Motivés par leur performance exceptionnelle lors du dernier Championnat du monde à domicile en janvier dernier, les handballeurs égyptiens auront le droit de rêver en disputant les JO à partir du 21 juillet à Tokyo. Lors du Championnat du monde, les Pharaons avaient terminé à la 7e place après avoir quitté la compétition au stade des quarts de finale à l’issue de leur défaite de justesse contre le Danemark, champion du monde. Dans cette compétition mondiale, les Egyptiens ont montré qu’ils étaient capables de se mesurer aux plus grands de la discipline. Par conséquent, les Pharaons ont de grandes ambitions aux JO. « Il est clair que la concurrence aux JO sera plus forte qu’au Championnat du monde. Les 12 meilleures équipes du monde participent aux JO. Pas de place donc aux matchs faciles », explique Ahmad Al-Ahmar, capitaine de la sélection.
L’Egypte se trouve dans le groupe B avec le Danemark, la Suède, le Portugal, Bahreïn et le Japon. Les quatre premières équipes de chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale. Il est clair que la mission de l’Egypte face au Danemark et à la Suède ne sera pas facile, mais les Egyptiens sont capables de relever le défi. Le Danemark est le champion du monde 2021 et l’équipe qui a décroché l’or aux JO de 2016. Quant à la Suède, elle a été finaliste du Championnat du monde. L’Egypte a affronté ces deux équipes au dernier Championnat du monde. Malgré leur défaite dans les deux rencontres, les Egyptiens ont séduit, en présentant une performance satisfaisante (l’Egypte a perdu 23-24 contre la Suède en phase de poule avant de perdre sur penalties contre le Danemark en quarts de finale). Les trois autres équipes (le Japon, Bahreïn et le Portugal) semblent à la portée des Pharaons. Leur mission pour se qualifier au tour suivant ne devrait pas être très compliquée. « Notre performance au Championnat du monde a confirmé que l’Egypte est une puissance du handball et ses joueurs ne sont pas différents de ceux des grandes nations de la discipline », indique Karim Hindawi, gardien de but de la sélection.
Des effectifs complets
Les Pharaons disputeront ces JO avec un effectif au complet. L’Espagnol Roberto Garcia Parrondo, directeur technique de l’équipe, a publié une liste de 20 joueurs garnie de stars avec à leur tête le prodige Ahmad Al-Ahmar, capitaine de la sélection. A 37 ans, Al-Ahmar reste un grand atout pour les Pharaons. En dépit de son âge relativement avancé, il reste décisif dans les moments critiques et possède une grande expérience. Aux côtés d’Al-Ahmar, il y a des joueurs talentueux, à l’image de Yéhia Al-Deraa, meilleur joueur à la dernière Coupe d’Afrique des nations en Tunisie, de l’arrière droit de la formation hongroise de Veszprém KC, Yéhia Khaled, et du duo de Nîmes (France) l’ailier Mohamad Sanad et l’arrière Ahmad Hicham. Ali Zein figure aussi parmi les grandes stars de la sélection. L’arrière gauche de la formation émiratie d’Al-Sharjah a signé récemment un contrat avec le champion d’Espagne et d’Europe, Barcelone. Zein, 30 ans, va rejoindre sa nouvelle équipe après les JO. La liste comprend des handballeurs de plusieurs générations, ce qui garantit expérience et vivacité au sein de la sélection égyptienne. L’Egypte possède un autre grand atout, à savoir la présence des deux solides gardiens, Karim Hindawi et Essam Al-Tayar. Ce duo a confirmé son potentiel dans les cages au dernier Championnat du monde. « Les effectifs de l’Egypte sont très homogènes et ils répondent à toutes les exigences de la discipline: puissance, vitesse, talent et expérience. A mon avis, l’Egypte peut aller loin aux JO », affirme Hamada Abdel-Bari, ancienne star de Zamalek et de la sélection.
