comme une candidate sérieuse pour l’or olympique. Cependant, selon Mohamed Hosny, directeur technique de la sélection, la route vers l’or n’est pas sans obstacles. « La catégorie de poids de Sara est très serrée avec des rivales comme la Norvégienne Koanda Solfrid, l’Australienne Cikanatana Eileen et l’Equatorienne Dajomes Patrici qui soulèvent toutes 270 kg. Un essai manqué peut la reléguer à une lutte pour le bronze, mais sa préparation intense et son expérience la placent en bonne position pour viser l’or. Sara est très bien préparée du point de vue technique, l’important est qu’elle puisse maintenir son équilibre mental, car la pression sur elle est énorme étant donné qu’elle porte sur ses épaules l’espoir de remporter une médaille », déclare Mohamed Hosny à Al-Ahram Hebdo.
Neama Said (71 kg), championne d’Afrique 2022 et 2023, n’est pas en mesure de viser une médaille. Souffrant d’un abcès douloureux, Neama a dû interrompre ses entraînements, perturbant ainsi son programme de préparation. Le directeur technique, conscient des difficultés rencontrées par Neama, a modéré ses attentes. Il prévoit pour elle une 5e ou 6e place dans sa catégorie. « Neama est très talentueuse, mais la santé est un facteur que nous ne pouvons pas ignorer. Malheureusement, un abcès douloureux a entravé sa préparation pour les JO, la forçant à manquer des séances d’entraînement. En haltérophilie, où chaque détail compte, cette absence est un coup dur. Toutefois, elle reste déterminée à obtenir un bon classement et à donner le meilleur d’elle-même », a-t-il déclaré.
Objectif : Le podium
Karim Abokahla, quant à lui, représente un espoir de médaille pour la sélection hommes. Avec un record de 380 kg, il ne vise ni médaille d’or, ni d’argent, mais se concentre sur la possibilité de décrocher une médaille de bronze ou peut-être une quatrième place. Cependant, la quête de la médaille de bronze ne sera pas facile. Abokahla devra faire face à des concurrents de haut niveau venus d’Italie, d’Iran et du Venezuela. « Ses principaux rivaux pour une médaille de bronze sont l’Italien Pizzolato Antonnino, l’Iranien Javadi Mostafe et le Vénézuélien Vallenilla Keydomar. Abokahla est bien préparé physiquement et mentalement. Durant la période de préparation, il a effectué des sessions d’entraînement ciblées pour renforcer ses points forts et remédier à ses faiblesses. Il a tous les atouts pour rééditer l’exploit de Mohamed Ihab, médaillé de bronze aux JO de Rio », ajoute Hosny.
Pour garantir une bonne préparation avant le début des épreuves, la sélection a organisé un camp fermé pendant trois semaines en France. Selon Mohamed Hosny, ce camp permet aux athlètes de se concentrer complètement sur leur préparation sans distractions. « Nous avons été la première sélection à se poser sur le sol olympique. Nous avons organisé un camp fermé de trois semaines pour nous assurer que nos athlètes sont pleinement concentrés sur leur entraînement avant le début des compétitions. C’est une période de préparation intensive où chaque détail compte pour maximiser nos chances de succès », conclut Hosny.
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