Avec un but à la 94e minute, Ahli a été privé d’une victoire précieuse contre l’Orlando Pirates en match aller de la finale de la Ligue d’Afrique à Johannesburg. Une victoire qui l’aurait beaucoup rapproché de son 8e titre. Thabo Matlaba a relancé les chances des Sud-Africains en égalisant le score à la toute dernière minute du match grâce à une frappe de plus de 20 mètres. Abou-Treika avait ouvert le score pour les Rouges à la 13e minute grâce à un splendide coup franc. « Je salue mes joueurs pour leur performance aujourd’hui. Nous avons bien géré notre match. C’est vrai que c’est un peu décevant de concéder un nul à la dernière seconde, mais un nul 1-1 à l’extérieur en finale est un résultat assez satisfaisant », a déclaré l’entraîneur Mohamad Youssef après la rencontre. Ahli a adopté une approche prudente pour cette rencontre en jouant selon un schéma de 4-4-1-1. Les Rouges se sont repliés en défense pour fermer les espaces face aux rapides joueurs d’Orlando Pirates et ont compté sur l’inspiration et le talent d’Abou-Treika pour lancer de rapides contre-attaques par le biais des deux ailiers Walid Soliman et Abdallah Al-Saïd, et le seul attaquant de pointe Ahmad Abdel-Zaher. « Nous savions qu’ils allaient attaquer en masse laissant de grands espaces à l’arrière. Nous avons réussi à marquer une fois, et si on avait été plus calmes et plus concentrés, on aurait sans doute doublé le score », ajoute Youssef. En effet, Abdel-Zaher a réussi à marquer au début de la seconde période, mais son but a été annulé pour hors jeu. Le ralenti a montré que l’attaquant d’Ahli était dans une position totalement légitime.
Le 1-1 est un résultat satisfaisant, mais il ne faut pas crier victoire avant le match retour qui se jouera au stade de Moqaouloun dimanche 10 novembre. Dynamiques, rapides et talentueux, les joueurs d’Orlando Pirates ont dominé la rencontre en termes de possession du ballon. Ahli a fermé les espaces derrière forçant les joueurs de Pirates à tirer de loin sur le but. Le gardien Chérif Ekrami a été mis à l’épreuve à plusieurs reprises et a été battu à la dernière seconde de la rencontre. « Nous n’avions pas été très chanceux aujourd’hui, vu le nombre d’occasions que nous nous sommes offertes. Après ce résultat, Ahli sera le favori, mais nous avons encore toutes nos chances au Caire », a déclaré l’entraîneur d’Orlando Pirates, Roger de Sa. Son équipe a eu des problèmes à se créer des espaces face à une défense organisée et compacte, mais elle s’est montrée brillante sur les contres. A plus d’une reprise, Lennox Bacela, Dane Klate, Tlou Segolela et Rooi Mahamutsa se sont lancés comme des flèches bousculant les défenses d’Ahli, sans marquer toutefois. Les Rouges avaient enduré une expérience amère face à cette équipe d’Orlando Pirates en s’inclinant 0-3 à domicile il y a 2 mois lors de la phase de poule (ndlr : c’est la plus lourde défaite africaine d’Ahli). « Le match de Gouna ne se répétera pas. C’est un match qui s’est tenu dans des circonstances exceptionnelles et j’avais dit à mes joueurs que ce n’était pas le vrai Ahli que nous avons affronté. Mais pourtant, nous allons chercher la victoire au Caire, et je crois que nous sommes capables de gagner », ajoute de Sa.
Satisfait du résultat à l’aller, les Rouges gardent pieds sur terre. « Nous sommes conscients de la puissance d’Orlando, et on sait que le match retour sera aussi difficile que le match aller. C’est pour cela que nous avons commencé les préparations immédiatement », déclare le capitaine d’Ahli Waël Gomaa. Le septuple champion d’Afrique ne veut pas se retrouver dans une situation délicate comme en demi-finale contre le Coton Sport, où il avait dû décrocher sa qualification au terme d’une séance de tirs au but. La motivation et la détermination des joueurs ont un grand rôle dans les finales, et un excès de confiance peut être fatal. L’ancien entraîneur de l’Espérance de Tunis, Nabil Maaloul, avait reconnu avoir commis cette erreur en affrontant Ahli en finale de l’édition de 2012 décrochant un nul de 1-1 au Caire avant de s’incliner 2-1 à domicile. Une expérience que Youssef n’est pas prêt à endurer. « Cette finale se joue en 180 minutes. Nous avons joué la moitié et les 90 minutes les plus difficiles restent à faire au Caire », dit ce jeune entraîneur en quête d’un premier trophée avec Ahli. Et quoi de plus prestigieux que le trophée de la Ligue d’Afrique pour sa première expérience en tant que senior ?
Lien court: