Les Pharaons ont réalisé une bonne performance malgré l’absence de médailles.
Du 15 au 23 juil l et , le stade du Caire s’est transformé en véritable temple pharaonique. Toutes les portes d’entrée étaient décorées de statuts pharaoniques et les petites salles couvertes portaient des noms de reines ou de rois égyptiens. Tout avait été préparé pour accueillir les Championnats du monde d’escrime. En fait, la Fédération égyptienne d’escrime, présidée par Abdelmoneim Elhusseiny, a réalisé des Mondiaux historiques qui ont ébloui tous les participants. « L’excellente organisation de ces Mondiaux par l’Egypte rendra difficile notre mission d’organiser les prochains Mondiaux en Italie. Je suis impressionné par l’organisation de ces Mondiaux. Je me sens comme dans un temple pharaonique et j’adore la couronne de la première place qui représente le masque d’un roi ou d’une reine des pharaons », affirme Paolo Azzi, président de la Fédération italienne d’escrime qui organisera les Mondiaux 2023 en Italie. Les Mondiaux d’escrime ponctuent traditionnellement les saisons non olympiques. Mais depuis la dernière édition en Hongrie en 2019, le coronavirus est passé par là. Cela fait donc trois ans que les couronnes mondiales n’ont pas changé de mains. C’est pourquoi cette édition des Mondiaux a témoigné d’une grande participation (2 000 personnes dont près de 1 000 athlètes représentant 105 pays).
C’est la France qui s’est adjugé la première place au tableau des médailles. La délégation tricolore a quitté Le Caire avec 8 médailles, dont 4 d’or, 2 d’argent et 2 de bronze. La Corée du Sud termine à la 2e place avec 3 médailles d’or et l’Italie à la 3e avec 8 médailles, dont 2 d’or, 4 d’argent et 2 de bronze. La France est sur un nuage donc. « Je suis très heureux de la performance des Français à ces Mondiaux. Cette compétition était parfaite à tous les égards. D’une part, nous avons remporté 8 médailles dont 4 d’or, d’autre part, nous avons assisté à des Mondiaux inoubliables avec ces décors pharaoniques et le masque pharaonique comme trophée pour le champion du monde », déclare avec enthousiasme Bruno Gares, président de la Fédération française d’escrime.
Bonne performance des Pharaons
Côté égyptien, les Pharaons ont réalisé une bonne performance malgré l’absence de médailles. L’Egypte s’est qualifiée pour la phase finale qui regroupe les 8 premiers dans 3 épreuves différentes. La meilleure performance égyptienne était la 6e place en sabre par équipe, réalisée par Mohamed Amer, Ziad Elsissy, Medhat Moataz et Adham Moataz, la 6e place réalisée en fleuret individuel par Alaaeldin Aboul-Qassem, médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Londres 2016, et la 8e place en fleuret par équipe réalisée par Alaaeldin Aboul-Qassem, Mohamed Hamza, Mohamed Hassan et Mohamed Essam. Chez les dames, la meilleure performance a été réalisée en épée par équipe où l’Egypte termine à la 12e place. « Il faut savoir que ces performances représentent un exploit pour l’Egypte. Pour la première fois depuis 1949, l’Egypte atteint la phase finale qui regroupe les 8 premiers. Il est à noter qu’en 1949, lorsque l’Egypte avait remporté des médailles, le nombre de pays participants était de 6 seulement », affirme Abdelmoneim Elhusseiny. Et d’ajouter : « L’Egypte possède une très jeune génération d’athlètes. La plupart des escrimeurs qui ont disputé ces Mondiaux seniors avaient participé aux Mondiaux juniors il y a quelques mois et avaient remporté des médailles. Donc, l’Egypte possède une génération d’avenir. Avec l’expérience, ces athlètes seront prêts à décrocher des médailles aux Jeux olympiques de Paris en 2024 ».
Les effectifs de l’Egypte aux Mondiaux
Fleuret hommes :
Alaaeldin Aboul-Qassem,
Mohamed Hamza, Mohamed
Hassan, Mohamed Essam.
Fleuret dames :
Yara El-Sharkawy, Noura Mounir,
Noha Hany, Mariem El-Zoheiry.
Sabre hommes :
Mohamed Amer, Ziad Elsissy,
Medhat Moataz, Adham Moataz.
Sabre dames :
Nada Hafez, Zeina Ashraf,
Mariem El-Deghedy, Sarah
Shouman.
Epée hommes :
Mohamed Yassin, Mohamed El-
Sayed, Ahmed El-Sayed, Ahmed
El-Sokary.
Epée dames :
Nardine Ehab, Sherwet Gaber,
Aya Sherif, Lama Hozayen.
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