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Nada Moawad, volleyeuse hors du commun

Mirande Youssef, Mardi, 09 février 2021

Récompensée pour son rôle dans la victoire de son université, la volleyeuse Nada Moawad, 22 ans, a reçu pour la troisième année successive le titre de meilleure joueuse de la Ligue des Universités américaines. Un parcours de rêve dont elle repousse sans cesse les limites. Portrait.

Nada Moawad, volleyeuse hors du commun
La volleyeuse Nada Moawad brille depuis 2017 aux Etats-Unis.

Sa vitesse, ses tirs puis­sants et précis font de Nada Moawad une joueuse d’exception. Tombée dans la passion du vol­leyball à 5 ans, la jeune Egyptienne n’a cessé de progres­ser, d’accumuler les victoires et de repousser toujours plus loin ses limites. Aujourd’hui, à 22 ans, elle reçoit le titre de meilleure joueuse de la Ligue des Universités américaines pour la 3e fois consécutive pour les années 2018, 2019 et 2020. Elle s’est distinguée pour avoir joué un grand rôle dans la victoire de son équipe en reconnaissance de son excellent niveau durant tous les matchs qu’elle a disputés et pour avoir marqué, à elle seule, 37 buts en finale contre l’Université de Colombie. « J’ai été choisie pour ce titre, qui atteste mes fortes attaques, mes blocages et mes services impeccables. Je suis très heureuse et très honorée d’avoir été choisie parmi toutes les joueuses de cette ligue qui regroupe toutes les universités américaines possédant des vol­leyeuses de très haut niveau », dit-elle. Selon elle, ce titre se rap­porte également au record qu’elle a battu en marquant 1 457 buts entre 2017 et 2020. « Je suis la première volleyeuse dans l’his­toire de l’équipe de Park University qui ait pu marquer autant de buts. Je ne peux pas nier que l’esprit de l’équipe qui règne parmi les volleyeuses de mon université m’ait aidé à excel­ler. Toutes les joueuses sont d’un très haut niveau, y compris les remplaçantes. Elles jouent en harmonie et ont d’excellentes relations avec notre entraîneur. Nous sommes comme une famille et cette situation fusionnelle entraîne la cohésion sur le ter­rain. Cela apparaît clairement durant les matchs », confie la jeune fille.

La jeune volleyeuse a commen­cé sa carrière universitaire en 2017 à la Park University de Parkville aux Etats-Unis où elle a été admise après son bac égyptien grâce à une bourse avec sa soeur jumelle Noura Moawad qui joue également au volleyball dans la même université. Nada n’avait que 5 ans lorsqu’elle a débuté au club Chams en intégrant l’équipe de volleyball. Elle est issue d’une famille qui pratiquait ce sport et, dès son jeune âge, elle a mani­festé une grande passion pour cette discipline. « Mon oncle était le directeur technique de l’équipe féminine de volleyball au club Chams. J’ai beaucoup profité de son expérience qui m’a aidée à progresser rapidement ». Depuis ses débuts, Nada s’est vite distin­guée par sa vitesse et ses tirs puissants. Elle a ensuite disputé toutes les compétitions de sa caté­gorie d’âge puis, par anticipation, de la catégorie supérieure. A 16 ans, elle a rejoint déjà la sélection sénior et participait à de nom­breux tournois qui l’ont aidée à acquérir beaucoup de technicité. En 2015, avec l’équipe sénior, elle a commencé à briller en par­ticipant pour la première fois aux Championnats des clubs africains qui étaient organisés en Egypte et lors desquels son club Chams a terminé à la 4e place. En 2016, Nada a été qualifiée avec sa for­mation en volleyball de plage pour les Jeux olympiques de Rio en remportant les Championnats d’Afrique au Nigeria. Nada et son groupe étaient la première équipe égyptienne de l’histoire à partici­per aux Jeux olympiques. A Rio, les volleyeuses égyptiennes ont montré un bon niveau et ont sur­pris les responsables de la fédéra­tion, bien que l’Egypte ait été battue par l’Allemagne dans les tours préliminaires. En 2017, Chams s’est qualifié pour la finale en décrochant la 2e place après avoir défait l’équipe d’Ahli dans une victoire historique. « Dans ce tournoi, j’ai reçu le prix de la meilleure joueuse et buteuse, car j’ai été celle qui a marqué le plus grand nombre de buts », dit Nada. La même année, Nada a obtenu son bac et a décidé de poursuivre ses études aux Etats-Unis. « Il s’agit d’un vrai tournant dans ma vie professionnelle. Ma prépara­tion aux Etats-Unis au sein de mon équipe de l’université a amé­lioré mon niveau, car je bénéficie d’horaires aménagés. Le système d’entraînement est totalement dif­férent, car il permet à l’athlète de bien se concentrer et d’organiser son temps. En Egypte, j’étais un peu dispersée entre le sport et les études, mais dans mon université américaine, le volleyball est considéré comme une matière », assure Nada.

Les ambitions de cette jeune volleyeuse de 22 ans n’ont pas de limites. Quand elle aura terminé ses études en mai 2021, elle étu­diera les offres qu’elle a reçues de plusieurs clubs européens et amé­ricains. « Je rêve de jouer dans la Ligue française ou allemande, mais je dois prendre mon temps dans le choix du club avec lequel je vais évoluer. Mon projet va plus loin que le titre de meilleure joueuse que je viens de recevoir. J’aspire à devenir un jour une joueuse professionnelle dans l’un des meilleurs clubs au monde », conclut-elle .

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