La solide préparation des Pharaons
La sélection de handball s’est bien préparée aux JO. Après un regroupement local, les Pharaons ont disputé plusieurs matchs amicaux en Europe en prévision du grand rendez-vous. En matchs de préparation, l’Egypte a battu la Croatie 31-28 avant de perdre contre l’Espagne et la France 29-30 et 30-31 respectivement. Elle avait déjà battu le Brésil 32-25 avant de s’incliner 27 à 29 contre l’Allemagne. Les résultats des Egyptiens lors des matchs de préparation semblent décevants. Mais pour le cadre technique, ce ne sont pas les résultats qui comptent le plus dans ce genre de rencontres. Ce qui compte le plus c’est la performance des joueurs et leur capacité à appliquer les instructions. Et à ce niveau-là, ils ont été « satisfaisants », ce qui donne beaucoup d’espoir à l’équipe avant les JO.
Comme lors du Championnat du monde, Parrondo, directeur technique des Pharaons, a refusé de faire des promesses, se fixant comme objectif d’« aller le plus loin possible dans la compétition ». Lors du Championnat du monde, les Pharaons étaient très proches de se qualifier pour les demi-finales pour égaliser l’exploit de 2001 quand ils ont terminé à la 4e place lors du Mondial français. Aux JO, le meilleur résultat des Pharaons a été une 5e place, obtenue lors des JO d’Atlanta en 1996. Cette fois-ci, les Egyptiens espèrent bien faire mieux. Décrocher une médaille à Tokyo sera difficile mais pas impossible. Avec une équipe solide et des effectifs riches, les Pharaons ont certes les moyens de réaliser un meilleur résultat que la 9e place obtenue à Rio en 2016 .
Médailles égyptiennes aux JO
7 or, 10 argent et 15 bronze
Amsterdam 1928 (2 or, 1 argent, 1 bronze)
El-Sayed Nosseir: Weightlifting (Poids mi-lourd), Or
Ibrahim Moustapha: Wrestling (Poids mi-lourd), Or
Farid Simaika: Plongeon (10 m Haut Vol), Argent
Farid Simaika : Plongeon (3 m Tremplin), Bronze
Berlin 1936 (2 or, 1 argent, 2 bronze)
Anwar Mesbah: Haltérophilie (Poids léger), Or
Khedr Al-Touni: Haltérophilie (Poids moyen), Or
Saleh Soliman : Haltérophilie (Poids de plume), Argent
Ibrahim Chams: Haltérophilie (Poids de plume), Bronze
Ibrahim Wasif: Haltérophilie (Poids mi-lourd), Bronze
Londres 1948 (2 or, 2 argent, 1 bronze)
Ibrahim Chams: Haltérophilie (Poids léger), Or
Mahmoud Fayad: Haltérophilie (Poids de plume), Or
Attia Hamouda: Haltérophilie (Poids léger), Argent
Mahmoud Ali: Lutte (Poids de coq), Argent
Ibrahim Orabi: Lutte (Poids mi-lourd), Bronze
Helsinki 1952 (1 bronze)
Abdel-Aal Rashed: Lutte (Poids de plume), Bronze
Rome 1960 (1 argent, 1 bronze)
Osman Sayed: Lutte (Poids léger), Argent
Abdel-Moneim Al-Gindy : Boxe (Poids de plume), Bronze
Los Angeles 1984 (1 argent)|
Mohamed Rashwan: Judo (+100 kg), Argent
Athènes 2004 (1 or, 1 argent, 3 bronze)
Karam Gaber: Lutte (-96 kg), Or
Mohamad Ali: Boxe (Super lourd), Argent
Ahmqd Ismail: Boxe (Poids moyen), Bronze
Mohamqd El-Sayed: Boxe (Poids lourd), Bronze
Tamer Bayoumi: Taekwondo (-51 kg), Bronze
Pékin 2008 (1 bronze)
Hicham Mesbah: Judo, (Poids moyen), Bronze
Londres 2012 (2 argent)
Alaa Aboul-Kassem: Escrime, Argent
Karam Gaber: Lutte (84 kg), Argent
Rio 2016 (3 bronze)
Sara Ahmed Samir: Haltérophilie (-69 kg), Bronze
Mohamed Ihab: Haltérophilie (-77 kg), Bronze
Hedaya Malak: Taekwondo (-57 kg), Bronze
Lien court: