Les retrouvailles entre les Pharaons et Carlos Queiroz n’auront visiblement pas lieu. Il est plutôt question d’une séparation amère. « Est-ce que vous prouvez travailler avec des personnes à deux faces et qui vous mettent des couteaux dans le dos ? », a dit Queiroz à la presse égyptienne.
Le technicien portugais était le grand favori pour revenir à la barre de la sélection d’Egypte après la petite parenthèse d’Ihab Galal, qui s’est retrouvé sur une chaise éjectable dès sa nomination. Les défaites face à l’Ethiopie (2-0) et de la Corée du Sud (4-1) n’ont fait que produire l’inévitable. « Je voudrais m’excuser auprès d’Ihab Galal, c’est un homme très respectable qui a travaillé dans des circonstances très difficiles. J’ai un grand respect et beaucoup d’admiration pour Carlos Queiroz. Il a fait un grand travail dans une si courte période. Et je pense que maintenant, tout le monde voit et apprécie le travail qu’il a fait avec notre équipe nationale. Nous avons une liste de candidats maintenant qui comprend Queiroz parmi d’autres et nous annoncerons le nom du nouveau sélectionneur dès que les négociations auront abouti », a dit Hazem Emam, membre du conseil d’administration de la Fédération Egyptienne de Football (FEF) lors d’une conférence de presse le 16 juin.
Mais depuis cette annonce, le feuilleton a pris plusieurs tournures. Au début, les négociations semblaient sur la bonne voie entre Emam, chargé de ce dossier, et Queiroz, qui est libre depuis qu’il a quitté les Pharaons en mars dernier. La FEF a versé quelques arriérés de paiement à l’entraîneur et certains membres de son staff le 23 juin dernier. Queiroz (69 ans) aurait réclamé le versement d’abord de ces arriérés avant de discuter d’un futur arrangement, selon des sources au sein de la fédération. De même, il a réclamé une période de 10 jours de réflexion. L’incertitude a régné après ce délai, et la FEF a, de son côté, aussi gardé tous ses choix ouverts. « Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent, mais je veux préciser que Queiroz n’a pas fait de demandes financières ou administratives particulières, il y avait juste quelques différends qu’il fallait régler et c’est ce que nous avons fait. Nous sommes en discussion avec d’autres entraîneurs », a dit Emam le 23 juin.
Reviendra, reviendra pas
Mais l’affaire Queiroz-FEF a connu un autre rebondissement 24 heures après. Furieux que la fédération lui ait déduit la somme de 25000 dollars, en guise de pénalité infligée par la Confédération Africaine de Football (CAF) pour s’être absenté d’une conférence de presse avant un match de la Coupe d’Afrique, Queiroz a vivement critiqué les dirigeants du football égyptien. « Après la CAN, le président de la fédération a montré un manque de respect à notre égard. Il nous a dit que nous serions privés de nos primes. Quelle honte », a dit Queiroz dans un long message retransmis par les médias égyptiens. « Les responsables de la fédération ont disparu pendant trois mois, et après le limogeage de leur entraîneur, ils m’appellent pour me demander si j’étais intéressé par un retour. J’ai dit oui car j’étais ouvert à cette idée depuis le début. J’ai parlé à Hazem Emam de mes arriérés de paiement et vous voyez le résultat. Jusqu’à présent, je n’ai pas reçu d’offre concrète. Est-ce que je veux retourner et entraîner l’Egypte? Peut-être dans le futur, parce que j’aime le peuple égyptien, mais si je dois revenir, cela doit être avec des personnes qui gèrent leurs relations de manière professionnelle », a-t-il conclu.
Ce feuilleton est-il clos ? Peut-être oui, peut-être non. Les pourparlers n’ont pas été officiellement interrompus, mais il faudra sans doute des changements dans les conditions de travail pour convaincre Queiroz de revenir.
La FEF a déjà un plan B et même un plan C sur la table et bien qu’il n’y ait pas d’engagements pour les Pharaons avant septembre prochain, les responsables veulent boucler ce dossier aussitôt que possible. Cela ne devrait pas tarder.
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