Ahmad Abdel-Qader a marqué le premier but d’Ahli lors du nul 2-2 contre l’ES Sétif. (Photo : Site officiel d’Ahli)
Jamais deux sans trois pour Ahli. Champion en 2020 et 2021, Ahli s’est qualifié pour sa 3e finale d’affilée de la Ligue d’Afrique et rêve déjà d’un triplé historique. Ce n’était vraiment pas une surprise. Le ténor égyptien a fait exploser l’ES Sétif 4-0 à domicile, samedi 7 mai, pour faire du retour en Algérie, samedi 14 mai, une formalité. Et pourtant, les Rouges étaient bien au rendez-vous. Ils ont décroché un nul 2-2 dans une atmosphère fiévreuse. L’attaquant sud-africain Percy Tau, après une période de galère, est bien revenu et a signé deux passes décisives à Ahmad Abdel-Qader (2e minute) et Mohamad Chérif (92e minute) pour égaliser le score après les frappes d’Ahmad Kendouci et Riad Benayad aux 45e et 61e minutes respectivement.
« Nous avons mis derrière nous le résultat de l’aller. Nous sommes venus ici avec un seul objectif en tête, c’est de réaliser un résultat positif. Nous avons des joueurs expérimentés qui ont montré leurs qualités face à un adversaire qui a pu contrôler le jeu à certains moments du match. Je tiens aussi à remercier le public algérien qui nous a donné une grande leçon en saluant les joueurs et en supportant son équipe jusqu’à la dernière minute du match malgré l’élimination », a dit l’entraîneur Pitso Mosimane, lors de la conférence de presse qui a suivi le match.
Ahli connaît son adversaire, le Wydad de Casablanca (Maroc), qui a éliminé Petro Atletico (Angola) 4-2 sur l’ensemble des deux matchs.
Disputer la finale c’est presque une banalité pour Ahli, qui jouera la 15e finale de son histoire. En effet, le club du siècle africain est le roi incontesté du continent. Il a récolté la bagatelle de 10 titres (soit cinq de plus que ses plus proches rivaux Zamalek et TP Mazembe). Le club est la force dévastatrice qui a pulvérisé tous les adversaires et les records de la compétition.
Et pourtant, cette finale a quand même une saveur particulière, car c’est la troisième d’affilée pour cette génération (Ahli a déjà disputé 4 finales consécutives entre 2005 et 2008) et qui ouvre la porte à l’exploit. Un objectif recherché par Mosimane, en quête d’un 4e titre en tant qu’entraîneur, après un premier sacre en 2016 avec Mamelodi Sundowns, pour égaliser l’exploit du légendaire Manuel José, entraîneur le plus titré de la compétition.
Finale controversée
Mais cette finale a débuté bien avant la date annoncée par la Confédération Africaine de Football (CAF), le 30 mai prochain. En effet, les débats sont grands ouverts depuis l’annonce par la CAF, le 9 mai, après la première manche des demi-finales, que la finale se jouera au Maroc, le pays de l’adversaire, et ce, pour la deuxième année consécutive. Ahli et la Fédération égyptienne de football ont protesté contre cette décision et ont réclamé que la finale soit déplacée dans un lieu neutre, mais leur demande a été rejetée sous prétexte qu’il n’y a pas d’autres candidats pour accueillir cet événement. Les Rouges ont décidé de faire appel au Tribunal Arbitral du Sport (TAS), afin de préserver leurs droits. « Le club est en conflit avec la CAF, en raison du manque d’impartialité de sa décision en violation de tous les règlements de la FIFA et de la charte olympique, sans compter qu’elle a été annoncée tardivement. Le club va jouer la finale de la Ligue d’Afrique quel que soit le lieu de la rencontre », a annoncé Ahli, dans un communiqué officiel dimanche, suite à une réunion urgente du conseil d’administration.
Le club a aussi décidé de « Poursuivre sa procédure avec le TAS. Le club espère avoir le soutien des entités nationales et internationales pour remédier aux problèmes existants et offrir le meilleur football lors des compétitions. Notre continent, qui a présenté au monde du football quelques-uns de ses meilleurs talents, mérite le meilleur à tous les niveaux ».
Ce chapitre n’est pas encore clos, et d’ici 30 mai, on peut s’attendre à de nombreuses péripéties sur et en dehors du terrain .
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