Fidèle à ses bonnes habitudes, la tenniswoman Mayar Sherif a pu, pour la première fois de son histoire, franchir l’étape du premier tour lors du Championnat de Roland Garros à Paris et accéder au second tour. C’est la première fois que Mayar remporte un match du tableau principal de Roland-Garros. Et c’est la deuxième fois qu’un Egyptien le fasse, après Ismail El Shafei. Malheureusement, suite à cet exploit, Mayar s’est trouvée obligée de se retirer à cause d’une fissure à la jambe gauche.
Au premier tour, Mayar s’est opposée à l’Ukrainienne Marta Kostyuk, (58 WTA), et l’a battue sur le score de 2 à 0. « J’ai joué un match très fort contre une adversaire qui possède une technique de jeu de très haut niveau, mais j’ai joué avec beaucoup de concentration et j’ai pu facilement lire son jeu. Lors du deuxième set, j’ai éprouvé une forte douleur à la jambe gauche. J’ai dû arrêter le jeu, mais j’ai décidé de continuer malgré la douleur et j’ai remporté le match. Il s’agit donc d’une victoire très précieuse, car elle est venue après un grand effort », raconte Mayar avec fierté. Au deuxième tour, Mayar Sherif devait se retrouver face à la Slovène Tamara Zidanšek (n°25e WTA) après que cette dernière avait remporté une victoire facile sur l’Américaine Claire Liu 2-0.
Mayar a participé à Roland Garros en occupant la 50e place mondiale et en remportant le premier tour, elle est passée à la 49e place. Mayar Sherif a réussi à grimper les échelons du circuit WTA en remportant plusieurs tournois au cours des deux derniers mois. Elle est passée de la 62e place du classement WTA en avril à la 49e place en mai. « J’ai remporté le titre de l’Open de Marbella en Espagne au mois d’avril. Ensuite, j’ai remporté deux tournois très importants, à savoir l’Open de Saint-Malo en France et le Liqui Moly Open en Allemagne pour la deuxième année consécutive. Ces performances ont amélioré mon classement pour occuper la 49e place. Il s’agit de la plus haute position jamais obtenue par une tenniswoman égyptienne », ajoute-t-elle.
Un beau parcours
Mayar a pu atteindre la maturité dans cette discipline après un long chemin de travail très dur. Cette jeune tenniswoman a fait ses débuts en pratiquant le tennis et le badminton pour imiter sa soeur aînée. A l’âge de 15 ans, elle a commencé à réaliser de bons résultats en junior dans son club Ahli. Après son bac, elle a commencé à étudier la médecine sportive à l’Université de Pepperdine à Malibu, en Californie aux Etats-Unis. Et durant ses années d’étude, elle a réalisé de très bonnes performances aux Championnats universitaires des Etats-Unis lors desquels elle a atteint le stade des demi-finales. Ce n’est qu’en 2018, et précisément après avoir terminé ses études universitaires, qu’elle a commencé sa carrière professionnelle. « Au début de l’année 2019, j’étais classée 500 WTA, mais c’était également la même année où j’ai commencé à briller et à grimper les échelons du classement mondial. J’ai pu en trois années atteindre le top 100, devenant la première tenniswoman égyptienne à intégrer le Top 100 du classement WTA », raconte-t-elle.
Mais Mayar est obligée d’arrêter le jeu pendant 8 semaines pour se rétablir de la fissure. Toutefois, elle a toujours les yeux braqués sur son objectif. « Cette fissure va certainement m’affecter, car j’avais de nombreux tournois auxquels je devais participer aux mois de juin et de juillet pour améliorer mon classement. J’essaie de voir le côté positif en restant déterminée, et je préfère prendre cette pause du bon pied. Mes rêves ne sont pas annulés, seulement reportés », conclut-elle.
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