Ihab a réalisé une première pour l'athlétisme égyptien. (Photo : Reuters)
En disputant la finale dans l’épreuve du lancer du javelot aux Championnats du monde de Moscou, l’athlète Ihab Abdel-Rahmane a réalisé le premier exploit de l’athlétisme égyptien. Dès le premier tour, il a attiré l’attention des observateurs à tel point que le site officiel de la Fédération internationale d’athlétisme a consacré un article à l’exploit de ce jeune athlète égyptien qui a fait preuve d’un niveau excellent et d’un talent extraordinaire. L’article a mis l’accent sur le bon niveau de cet athlète qui a pu se classer 2e de son groupe et atteindre la finale. « Je suis très content. Je suis le premier lanceur égyptien à atteindre la finale du javelot. J’ai réussi à inscrire mon nom sur la liste des 8 grands athlètes qui ont disputé la finale. C’est un résultat très important pour moi, car cette compétition internationale était très difficile. Je jouais contre des adversaires très talentueux et compétents », dit Ihab avec fierté.
Ihab a réalisé un parcours excellent. Il a débuté le tournoi en se classant 2e du groupe B avec un record de 83,62 m, pour se qualifier à la finale qui regroupe les meilleurs 8 lanceurs. « Dans mon groupe, mes vrais rivaux étaient le Russe Dimitri Tarabin et l’Ukrainien Roman Avramenko. Ils sont très forts et détiennent un très bon palmarès. Le record que j’ai réalisé est le premier enregistré par un Egyptien. Grâce à ce résultat, je me suis classé 2e de mon groupe et je me suis qualifié en finale avec les 8 meilleurs athlètes. J’ai pu terminer 8e en finale », explique Ihab.
Ce jeune athlète a été sélectionné après des tests effectués par l’équipe technique en vue de choisir les meilleurs représentants de l’Egypte dans les tournois de la saison. « Durant ces tests, j’ai réussi à réaliser les performances requises. J’ai bien débuté la saison, car j’ai remporté la médaille d’argent aux Jeux méditerranéens de Mersin en juin dernier. C’est mon premier exploit de la saison », déclare-t-il.
Préparation modeste
Ce lanceur talentueux a réalisé cet exploit en dépit du manque de stages à l’étranger. « Je n’ai effectué aucun stage à l’étranger. Le seul stage auquel j’ai participé était au Centre olympique de Maadi en avril dernier, et qui a duré un mois. A part cela, je m’entraîne quotidiennement dans mon club Ahli avec mon entraîneur », ajoute-t-il.
Abdel-Rahmane a fait ses débuts au centre de jeunesse de Kafr Saqr dans le gouvernorat de Charqiya. A l’âge de 12 ans, il s’amusait avec ses amis en lançant des pierres le plus loin possible. « Je gagnais toujours. L’entraîneur du centre a remarqué mon talent et ma force physique. Il m’a encouragé à rejoindre l’équipe du centre et j’ai commencé à disputer des compétitions au niveau des écoles de mon gouvernorat. J’ai été toujours le premier », raconte Ihab. A l’âge de 17 ans, il a rejoint le club Ahli. Il a intégré, au cours de la même année, la sélection junior grâce à ses bonnes performances aux Championnats de la République.
En 2007, il a réalisé son premier exploit au niveau africain en remportant la médaille de bronze aux Championnats d’Afrique junior. En 2008, il a continué sur sa lancée en remportant la médaille d’argent aux Championnats du monde junior en Pologne, et la médaille d’or aux Championnats arabes en Tunisie.
En 2009, à 19 ans, il commence sa carrière en senior. La même année, il a remporté la 5e place aux Jeux méditerranéens. En 2010, il a remporté la médaille d’or aux Championnats d’Afrique et a été qualifié à la Coupe des confédérations où il a remporté la 6e place. « En 2011, mon niveau a été gravement affecté par une blessure aux épaules et par l’annulation de nombreux tournois à cause de la révolution du 25 janvier. Ce n’est qu’en 2012 que j’ai commencé à reprendre mon niveau. J’ai participé aux JO de Londres qui représentent pour moi une expérience exceptionnelle », ajoute-t-il. Après ces succès, Ihab Abdel-Rahmane, enthousiaste, affiche de grands rêves. « J’ai pu terminer la saison en gloire, mais je dois faire beaucoup plus pour améliorer mon niveau et atteindre un niveau international. Pour réaliser cela, j’ai besoin d’un entraîneur étranger. A la suite de mon dernier exploit, le président de la Fédération m’avait promis de réaliser ce voeu », conclut-il.
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