Le rêve était proche, mais malheureusement, les Pharaons ont raté la dernière marche en s’inclinant 2-4 (tab) face au Sénégal, lors de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui s’est achevée au Cameroun dimanche 6 février. Lors de cette finale, les Egyptiens ont présenté une performance solide en se hissant jusqu’aux tirs au but, mais le facteur chance n’était pas de leur côté cette fois-ci. Le défenseur Mohamad Abdel-Moneim et le milieu Mohannade Lachine ont raté deux tirs, alors que le gardien Mohamad Abou-Gabal, qui a arrêté un penalty au début de la rencontre de Sadio Mané, n’a bloqué qu’un seul tir à la scène de tirs au but. Abou-Gabal a présenté une performance exceptionnelle lors de cette finale, de sorte qu’il a été désigné comme l’homme de la rencontre, mais ses efforts n’étaient pas suffisants pour offrir la Coupe aux Pharaons. « Le prix de l’homme de la rencontre? C’est inutile avec la défaite. Je suis très déçu de notre défaite. On a déployé beaucoup d’efforts lors de cette compétition et on méritait le titre », a déclaré Mohamad Abou-Gabal, en recevant son prix, les larmes aux yeux. De son côté, Waël Gomaa, le directeur de la sélection, a salué les grands efforts de ses joueurs dans la compétition qui ont dû se battre ferme 120 minutes dans 4 rencontres face à des équipes très puissante, à l’instar de la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Cameroun et, finalement, le Sénégal. C’est la première fois dans l’histoire de la CAN qu’une équipe dispute 120 minutes dans 4 rencontres successives. « Les joueurs étaient très fatigués. A mon avis, si on a eu l’occasion de se reposer avant la finale, notre performance contre le Sénégal aurait été différente. Disputer 120 minutes dans 4 matchs de suite était une mission très difficile. Mais en tout cas, on a beaucoup gagné de cette CAN, même si on a perdu le titre », a déclaré Waël Gomaa suite à la rencontre.
Regagner la confiance
Le plus grand gain de cette CAN, c’est le retour de confiance. Suite à l’échec à domicile en 2019, en s’éliminant des 8es de finale de la compétition, la performance de la sélection avait été remise en question, et des voix s’étaient élevées réclamant la nomination d’un entraîneur local après le limogeage du sélectionneur mexicain Javier Aguirre. L’ancien entraîneur d’Ahli Hossam Al-Badri a pris l’équipe en charge et il a réussi à qualifier les Pharaons pour la CAN, mais la performance de l’équipe est restée assez pauvre. Ce qui a incité la Fédération égyptienne de football à nommer le Portugais Carlos Quieroz comme nouvel entraîneur de la sélection.
Mais la situation est restée la même et les capacités techniques de l’ancien entraîneur de Real Madrid ont elles aussi été remises en question. Vu la performance mitigée de l’équipe lors de la période qui a précédé la CAN, les Pharaons n’étaient pas pressentis parmi les favoris et le plus optimiste a fixé une place aux quarts de finale comme meilleur résultat pour les Pharaons. La performance de l’équipe lors du premier tour (une défaite contre le Nigeria 0-1 et deux victoires sans convaincre, contre deux équipes médiocres comme la Guinée-Bissau et le Soudan) a confirmé le sentiment que les Pharaons ne pouvaient pas aller loin dans la compétition. Mais ils ont créé la surprise à partir des 8es de finale, en présentant une prestation séduisante face à des équipes puissantes, malgré de grandes difficultés dont, en tête, les nombreuses absences. L’équipe a été privée de son latéral droit titulaire Akram Tawfiq dès le match d’ouverture contre le Nigeria. Puis, le gardien numéro 1 de l’équipe, Mohamad Al-Chennawi, s’est blessé contre la Côte d’Ivoire aux 8es de finale. Ensuite, c’était le tour du défenseur expérimenté de l’équipe Ahmad Hégazi, qui n’a pas réussi à compléter la rencontre des quarts de finale contre le Maroc.
L’espoir d’une qualification au Mondial
Ce trio a raté le reste de la compétition, mais les remplaçants étaient à la hauteur, confirmant qu’ils ne sont pas moins des titulaires, à l’image de Omar Kamal, Mohamad Abou-Gabal et Mohamad Abdel-Moneim.
« La performance de l’équipe lors de cette CAN a confirmé que les chances de la sélection dans les qualifications à la Coupe du monde 2022 sont toujours présentes. On va affronter le Sénégal qui n’avait aucun avantage lors de la rencontre; par contre, ils ont beaucoup souffert contre nous. Je suis très optimiste en ce qui concerne l’avenir de la sélection », ajoute Waël Gomaa. Il est vrai que les Egyptiens sont très déçus d’avoir raté le titre de la CAN, mais se qualifier pour la Coupe du monde va être la meilleure consolation pour eux. Les Pharaons sont priés de surmonter l’obstacle sénégalais dans la double confortation qui va avoir lieu à la fin du mois prochain
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