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Résultat satisfaisant au Kenya

Marianne Youssef, Mardi, 26 novembre 2013

Les hockeyeurs égyptiens ont raté leur qualification à la Coupe du monde 2014 aux Pays-Bas en se classant 2e lors des Championnats d’Afrique des Nations (CAN), qui se sont achevés le 24 novembre à Nairobi, capitale kényane. Bilan.

Hockeyeurs
L'Egypte a échoué à se qualifier à la Coupe du monde à cause de la forte concurrence de l'Afrique du Sud.

L’egypte n’ira pas à la Coupe du monde 2014 aux Pays-Bas, car elle a terminé 2e aux CAN de hockey au Kenya, qui se sont achevés le 24 novembre dernier. C’est l’Afrique du Sud qui aura cette chance, car elle a terminé 1re. 4 équipes africaines ont pris part à ce rendez-vous, l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Ghana et le Kenya. Ce meeting s’est achevé avec la victoire de l’Afrique du Sud qui a raflé la première place au classement final. L’Egypte a devancé le Kenya 3e, et le Ghana 4e. Notons que l’Afrique du Sud est le pays le plus titré de cette compétition, car elle a décroché le titre 3 fois consécutives en 2007, 2009 et 2011. L’Egypte n’a jamais été quali­fiée à la Coupe du monde. Lors de ces cham­pionnats, l’Egypte a disputé 4 matchs qui se sont soldés par 2 défaites et 2 victoires. Elle a commencé son parcours par une victoire contre le Kenya 3-2, puis une défaite contre l’Afrique du Sud 1-6, suivie d’une autre vic­toire contre le Ghana 4-3. Elle a perdu la finale contre l’Afrique du Sud 0-2.

L’Egypte a participé à ce tournoi avec 18 hockeyeurs, dont 13 font partie de la sélection junior. Voilà pourquoi le résultat de l’Egypte est satisfaisant, vu la difficulté de la compéti­tion et l’écart de niveau de jeu entre l’Egypte et les autres pays africains, notamment les Sud-Africains et les Ghanéens, qui sont plus expérimentés, car ils ont évolué à l’étranger. « En Afrique du Sud, le hockey est une disci­pline phare. Elle est l’un des 12 meilleurs pays du monde. Elle possède une équipe très expérimentée. Ce n’est pas le cas de notre équipe, dont la plupart sont de jeunes élé­ments qui faisaient leur première participa­tion au niveau africain », explique Ali Al-Chorbagui, directeur technique de la sélection. Selon lui, le point faible de l’équipe est notamment au niveau de la défense, car l’équipe possède une bonne attaque. « Il faut dire que nous ne visions pas la victoire à ce tournoi, mais notre but est de donner à ces jeunes éléments qui manquent d’expérience une chance de disputer des matchs avec les grandes nations africaines de la discipline, car on les prépare à la Coupe du monde junior (-21 ans) qui aura lieu en Inde en décembre prochain. C’était donc une occa­sion pour moi en tant qu’entraîneur de déce­ler les points forts et faibles des joueurs avant la Coupe », ajoute Al-Chorbagui.

Le hockey égyptien était dans l’ombre pen­dant longtemps. Cette discipline n’a pu réali­ser de bonnes performances, ni au niveau africain, ni international. Selon Ihab Zein Al-Abedine, directeur exécutif de la Fédération, cela est dû à la mauvaise forma­tion des entraîneurs. « L’entraînement n’a pas évolué en Egypte. Les entraîneurs égyptiens ne sont pas au courant des nouvelles méthodes. Sans oublier le problème des équi­pements qui sont très coûteux, à tel point que la Fédération était incapable de fournir les modernes raquettes de hockey, dont le prix s’élève à 1 500 L.E. », assure-t-il. Il note que le manque d’infrastructures est un autre pro­blème dont souffre cette discipline, puisque l’Egypte ne possède que 5 stades de hockey, à savoir le stade du Caire, de Charqiya, de Smouha à Alexandrie, de Port-Saïd, et le club Al-Chams, au Caire. « Jusqu’en 2005, il n’y avait que 3 stades de hockey en Egypte. A cause du manque des moyens financiers, la Fédération n’a pu construire, au cours de ces dernières années, que 2 autres stades, l’un à Port-Saïd en 2005 et l’autre au club Al-Chams en 2006, au Caire », ajoute-t-il.

Désignation d’un expert allemand

Ce n’est qu’en 2005 qu’un changement en profondeur a été opéré au sein du hockey égyptien. Un expert allemand, Gerahad Rach, premier étranger depuis 1972, a été nommé. « Ce nouvel entraîneur, qui a travaillé 3 ans avec la sélection, a connu 2 grands pro­blèmes. Le premier : améliorer la mauvaise condition physique des hockeyeurs en utili­sant des méthodes scientifiques. Le deu­xième : augmenter le volume horaire des entraînements pour développer le jeu », assure Ihab. En fait, ces efforts ont commencé à porter leurs fruits en 2007, lorsque la sélec­tion a pu se classer 2e aux CAN pour la pre­mière fois. L’Egypte a pu également en 2009 et en 2011 conserver sa 2e place aux mêmes championnats.

Une performance internationale médiocre

Toutefois, la performance égyptienne au niveau international reste médiocre. La sélec­tion n’a pas réussi à se qualifier aux JO de Londres 2012. Mais les espoirs de la Fédération sont surtout focalisés sur les sélec­tions junior et cadette. « Afin d’améliorer le niveau du hockey égyptien, il faut que l’Egypte ait de jeunes joueurs d’un bon niveau. Nous avons formé une sélection de jeunes de moins de 18 ans et une sélection cadette de moins de 13 ans. A cet effet, on a désigné en 2011 un nouvel entraîneur. C’est un entraîneur égyp­tien qui a suivi une bonne formation à l’étran­ger et qui est au courant des systèmes de jeu modernes. On souhaite que la première équipe commence à donner de bons résultats après 4 années et la deuxième après 8 années », conclut-il, en soulignant que la sélection junior a pu vite remporter de bons résultats. Pour la première fois dans l’histoire du hockey, elle a pu se qualifier à la Coupe du monde junior en 2009 et 2013.

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