« Je suis très satisfait des résultats de la sélection lors de ces deux rencontres. Il est vrai que la performance de l’équipe laisse à désirer, mais il faut préciser qu’on a vécu une période assez critique et on a travaillé dans des circonstances assez difficiles. A mon avis, on a réalisé un résultat positif dans ce regroupement ». C’est ce qu’a déclaré Hossam Al-Badri, ex-directeur technique de la sélection nationale, suite au match nul des Pharaons contre le Gabon, dimanche 5 septembre. Mais apparemment, les dirigeants de la Fédération Egyptienne de Football (FEF) n’ont pas partagé cet avis et ont décidé de le remercier moins de 24 heures suite au match du Gabon. Selon un communiqué de la FEF, un nouveau cadre technique devra être nommé dans les jours à venir. Sur papier, Al-Badri a eu un parcours remarquable lors de ses deux années aux commandes des Pharaons en qualifiant le onze national à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 et affichant un record d’invincibilité lors de ses 9 matchs en charge (5 victoires et 4 nuls). Mais c’est la prestation qui a sonné l’alarme.
Les Pharaons ont commencé leur parcours dans les qualifications pour le Mondial 2022 le 1er septembre en battant l’Angola 1-0 au Caire. Malgré la victoire, les 7 fois champions d’Afrique ont présenté une performance assez décevante contre une équipe angolaise diminuée par l’absence de 12 joueurs dont la majorité des titulaires. C’est le milieu d’Ahli, Mohamad Magdi, dit « Afcha », qui a marqué l’unique but de la rencontre sur penalty sauvant l’Egypte de se tenir en échec à domicile et de faire un mauvais départ dans les qualifications. Le cadre technique de la sélection a expliqué cette performance médiocre par la grande fatigue qui a frappé les joueurs évoluant en Egypte à cause de la longue saison. Le sélectionneur des Pharaons a ajouté que la sélection a été affectée par l’absence du trio évoluant en Angleterre, à savoir Mohamad Salah, Mohamad Al-Nenni et Mahmoud Hassan dit « Trezeguet ».
Il est vrai que l’ailier de Liverpool a raté la rencontre face à l’Angola, mais il était présent contre le Gabon. Malgré sa présence sur le terrain, le nouveau capitaine de la sélection n’a rien présenté tout comme la majorité de la sélection, de sorte que les Pharaons étaient proches de subir leur première défaite dans les qualifications avant que l’attaquant de Galatasaray Moustapha Mohamad ne marque l’égalisation au dernier souffle de la rencontre.
Inquiétude
Théoriquement, les Pharaons ont bien démarré leur parcours dans les qualifications en s’installant à la tête de leur groupe avec 4 points devant la Libye (3 points). Cette dernière a rencontré l’Angola mardi 7 septembre (ndlr : résultat non communiqué au moment de l’impression du journal). Mais concrètement, la prestation de l’équipe nationale égyptienne était vraiment inquiétante à tel point que sa capacité à se qualifier à la prochaine Coupe du monde a été remise en question.
Al-Badri a été sévèrement critiqué pour ses choix de joueurs et sa tactique assez réservée face à des équipes de niveau ordinaire. « On n’a pas eu le temps nécessaire pour bien préparer les joueurs. Tout le monde sait que la saison dernière était exceptionnelle et on n’a pas eu le temps pour travailler », avait dit Al-Badri.
La FEF n’a pas le luxe du temps pour nommer un nouvel entraîneur vu qu’il y a d’importantes échéances à venir, à commencer par les rencontres des qualifications du mondial en octobre et novembre prochains, la Coupe arabe en novembre et la CAN en janvier 2022. Un tournant critique pour la sélection à plusieurs niveaux.
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