(Photo : Yasser Al-Ghoul)
Alors que Zamalek n’a pas encore réussi à se remettre de la saison catastrophique de l’année dernière, l’équipe égyptienne a accepté de relever le défi très difficile de la Coupe du Roi Salman, qui commence cette semaine en Arabie saoudite.
La 30e édition de cette compétition régionale a débuté en mars dernier avec un tour préliminaire qui s’est déroulé sur deux mois avant la phase finale. Celle-ci débutera le jeudi 27 juillet et regroupera 16 équipes, réparties en 4 groupes. Les deux premières équipes de chaque groupe avanceront en quarts de finale. Des clubs de renommée sont qualifiés pour cette phase finale comme le Wydad de Casablanca, finaliste de la dernière édition de la Ligue des champions d’Afrique, le Raja de Casablanca, champion de la dernière édition du Championnat arabe qui a eu lieu en 2020, ainsi que l’Espérance de Tunis. De grandes équipes asiatiques sont également présentes comme l’équipe qatarie d’Al-Saad et l’équipe émiratie d’Al- Wehda.
Mais le plus grand danger pour Zamalek viendra des équipes saoudiennes, surtout le trio au sommet Al-Hilal, Ittihad Djeddah et Al-Nassr. Ces équipes ont fait de très bons recrutements et peuvent facilement rivaliser avec les grandes équipes européennes. Concernant Zamalek, la situation actuelle du club n’est pas prometteuse du tout dans une compétition de niveau élevé comme la Coupe du Roi Salman. Les Blancs ont eu une mauvaise saison au Championnat national. Le champion des deux dernières éditions a terminé à la 3e place cette année avec 60 points, 22 points derrière le champion Ahli, qui compte encore une rencontre de retard. Cette saison a montré que l’équipe a besoin d’une réforme complète de ses effectifs. En effet, la majorité des joueurs ne sont pas à la hauteur de l’équipe. Malheureusement, l’équipe va disputer ce Championnat arabe avec presque les mêmes effectifs que ceux de la saison dernière.
Le club est en proie à une crise financière qui remet en question sa capacité à recruter de bons joueurs. Zamalek ne peut pas intégrer de nouveaux joueurs. Une sanction imposée par la Fédération Internationale de Football (FIFA) à cause de l’échec du club à rembourser les arriérés du club portugais de Sporting Lisbonne après le retour de Mahmoud Abdel-Razeq (Chikaballa) du club portugais à Zamalek, il y a quelques années. « Il est clair que l’équipe souffre de lacunes dans certains postes, mais nous devons travailler avec les moyens de bord », indique le Colombien Juan Carlos Osorio, directeur technique de Zamalek. Ce dernier a dévoilé la liste des 26 joueurs qui vont participer à la compétition, parmi lesquels le trio Hamdi Alaa, Youssef Ibrahim dit Obama et Ahmad Zaki. Ce trio a été prêté la saison dernière au NBE Club, Al-Hazm (Arabie saoudite) et ZED, respectivement. Pour la majorité des observateurs, le retour de ce trio ne suffit pas pour redresser la barre de l’équipe, en pleine crise.
Ronaldo et ses coéquipiers
Placé dans le groupe C avec les Saoudiens d’Al-Nassr, Al-Shabab et les Tunisiens de Monastir, la mission de Zamalek de décrocher l’un des deux tickets qualificatifs du groupe sera très difficile, vu le niveau élevé des adversaires, surtout les Saoudiens. Second du Championnat saoudien la saison dernière, Al-Nassr a fait la une des médias en recrutant la star portugaise Christiano Ronaldo. Outre Ronaldo, l’équipe saoudienne a recruté cet été le milieu ivorien Seko Mohamed Fofana (Lens, France), ainsi que son homologue international croate, Marcelo Brozovic (Inter Milan, Italie) et le latéral gauche brésilien de Manchester United, Alex Nicolao Telles.
Al-Shabab est aussi une équipe puissante, même si elle ne possède pas de stars mondiales comme le trio Al-Nassr, Al-Hilal et Ittihad Djeddah. Elle reste une équipe très solide à craindre. La saison dernière, Al- Shabab avait terminé à la 4e place derrière le trio du sommet et elle sera sans doute un rival difficile pour les Blancs. Il sera très difficile pour Zamalek, avec ses effectifs actuels, de se mesurer à ces équipes. Les Tunisiens de Monastir sont les seuls dans le groupe à paraître à la portée des Blancs. « Notre mission sera sans doute difficile vu le niveau des adversaires, mais nous allons faire notre maximum afin d’aller le plus loin possible dans la compétition. Tout le monde connaît nos problèmes, mais nous devons nous battre ferme », ajoute le directeur technique de Zamalek.
En effet, la seule chose qui sera en faveur de Zamalek dans ce groupe difficile c’est le calendrier qui a offert au club une rencontre relativement facile en match d’ouverture du groupe contre les Tunisiens de Monastir le vendredi 28 juillet. Les Blancs devront ensuite rencontrer Al-Shabab le lundi 31 juillet et enfin Al-Nassr le jeudi 3 août. Il est clair que la mission de Zamalek ne sera pas du tout aisée dans cette compétition, mais les Blancs n’ont d’autre choix que de se battre, afin de défendre leur réputation et celle de leur pays, surtout qu’ils sont le seul représentant de l’Egypte dans cette competition.
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