A peine trois matchs aux commandes des Pharaons et voilà qu’Ihab Galal se retrouve confronté au spectre de la démission. Nommé en mai dernier à la barre des Pharaons, en succession au Portugais Carlos Queiroz, Galal n’a disposé de ses poulains que début juin. Son bilan? Une petite victoire contre la Guinée (1-0) au début des qualifications de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023 et une défaite 0-2 contre l’Ethiopie qui a entraîné un déluge de critiques (ndlr: résultat non communiqué de la rencontre face à la Corée du Sud mardi 13 juin).
« Scandale », « La honte » et « L’humiliation » titraient les médias sportifs après cette débâcle face à l’Ethiopie qui constitue la troisième défaite des Pharaons face à l’Ethiopie et la première depuis 1989. Le septuple champion d’Afrique, qui a disputé cette rencontre sans ses plus grands atouts, notamment Mohamad Salah, Mahmoud Trezeguet et Mohamad Al-Nenni, a été totalement bousculé par son adversaire (140e mondial) dans un match joué au Malawi pour des raisons sécuritaires. « C’est un match à oublier. J’ai été surpris par le niveau des joueurs, notamment en première période. J’ai fait quelques modifications en deuxième période, nous nous sommes un peu améliorés, mais pas comme je l’espérais. Comme je l’ai déjà dit après le match contre la Guinée, je n’ai pas voulu changer le système adopté auparavant, car je ne voulais pas entièrement bouleverser l’équipe. Nous allons commencer à changer petit à petit au cours de la prochaine période. Je ne suis là que depuis 10 jours et je veux jouer un football différent. Mais pour l’appliquer, on a besoin de patience et de temps », a dit Galal lors de la conférence de presse qui a suivi le match.
Vent de changement
Mais avec la colère du public et les critiques des médias, le vent du changement semble souffler. « Nous considérons toutes les options et nous allons prendre notre décision finale jeudi prochain. Nous avons demandé au comité technique d’examiner les CV d’entraîneurs étrangers au cas où il y aurait des développements dans les jours à venir », a dit le président de la Fédération Egyptienne de Football (FEF), Gamal Allam, lors d’un communiqué publié dimanche dernier. Le fait d’utiliser Galal comme bouc émissaire s’est retourné contre la fédération et de nombreuses voix réclament désormais le scalp des dirigeants de la FEF en raison de leur mauvaise gestion du football, et surtout de la sélection nationale. « C’est une honte pour la fédération. Cette méthode porte atteinte non seulement à Ihab Galal mais aussi à tous les entraîneurs égyptiens. On ne peut pas le blâmer pour ces résultats, ce sont les conséquences des accumulations du passé. Ce n’est pas une question d’entraîneur. Je serai derrière lui à 100% et quoi qu’il arrive lors du match contre la Corée du Sud, je vais l’attendre à l’aéroport lors de son retour pour le saluer », a dit l’ancien attaquant de Zamalek et d’Egypte, Ahmad Hossam « Mido ».
Bien que Galal ait gagné la sympathie et le soutien de l’opinion publique, sa relation est tendue avec les dirigeants du football égyptien. S’il quitte son poste, cela ne sauvera pas la sélection car le malaise du football égyptien est plus profond.
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