L’équipe de natation synchronisée nourrit de grandes ambitions pour Paris 2024.
L’équipe nationale de natation synchronisée, composée de 9 nageuses, ira aux Jeux Olympiques (JO) de Paris en ballet (par équipe) et en duo par le biais des Championnats du monde de natation (World Aquatics) qui se déroulent à Fukuoka au Japon jusqu’au 31 juillet. Les nageuses se sont qualifiées en se classant à la 10e place avec un score de 179.03 points. Le duo Hana Hekal et Malak Tosson ont également validé leur qualification dans l’épreuve de routine acrobatique avec un score de 178.446 points. L’Egypte est le seul pays africain à avoir réalisé ce résultat en devançant l’Afrique du Sud, sa rivale. Grâce à ce classement, elle a décroché le ticket pour les JO de Paris dans les deux épreuves : le ballet et le duo. « L’équipe a réalisé un exploit aux Mondiaux dans une compétition très dure et d’un très haut niveau. Durant les anciennes éditions des Mondiaux, l’Egypte occupait entre la 8e et la 14e places. Il s’agit donc d’un grand exploit lors de cette édition, car l’équipe a pu occuper une 10e place. Il faut savoir qu’en natation synchronisée, pour améliorer le classement, une seule place demande des années », explique Iman Aram, responsable technique de la sélection nationale. A noter que l’équipe a réalisé un autre exploit à la Coupe du monde d’Hurghada en mai dernier en raflant une médaille d’argent.
Depuis l’introduction de la natation synchronisée au programme des JO en 1984 à Los Angeles, l’Egypte a participé à plusieurs éditions dans cette discipline, mais les résultats ont été modestes. Lors des JO de Pékin 2008, l’équipe s’est classée à la 8e place sur les 8 équipes présentes dans la compétition. Quant aux trois dernières éditions, la sélection égyptienne de natation synchronisée était la seule équipe africaine à réaliser un bon classement. Aux JO de Londres 2012, l’Egypte a remporté une 24e place en duo et une 7e place en ballet. A Rio 2016, l’équipe a remporté une 7e place en ballet. A Tokyo, l’équipe a été classée 8e en ballet et a présenté une excellente chorégraphie à tel point que la Fédération internationale de natation a diffusé sur sa page Facebook une vidéo de leur exposition avec des mots de félicitations.
L’équipe égyptienne se compose de 9 nageuses, dont la tranche d’âge varie entre 19 et 21 ans. La nageuse la plus expérimentée, Hana Hekal, a 21 ans. « Cette équipe est un mélange de nageuses expérimentées et de nageuses plus jeunes. Cette diversité d’âges donne un équilibre à l’équipe, car les plus anciennes transmettent leur expérience à leurs coéquipières », dit-elle. Et d’ajouter : « L’équipe égyptienne renferme toujours de jeunes nouvelles joueuses du fait que les nageuses mettent terme à leur carrière très tôt à cause de la dureté de l’entraînement. La natation synchronisée est un sport nautique, un mélange de gymnastique, de danse et de natation. Voilà pourquoi c’est une discipline qui exige de longues heures d’entraînement ».
En effet, l’équipe a assuré sa qualification très tôt. Elle va commencer son regroupement à partir du mois prochain. « En natation synchronisée, les points récompensent la technique et le sens artistique, et cela demande du temps à travailler. Du point de vue technique, les nageuses ont besoin de plus de travail pour améliorer les techniques de poussée et de fusée pour composer une chorégraphie difficile », indique Iman Aram. En outre, l’élégance et la beauté sont essentielles dans cette discipline. « On doit donc bien choisir les maillots et la musique. Le choix de ces éléments contribue aussi à convaincre les arbitres », ajoute-t-elle. Le programme de préparation consiste également à disputer des tournois en Italie et en Espagne. Avant les JO, les nageuses effectueront un stage à Paris même. « Notre but aux JO de Paris sera d’améliorer notre classement », conclut Iman Aram.
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