« La carte du football sur le continent a beaucoup changé. Il n’y a plus de rencontres faciles dans la compétition. Le football en Afrique s’est beaucoup développé. Aujourd’hui, il est très difficile de prévoir les résultats des rencontres », a déclaré Jalel Kadri, directeur technique de la sélection tunisienne, après la défaite de son équipe contre la Namibie en match d’ouverture du groupe.
Pour sa 4e apparition à la CAN, la Namibie a enfin réussi sa première victoire à la CAN, et c’était aux dépens du géant nord-africain. La Tunisie n’était pas la seule surprise de cette CAN vu que le Ghana, 4 fois champion d’Afrique, s’est incliné 2-1 contre le Cap-Vert.
L’Algérie, championne en 2019, a été tenue en échec à 2 reprises en concédant deux nuls contre l’Angola et le Burkina Faso, pour rester à la 3e place dans son groupe. Ces résultats insuffisants pour le Ghana et l’Algérie rappellent ceux de la dernière CAN, où les deux équipes ont quitté la compétition très tôt.
La Côte d’Ivoire, hôte de la compétition, l’un des grands favoris pour le titre vu qu’elle joue à domicile, a bien parlé d’elle-même lors du match d’ouverture de la compétition en battant la Guinée-Bissau 2-0. Mais les Eléphants ont présenté une performance complètement différente contre le Nigeria dans le second match en s’inclinant 0-1 face à ces Super Eagles.
Ces derniers, à leur tour, avaient déçu lors du match d’ouverture de leur groupe avec un nul surprenant (1-1) contre la Guinée équatoriale, avant de battre la Côte d’Ivoire dans la rencontre suivante.
Il est ridicule de voir la Guinée équatoriale s’installer à la tête du Groupe, avant les matchs de la dernière journée, devant le Nigeria et la Côte d’Ivoire.
« Les rencontres sont devenues plus difficiles et les grandes différences du passé ont disparu », indique l’attaquant de Napoli et du Nigeria, Victor Osimhen, joueur africain de l’année. « Celui qui veut gagner ce tournoi doit se battre ferme pour remporter le titre », ajoute-t-il.
Le Cameroun, 5 fois champion d’Afrique, figure aussi parmi les sélections qui ont déçu dans cette compétition continentale. Après deux journées, les Lions indomptables se trouvent à la 3e place de leur groupe C avec un seul point. Le Cameroun a commencé son parcours avec un nul (1-1) contre la Guinée avant de perdre 1-3 face au Sénégal. Même si une défaite contre le tenant du titre et le premier favori pour le titre n’est pas une grande surprise, le score de 1-3 est lourd pour une équipe qui a une grande histoire comme le Cameroun.
Le problème du climat
La température et l’humidité sont responsables de la performance mitigée de certaines équipes, notamment celles d’Afrique du Nord. La plupart des rencontres sont jouées dans une température de plus de 32oC et un taux d’humidité de 80 %, ce qui a beaucoup affecté la performance des joueurs dont la majorité évolue en Europe et qui ne sont pas habitués à jouer dans ce climat.
« Je ne sais pas comment les joueurs peuvent jouer dans ces conditions », a déclaré le défenseur du Maroc Romain Saïss. Et d’ajouter : « Je demande à la Confédération africaine de football de réviser son calendrier, car jouer dans ces circonstances est dangereux pour les joueurs et leur santé ».
Les déclarations du capitaine du Maroc expliquent le nul 1-1 des Lions de l’Atlas contre la RD Congo. Alors que les Marocains étaient pressentis de réaliser une large victoire, ils n’ont pas réussi à conserver leur avantage de 1-0 à la première mi-temps et ont encaissé un but à la seconde période.
« Nous avons dominé la deuxième mi-temps et nous étions proches de remporter le match, surtout que les Marocains étaient épuisés à la 2e mi-temps », a expliqué l’attaquant congolais Silas Katompa, auteur du but de l’égalisation. L’Algérie avait la même plainte, elle a dominé l’Angola en première mi-temps lors du match d’ouverture du groupe avant de prendre un but.
Quant à l’attaquant égyptien de FC Nantes Moustapha Mohamad, il a critiqué le fait de jouer dans un tel climat, indiquant qu’il est très difficile de jouer et de s’exprimer dans un tel climat.
Le développement du football africain et la température ont jeté leur ombre sur cette CAN et représentent une grande entrave pour les grandes puissances du continent.
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