Al-Ahram Hebdo : Comment évaluezvous l’organisation égyptienne de la Coupe du monde du Caire ?
Dr Klaus Schormann : Tout d’abord, je voudrais dire que j’ai demandé que la Coupe du monde se tienne à l’Université américaine du Caire comme l’édition précédente en 2022. Donc, nous sommes ici dans la même installation que les athlètes connaissent et aiment. De plus, l’hôtel où se trouvent les athlètes est excellent. L’environnement de la compétition pour les athlètes est très important et leur donne aussi le sentiment que les gens ont du respect pour eux. Cette fois, la configuration est très juste et très bonne pour les chevaux. Cette année, c’est la meilleure performance pour l’équitation, le parcours, les chevaux et l’accès, tous les trois travaillant ensemble, nous avons donc également obtenu d’excellents résultats. Je suis aussi plus que satisfait de ce début de saison et de tout ce que la Fédération égyptienne fait dans sa préparation pour la Coupe du monde, avec l’organisation, les arbitres …
— Quelle est l’importance de cette Coupe du monde par rapport aux qualifications olympiques ?
— La Coupe du monde du Caire est la première compétition comptant pour la qualification olympique. Sachant que cette saison est déjà une saison de qualification pour les Jeux Olympiques (JO) de Paris 2024, toutes les Coupes du monde ne sont pas des compétitions de qualification directe. Dans notre cas, le vainqueur de cette Coupe du monde, dont la finale se déroulera à Ankara, se qualifie directement pour les JO de Paris 2024. Mais nous avons aussi les compétitions continentales avec des quotas, et également le Championnat du monde cette année. Celles-ci permettent aux trois premiers de se qualifier pour les JO. Puis vient enfin le classement mondial, qui est le dernier moyen de qualification olympique.
— Comment était le niveau des athlètes au début de la saison, notamment les Egyptiens ?
— Il faut savoir que quelques athlètes ont été absents de cette Coupe du monde, ils nous rejoindront plus tard lors de la prochaine Coupe du monde, car ils ont besoin d’assister à au moins deux éditions sur les trois Coupes du monde de pentathlon moderne pour pouvoir se qualifier à la Coupe du monde finale, selon le système des points en vigueur.
Ceux qui ont commencé ici ne voulaient prendre aucun risque, donc c’était sage. Pour le reste, le niveau de cette Coupe du monde était excellent. Tous les athlètes se sont préparés au mieux pendant l’hiver. Cette année, je suis très content de l’adoption du nouveau programme d’entraînement, qui est un système très dur ; donc je suis plus qu’heureux et tous mes collègues, tous les athlètes et entraîneurs savent maintenant que c’est le minimum requis pour Paris. Ils doivent maintenir cette préparation pour sécuriser les athlètes dans la compétition. Et, comme vous pouvez le constater, le niveau des athlètes est de plus en plus élevé. Vous pouvez également voir que l’athlète doit être aussi un bon coureur. La course et le tir sont très importants dans ce sport. Il y a désormais une orientation claire pour les entraînements et la sélection de très bons coureurs.
Pour les athlètes égyptiens, l’Egypte possède une excellente base. L’équipe est très confiante quant à ses résultats et ses qualifications. Au lieu d’avoir un ou deux athlètes, l’Egypte possède désormais trois ou quatre athlètes de haut niveau et c’est, je pense, le fruit de beaucoup de travail de la part de la fédération depuis des années aux niveaux junior et senior et dans toutes les catégories. C’est le travail de plus de 10 années, mais nous voyons maintenant les résultats. L’Egypte a maintenant des athlètes qui sont déjà en route pour 2024 et 2028.
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