Les gymnastes égyptiens espèrent briller à la première Coupe du monde organisée en Egypte.
L’état d’alerte a été déclaré au sein de la Fédération égyptienne de gymnastique qui organise son deuxième grand événement. Il s’agit de la Coupe du monde de gymnastique artistique féminine et masculine qui se déroule du 3 au 7 juin au Stade de Madinet Nasr. La fédération avait déjà organisé avec succès les Championnats d’Afrique qualificatifs pour les Jeux Olympiques (JO) de Tokyo qui se sont achevés le 27 mai dernier. L’importance de cette Coupe du monde est due au fait que les gymnastes qualifiés auront la chance de tester leur niveau et de travailler leurs points faibles sans être obligés de se déplacer.
Ces derniers mois, la fédération était mobilisée et a travaillé d’arrache-pied pour faire en sorte que les deux événements qui se succèdent se tiennent dans les meilleures conditions sanitaires possibles. « Un protocole spécifique a été mis en place pour limiter les risques de contagion au maximum. Si la Fédération internationale de gymnastique nous a attribué l’organisation de tels événements c’est parce que l’Egypte a une bonne réputation dans l’organisation des événements sportifs », explique Ihab Amin, président de la Fédération égyptienne de gymnastique.
25 nations disputeront cette Coupe du monde dont les plus fortes sont la Roumanie, la Russie, la Chine et le Japon. Ils sont 10 gymnastes à défendre les couleurs de l’Egypte : 6 hommes et 4 dames. Les hommes sont Ali Zahran (anneaux), Omar Al-Arabi (sol, cheval-d’arçons, barres parallèles), Mohamad Montasser (sol), Mohamad Achour (cheval-d’arçons, anneaux) et Abdel-Rahmen Saleh (cheval-d’arçons). Les femmes sont Farah Ahmad (barres asymétriques), Zeina Ibrahim (poutre), Jana Hani (saut) et Mandi Essam (saut, poutre).
« C’est une bonne chose qu’une Coupe du monde soit organisée en Egypte. Elle permettra aux athlètes égyptiens de se mesurer aux grandes stars et de travailler sur leurs points faibles avant les JO de Tokyo », explique Amin.
Mission difficile
Leur mission ne sera pas facile face à l’élite mondiale de la gymnastique artistique. « Les gymnastes égyptiens affronteront des adversaires très forts surtout les Chinois et les Japonais qui possèdent le dynamisme, la vitesse et l’équilibre, ainsi qu’une grande puissance musculaire », souligne Amin. Et d’ajouter que l’Egypte possède aussi des athlètes qui sont à la hauteur de cette Coupe et qui possèdent tous les atouts pour remporter des médailles.
Chez les hommes, les espoirs portent sur la star de la sélection Ali Aboul-Qassem, premier gymnaste égyptien, africain et arabe à détenir 8 médailles en Coupe du monde dans l’agrès des anneaux. Il est le gymnaste le plus expérimenté de la sélection. Il a participé à de nombreuses compétitions internationales. « Ali Zahran a toutes les chances de faire des exploits en cette Coupe du monde, car il a déjà affronté la plupart des gymnastes qui participent à cette Coupe. A titre d’exemple, lors de la Coupe du monde de France en 2019, il a devancé le Japonais Kentaro Yunoki et le Français Samir Ait Said qui sont deux gymnastes au palmarès très fournis », note Amin.
En fait, Ali Zahran est le seul gymnaste expérimenté, car les autres sont encore jeunes. « Mais ces jeunes ont confirmé leur bon niveau et ils sont capables de réaliser de bonnes performances. Par exemple, le gymnaste Mohamad Montasser a remporté une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) en 2018. Chez les dames, il y a aussi Zeina Ibrahim qui a raflé une médaille d’argent aux JOJ », ajoute-t-il.
Côté dames, Farah Ahmad, 20 ans, est favorite pour décrocher une médaille. Elle a déjà à son actif de nombreuses médailles africaines et internationales. En 2019, elle a décroché 4 médailles d’or aux Jeux africains au Maroc. De même, elle a glané en 2017 une médaille d’argent à la Coupe du monde en Bulgarie en barres asymétriques et une autre de bronze en sol. En 2019, elle s’est classée 3e en barres asymétriques à la Coupe du monde en Slovénie.
En fait, la gymnastique artistique a réalisé récemment de grands progrès en Egypte. Cet essor a commencé en 2017 avec l’arrivée du nouveau président de la fédération, Ihab Amin, qui a rétabli la stabilité au sein de la fédération après une période de conflits depuis 2014.
A noter que lors des JO de Rio 2016, l’Egypte a participé avec une seule gymnaste, à savoir Chérine Al-Zeini, à l’épreuve de la gymnastique artistique, avec une absence masculine totale.
Ce n’est qu’en 2018 que la gymnastique artistique a commencé à faire des exploits en raflant lors des JOJ deux médailles, grâce à Mohamad Montasser (médaille de bronze) et Zeina Ibrahim (médaille d’argent).
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