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CAN : Les Pharaons en quête d’une 8e étoile

Karim Farouk , Dimanche, 14 janvier 2024

Après l’avoir raté de peu le titre à deux reprises, en 2017 et en 2021, Mohamed Salah et ses coéquipiers veulent décrocher leur premier titre de Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et marquer l’histoire du foot égyptien.

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Photo : EFA

La traversée du désert va-t-elle se prolonger ? Ou bien la 3e fois sera-t-elle la bonne pour Mohamed Salah et sa bande ? Ce groupe, qui a pris la relève suite à la génération dorée de Mohamad Abou-Treika, Ahmad Hassan, Essam Al-Hadari et Waël Gomaa, auteur d’un triplé inédit, n’a jamais savouré la gloire de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

Ils y étaient tout proches à deux reprises, mais leurs rêves se sont écrasés face au pays hôte, le Cameroun, en 2017 et leur bête noire, le Sénégal, en 2021. « Nous avons une forte équipe et nous sommes bien préparés pour la CAN. Cette génération est prête à surmonter tous les obstacles afin de remporter la coupe. Nous avons perdu en finale à deux reprises et on ne veut plus revivre cette déception », a dit l’ailier Mahmoud Hassan, dit Trezeguet.

C’est peut-être la dernière chance de plusieurs joueurs de cette génération qui ont franchi la barre de la trentaine. « Je veux gagner cette compétition. Nous vous promettons de faire notre maximum pour remporter le titre. C’est un énorme sentiment de fierté que de représenter notre pays et j’espère que nous lui ferons honneur en rentrant avec le titre », a dit Salah aux journalistes, samedi 6 janvier, suite à l’entraînement de l’équipe nationale.

Le septuple champion d’Afrique est l’un des favoris classiques du titre, mais est en disette depuis son dernier sacre en 2010. Chawqi Gharib, Hector Cuper, Hossam Al-Badri, Carlos Queiroz et Ihab Galal se sont enchaînés à la barre du onze national sans être à la hauteur des attentes. Le Portugais Rui Vitoria semble avoir remis l’équipe sur les rails depuis son arrivée en juillet 2022. En 13 matchs, l’équipe en a remporté 11, concédé un nul et une défaite. Au niveau offensif, l’équipe se place bien avec 31 buts inscrits, soit une moyenne de 2,38 buts par match grâce aux prouesses du roi Salah, au fer de lance de Nantes Moustapha Mohamad, à l’attaquant étincelant d’Eintracht Frankfurt Omar Marmoush et au virevoltant Trézéguet. La défense aussi s’est nettement améliorée, n’ayant concédé que 6 buts lors des 13 rencontres. « Nous avons une équipe pleine de talents, ça nous aide à marquer beaucoup de buts lors des matchs. Je suis satisfait de ce phénomène, mais il est très important d’avoir une approche balancée. Nous devons aussi savoir bien défendre et jouer en bloc pour imposer notre jeu », avait expliqué Vitoria lors d’une conférence de presse en octobre dernier.

Un groupe expérimenté

Le sélectionneur des Pharaons a convoqué tous ses éléments d’expérience pour sa plus grande épreuve à la tête de l’équipe. En effet, des 27 joueurs convoqués pour le voyage en Côte d’Ivoire, sept joueurs seulement n’ont pas disputé la CAN, à savoir les défenseurs Ahmad Sami, Mahmoud Hamada, Mohamad Hani et Yasser Ibrahim, les milieux Marwan Attiya et Mahmoud Hamada, ainsi que l’ailier Moustapha Fathi.

Vitoria a dû faire un changement de dernière minute en convoquant Yasser Ibrahim et Mohannad Lachine pour remplacer les blessés Ossama Galal et Ahmad Nabil respectivement. Leur absence ne sera pas d’un grand impact, car bien qu’ils soient les révélations de la nouvelle saison, le duo n’a pas de statut de titulaire dans l’échiquier du technicien portugais.

Le groupe est composé principalement de joueurs évoluant en Europe et d’éléments d’expérience. Le défenseur d’Ittihad Jeddah et vice-capitaine de l’équipe Ahmad Hegazi s’est remis d’une blessure au ligament croisé à temps pour réintégrer le groupe avant la CAN et renforcer le compartiment défensif. Par contre, le défenseur de Zamalek Mahmoud Hamdi « Al-Wench » ne sera pas en forme pour le tournoi. Parmi les absences notables figure l’ailier d’Ahli Hussein Al-Chahat, qui est dans une excellente forme, le meneur de Pyramids Abdallah Al-Saïd et le gardien de Zamalek Mohamad Awwad, alors que son coéquipier Mohamad Sobhi, qui n’a pas frôlé la pelouse depuis deux mois, est présent sur la liste. « Je vois que les choix de Vitoria sont logiques à plus de 90 %. L’entraîneur a toujours sa propre vision et certaines considérations et, en fin de compte, c’est lui le responsable et c’est lui qui connaît le mieux ses besoins techniques et la capacité de ses joueurs », a déclaré Hazem Emam, membre du conseil d’administration de la Fédération égyptienne de football et superviseur de la sélection nationale.

Des difficultés

L’Egypte débutera son parcours face au Mozambique le 14 janvier avant de passer par le Ghana, quadruple champion d’Afrique, le 18 janvier, et finir la phase de poule face au Cap-Vert. « Le football africain s’est beaucoup développé et il n’y a plus de petites équipes. Notre groupe est difficile car, outre le Ghana avec toutes ses stars, le Mozambique et le Cap-Vert possèdent de nombreux joueurs en Europe et au Portugal. Je les connais bien et je sais qu’elles sont aussi de bonnes équipes. Nous avons une bonne équipe, je ne peux pas vous promettre le titre, mais je peux vous dire que nous ferons de notre maximum pour jouer 7 matchs en Côte d’Ivoire », a dit Vitoria lors de sa dernière conférence de presse avant le regroupement de l’équipe.

L’affiche Egypte-Ghana sera l’une des plus importantes du premier tour, notamment avec une équipe de Black Stars étoffée de vedettes tels que Mohammad Kudus et Inaki Williams qui cherchent une 5e étoile pour mettre fin à plus de 40 ans de disette.

Pour les Pharaons, la CAN a déjà commencé, mais l’essentiel c’est de jouer le dernier match le 11 février prochain.

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