(Photo : Yasser Al-Ghoul)
Al-Ahram Hebdo : Comment la Côte d’Ivoire s’est-elle préparée à accueillir la CAN ?
Lucien Kouakou : La Côte d’Ivoire a pris très tôt les dispositions pour réussir, avec brio, l’organisation de la grand-messe du football africain que représente la CAN. Cette préparation couvre tous les aspects, notamment la construction et la mise à niveau des infrastructures sportives, routières et hôtelières, et le renforcement des équipements des organismes en charge de la sécurité et la protection civile, de la santé et de la communication. Il convient de préciser que 5 villes et 6 stades abriteront la compétition, à savoir Abidjan, la capitale économique, au sud, avec les Stades Alassane Ouattara à Ebimpé (60 000 places), Félix Houphouet-Boigny (35 000 places), au coeur du Plateau, le quartier des affaires, San Pedro, la cité portuaire du sud-ouest, avec le Stade Laurent Pokou (20 000 places), Yamoussoukro, la capitale politique, au centre, dotée du Stade Charles Konan Banny (20 000 places), Bouake, au centre-nord, où se dresse fièrement le Stade de la Paix (40 000 places), et Korhogo dans le nord, avec le Stade Amadou Gon-Coulibaly (20 000 places).
— Combien de personnes sont censées assister à la CAN ? Les infrastructures sont-elles prêtes à les recevoir ?
— Je peux vous assurer que mon pays est fin prêt à tous les niveaux pour accueillir, de la plus belle manière, tous les participants et faire de ce grand événement sportif un succès sans précédent dans l’histoire du football africain. En termes de participants, sans pouvoir indiquer un chiffre exact, je peux vous affirmer que des milliers de personnes sont attendues de l’extérieur (officiels de la CAF et des confédérations amies ou partenaires, équipes participantes, presse étrangère, supporters et autres visiteurs), sans oublier les nombreux amoureux du football au plan national.
— Combien a coûté la préparation à cet événement à la Côte d’Ivoire ?
— Malheureusement, nous ne disposons pas du coût global de l’organisation de cette compétition majeure. Cependant, pour vous donner une idée des efforts financiers consentis par mon gouvernement, il faut retenir que la construction des infrastructures sportives et connexes a nécessité plus de 845 millions de dollars d’investissements, sans compter le renforcement des équipements de la police, des sapeurs-pompiers militaires, de la Radiotélévision Ivoirienne (RTI), des centres hospitaliers des villes d’accueil, etc., et les autres obligations financières du pays inscrites dans le cahier des charges imposé par la CAF.
— Que représente pour vous le fait d’accueillir cet événement ? Cela a-t-il un impact sur l’économie et le tourisme ?
— Accueillir l’une des compétitions phares au niveau mondial est un honneur et un immense privilège pour toute nation du continent. C’est une vitrine exceptionnelle pour la promotion et le rayonnement du pays. Le fait que plusieurs pays se portent candidats pour l’organisation de cette compétition est une preuve éloquente. De toute évidence, l’accueil de cette compétition continentale aura une incidence sur l’économie en général et sur le tourisme en particulier. Les activités comme le transport, l’hôtellerie et la restauration vont engranger d’importantes recettes, avec l’arrivée massive de visiteurs étrangers et le mouvement des populations au niveau interne. En plus, il offre une opportunité extraordinaire pour faire, à moindre coût, la promotion des énormes richesses touristiques et culturelles de la Côte d’Ivoire, dans la mesure où les projecteurs des télévisions du monde seront braqués sur le pays pendant près d’un mois, sans oublier les multiples articles qui seront produits par la presse.
— Comment voyez-vous les relations bilatérales entre l’Egypte et la Côte d’Ivoire ?
— Les relations entre la Côte d’Ivoire et l’Egypte ont toujours été exemplaires depuis leur établissement en 1973, marquées par la signature de nombreux accords dans divers domaines. Ces dernières années, elles ont été particulièrement rehaussées par le leadership des présidents des deux pays, Leurs Excellences Messieurs Alassane Ouattara et Abdel Fattah Al-Sissi, et surtout l’amitié fraternelle que ces deux grands dirigeants entretiennent. Pour nous, ces relations doivent être davantage approfondies et diversifiées, pour le bonheur des deux pays. Et cela passe nécessairement par la tenue de la deuxième session de la grande commission mixte dont l’organisation revient à l’Egypte. Après plusieurs reports, nous espérons vivement que cette session pourra se tenir dans le courant de cette année.
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