Al-Ahram Hebdo : Vous avez été sacré champion d’Afrique lors des Championnats d’Afrique qui se sont achevés au Cameroun le 7 septembre. Pouvez-vous nous en parler ?
Omar Assar : C’est un nouveau titre que je viens d’ajouter à mon palmarès déjà bien fourni. J’ai été sacré champion d’Afrique en simple et en double mixte lors des Championnats d’Afrique qui se sont achevés au Cameroun le 7 septembre. En simple, je me suis imposé en finale face au Nigérien Quadri Aruna, 19e mondial, sur le score de 4 à 1. Grâce à ce résultat, j’ai bondi de la 36e place FITT (Fédération Internationale de Tennis de Table) en août dernier à la 28e place actuellement. J’ai été sacré 10 fois champion d’Afrique et cette année, il s’agit de mon 11e titre africain à tel point que j’ai été nommé « le roi d’Afrique de tennis de table » !
— C’est la première fois que vous accédez aux quarts de finale des Jeux Olympiques (JO) de Tokyo 2020. Comment ressentez-vous cela ?
— Une expérience inoubliable et fantastique. C’est l’un des plus beaux chapitres de ma vie et de ma carrière. C’est une sacrée fierté pour moi de marquer l’histoire de mon pays en devenant le premier Egyptien à accéder aux quarts de finale aux JO. J’essaie de savourer cet exploit car il s’agit pour moi d’une expérience inoubliable qui m’a donné une grande confiance et une détermination pour le reste de ma carrière. Grâce à cet exploit, j’ai pu améliorer mon classement FITT de 41 à 36 actuellement. Ce qui m’a également ému c’est que j’ai reçu des mots d’encouragement et de félicitations de la part de toute la communauté sportive égyptienne. En plus, la presse française a cité mon nom en mentionnant que je suis le premier pongiste du pays des pharaons à accéder au stade des quarts de finale et à la 5e place au tableau final.
— Comment étaient vos débuts en tennis de table ?
— Ma carrière a commencé à l’âge de 15 ans, plus précisément en 2006 lorsque je faisais partie de la sélection junior. Suite à mes bons résultats, j’ai reçu l’offre de la FITT de passer trois mois dans le club suédois de Falkenberg. Avec ce club, j’ai participé aux compétitions de la Ligue suédoise. A l’issue de la saison, le club a été sacré champion de la ligue. Le président du club a voulu me récompenser en me permettant d’intégrer le club pour toute la saison. Ensuite, j’ai intégré le club de Copenhague au Danemark. Grâce à mes bonnes performances, j’ai reçu une offre du club suédois Halmstad, champion de la Ligue suédoise. C’était une autre occasion pour moi d’évoluer parmi les plus grands pongistes, surtout que l’entraîneur de ce club était un ancien champion du monde. Pendant mon contrat avec Halmstad, le club a remporté la Ligue suédoise deux fois d’affilée.
— Vous avez évolué dans de nombreux clubs étrangers. Comment cette expérience a-t-elle impacté votre niveau ?
— Depuis mon jeune âge, j’ai évolué dans des clubs de tennis de table très prestigieux. L’évolution dans ces clubs a influencé mon niveau, m’a donné une forte confiance en moi-même et m’a permis d’acquérir plus d’expérience car j’ai participé avec ces clubs à de grands tournois pendant lesquels j’ai disputé des matchs avec les stars de la discipline. Mon vrai tournant était en 2015 en évoluant parmi les rangs du club français de Marseille, l’un des grands noms de la Ligue européenne. Grâce à mes bonnes performances au sein de ce club, j’ai pu rejoindre le club allemand Werder Bremen pour être le premier pongiste égyptien à intégrer ce club, l’un des plus prestigieux en Europe.
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