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Ils ont brillé à Tokyo

Mirande Youssef et Mohamad Mosselhi, Mardi, 17 août 2021

Tandis que les JO de Tokyo viennent de prendre fin, focus sur 4 athlètes qui s’y sont distingués et qui constituent un grand espoir pour les JO de Paris 2024.

Ils ont brillé à Tokyo

Mohamed Hamza, un escrimeur déterminé

Ils ont brillé à Tokyo

Même si l’escrimeur Mohamed Hamza, 20 ans, n’a pas remporté de médaille, ce n’était pas un échec, bien au contraire. Il a remporté une 7e place en individuel et une 8e place par équipe. Hamza a fait un très bon départ à Tokyo en gagnant tous les matchs du premier tour. Selon la presse française, Hamza a mis ses adversaires en difficulté. En 16es de finale, il a battu l’Anglais Marcus Mepstead sur le score de 15 à 13. En 8es de finale, il a battu l’Italien Andrea Cassara sur le score de 15 à 13. En quarts de finale, il a été battu par le Tchèque Alexander Choupenith sur le score de 9 à 15. « Je tenais à remporter une médaille olympique, mais je n’en ai pas eu la chance. Ce qui m’a vraiment encouragé c’est que la presse française a noté que mes adversaires ont du mal à me battre. Cela m’a donné l’envie et la détermination de travailler plus afin de monter sur le podium et porter le drapeau de mon pays à Paris 2024. J’ai aussi réalisé que j’ai du potentiel et que je pouvais aller plus loin malgré tous les challenges », assure Hamza.

Bien que très jeune, Hamza a un parcours marqué par de nombreux succès et des résultats prometteurs. Il était le premier escrimeur junior à participer aux JO de Rio 2016 avec la sélection seniors égyptienne. Il est le premier escrimeur égyptien à se hisser à la première place du classement mondial junior en 2019, en occupant la première place à la Coupe du monde en France en 2020. Il est né aux Etats-Unis et s’entraîne depuis l’âge de 4 ans dans une académie américaine pour la formation des escrimeurs, appartenant à son père.

Seif Sherif, un nom à retenir en trampoline

Ils ont brillé à Tokyo
(Photo : AFP)

Le trampoliniste Seif Sherif, 26 ans, a fait grande impression à Tokyo en se classant 10e dans les éliminatoires qui regroupaient 16 athlètes avec un score de 50.380. Il a raté la finale car seuls les 8 premiers disputent la finale. « Je suis très heureux d’avoir obtenu ce classement et j’en suis très satisfait, car c’est ma première participation olympique. Il s’agit aussi de la première participation du trampoline égyptien aux Jeux olympiques. J’ai affronté des trampolinistes plus expérimentés et plus âgés que moi. Voilà pourquoi cet exploit prouve que je suis sur la bonne voie », assure Seif Sherif. A noter que sa performance à Tokyo est un vrai exploit car cette épreuve a commencé en Egypte uniquement en 2009, alors que de nombreux pays africains comme l’Afrique du Sud, l’Algérie et la Tunisie l’ont intégrée durant les années 1990. Sherif a un parcours plein de succès. Il est le premier trampoliniste égyptien à remporter une médaille de bronze en individuel et par équipe en 2012 aux Championnats d’Afrique à Pretoria. En 2016, il a remporté une médaille de bronze aux Championnats d’Afrique et une médaille d’or par équipe en 2018 toujours aux Championnats d’Afrique. Il a également raflé une médaille d’or aux Championnats d’Afrique au Caire en 2021.

Ce jeune trampoliniste a beaucoup d’ambitions pour les JO de Paris 2024. « J’ai pu obtenir ce classement à Tokyo, alors que la compétition était très rude. Je suis déterminé à travailler plus durement pour faire mieux à Paris. Je travaillerai sur les techniques qui me font perdre des points comme le mouvement des bras », conclut Sherif.

Mohab Ishak, un plongeur qui rêve haut

Ils ont brillé à Tokyo
(Photo : AFP)

Avec un score de 408,85 points, le plongeur Mohab Ishak, 24 ans, s’est qualifié pour la finale du plongeon au tremplin de 3 m. Dans cette finale, il s’est classé 11e sur 12 avec un score de 393,15 points. Il s’agit d’une première dans l’histoire du plongeon égyptien. Une performance historique pour l’Egypte. « C’est un vrai exploit pour moi car je participais pour la première fois aux JO. Je suis le premier plongeur égyptien à réaliser cette performance aux Jeux olympiques, d’où ma fierté. Ce résultat est un grand rêve qui s’est concrétisé. J’ai un grand espoir de faire mieux à Paris ».

L’année 2019 était un grand tournant pour ce jeune plongeur car il a commencé à récolter le fruit de son dur labeur. En 2019, il a remporté une médaille d’or au Grand Prix du Caire dans l’épreuve des 3 m tremplin. En 2015, il a remporté une médaille de bronze en 10 m au Grand Prix de Singapour. En 2016, il se classe 6e au Grand Prix du Canada et 7e au Grand Prix d’Allemagne. « Mon niveau a nettement progressé car j’ai travaillé sur mes points faibles comme la technique de départ, qui est primordiale. Cette technique permet au corps de se renforcer afin d’effectuer une bonne rotation. Je dois travailler pendant la période à venir sur la souplesse, la vitesse et la position du corps durant les rotations dans l’air, ainsi que sur les techniques de la pointe des pieds qui comptent énormément et qui me font perdre des points. D’ici 2024, j’ai la tête à Paris. Ma devise sera : Tout donner pour une médaille olympique », conclut Mohab Ishak.

Yehya Khaled, la star du handball

Ils ont brillé à Tokyo

A 24 ans, Yehya Khaled, l’arrière-droit de la formation hongroise de Veszprem, a joué un rôle primordial dans l’exploit des Pharaons à Tokyo, où l’équipe nationale égyptienne de handball a terminé à la 4e place. Un grand exploit pour cette équipe prometteuse qui est devenue la première équipe égyptienne à atteindre le dernier carré aux Jeux olympiques. Khaled a réalisé une prestation exceptionnelle qui a fait de lui l’une des grandes stars de la sélection lors de ce tournoi de sorte qu’il a été nommé dans l’équipe type de la compétition. Une première pour un joueur égyptien dans l’histoire des Jeux olympiques.

Le légendaire Ahmed Al-Ahmar a annoncé sa retraite internationale suite à cette 4e place historique, donnant la barre à Khaled pour assumer la responsabilité de l’attaque égyptienne lors des prochains rendez-vous. En effet, Khaled s’illustre comme le successeur légitime d’Al-Ahmar vu son grand talent. Il est clair qu’il ne possède pas la même technique que son prédécesseur, mais il se distingue par sa grande taille qui se rapproche des 2 m et ses tirs hyperpuissants.

Bien qu’il soit relativement jeune, l’ancien joueur de Zamalek possède une large expérience vu ses nombreuses participations avec la sélection nationale dans les rendez-vous importants.

Il assure avec ses coéquipiers Yehya El-Deraa, Ahmed Hicham et Hassan Walid l’avenir du handball égyptien qui a réussi récemment à se réserver une place dans la cour des grands de la discipline.

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