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Dr Gamal Mohamad Ali : Nous ferons de notre mieux pour terminer la saison actuelle avec succès

Amr Moheb, Mardi, 04 août 2020

Dr Gamal Mohamad Ali, vice-président et membre du comité provisoire de la Fédération égyptienne de football, résume ce qu’a fait le comité depuis sa formation et revient sur la reprise du Championnat de football après la période d’arrêt forcé due au Covid-19. Entretien.

Dr Gamal Mohamad Ali

Al-Ahram Hebdo : Après la démission de l’ancien conseil d’administration présidé par Hany Abo Rida suite à l’élimination des Pharaons du deuxième tour de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN, Egypte 2019), la FIFA a nommé un comité provisoire pour gérer la fédération dont vous êtes le vice-président …

Gamal Mohamad Ali : Oui, nous avons été choisis par la FIFA. Les représentants de la FIFA ont interviewé beaucoup de personnes, ils ont examiné leur CV et ont discuté avec chacun d’eux de sa vision et ses plans pour faire évoluer la performance de la Fédération égyptienne et pour développer le football égyptien. Finalement, ils ont choisi comme président Amr Al-Guanaini, ancien membre du conseil d’administration du club Zamalek et directeur de l’une des grandes banques en Egypte, une personne qui a donc une grande expérience au niveau de la finance et de l’investissement. Le comité de la FIFA m’a choisi comme vice-président vu mes expériences académiques et techniques, car je suis professeur de gestion du sport, doyen de la faculté d’éducation physique de l’Université d’Assiout et, en même temps, j’étais entraîneur de l’équipe nationale égyptienne des Juniors, ancien arbitre de football et ancien président de club. Le comité a choisi comme membres Dr Sahar Abdel-Haq, ancien président du club Al-Nasr, Dr Ahmad Abdallah, ancien international de Zamalek, et Mohamed Fadl, ancien international d’Ahli. Tous les membres de ce comité provisoire sont expérimentés, c’est aussi un mélange entre les jeunes, tels Fadl et Abdallah et les expérimentés, tels Al-Guanaini et moi.

— La FIFA avait-elle des demandes spécifiques ?

— Oui, dès que nous avons été nommés à la tête de la fédération, nous avons commencé à travailler sur les demandes et les exigences de la FIFA, telles la réduction du nombre des membres de l’assemblée générale de la fédération et la modification des statuts de la fédération. Pour mieux gérer la fédération, nous avons signé un contrat avec l’une des grandes sociétés en Egypte spécialisées dans la gestion des entreprises. Elle a restructuré la fédération et a mis en place une description de poste bien précise pour tous les salariés. A notre arrivée à la tête de la fédération, nous avions l’intention d’intégrer la technique de l’Assistance vidéo des arbitres (VAR). Alors, nous avons demandé de la FIFA de nous proposer des entreprises qui pourraient nous fournir le service de la VAR. Nous avons eu alors 12 offres de 12 différentes sociétés, et nous avons choisi la plus expérimentée, celle qui a une bonne réputation dans ce domaine. C’est elle qui a mis en place ce système au Championnat italien et au Championnat espagnol. Nous avons signé alors un contrat avec elle et nous avons mis en place la VAR. A noter que l’Egypte est le premier pays africain à utiliser la VAR aux matchs du Championnat national de football.

— Et les modifications de statut ?

— La modification du statut de la Fédération égyptienne de football était l’une des tâches les plus importantes du comité provisoire. Nous avons alors tenu 13 réunions avec les clubs des première, deuxième et troisième divisions pour étudier les articles des statuts. Nous avons eu aussi des réunions avec des experts dans le domaine de la loi du sport, et nous en avons eu plusieurs avec les responsables de la Fédération internationale de football. Nous avons alors réussi à préparer le brouillon des statuts, et nous avons envoyé à la FIFA pour nous donner son avis. En modifiant les statuts, nous avons pris en considération qu’ils vont de pair avec les règlements de la FIFA, la loi du sport égyptien (loi numéro 71 pour l’année 2017) et la charte olympique. Nous allons présenter les statuts aux membres de l’assemblée générale pour l’approbation. L’un des articles les plus importants est de créer des ligues pour gérer les clubs. Une ligue pour les clubs professionnels de la première division, une pour les clubs de la deuxième division, et une troisième pour les clubs de la troisième division. Au cours du mois prochain, ces ligues des clubs seront créées. Nous avons étudié l’état des ligues dans les pays européens, surtout celles de l’Espagne, de l’Allemagne et de l’Angleterre, et nous avons pris ce qui convient à la nature des clubs égyptiens.

— Pour ce qui est de la réduction des membres de l’assemblée générale, comment le comité a-t-il réussi à le faire ?

— Le nombre des membres de l’assemblée générale était 225 membres, c’est beaucoup. Nous avons alors décidé de le réduire à 95 lors de la prochaine assemblée. Dans l’avenir, ce nombre ne doit pas dépasser 110 membres qui représentent les clubs de la première division, deuxième division, troisième division, quatrième division et les représentants des autres ligues officielles.

— Le Covid-19 a-t-il beaucoup affecté le travail de votre comité ?

— Oui, sans doute, comme c’est le cas de toutes les autres organisations autour du monde. Franchement, il faut dire que c’est l’une des grandes difficultés que notre comité provisoire a rencontrées. Déjà, nous avions prévu de tenir une assemblée générale le 15 mars pour approuver les nouveaux statuts, mais à cause du virus, nous l’avons reportée. Il était difficile de tenir une assemblée avec 225 membres, plus les organisateurs, les superviseurs et les représentants de la fédération. Le nombre total allait dépasser les 300 personnes, alors que les rassemblements devaient être évités. Nous avons aussi stoppé les activités sportives, et les différents championnats de football ont été arrêtés. Mais nous avons essayé de profiter de cette période d’arrêt forcé pour animer des conférences à travers internet et des webinaires pour la formation des entraîneurs de football, pour leur parler de ce qui est nouveau au niveau des entraînements. Un très grand nombre d’entraîneurs ont assisté à ces conférences. C’était aussi une bonne occasion pour que les entraîneurs entrent en contact les uns avec les autres et échangent leurs idées et leurs points de vue techniques. Les entraîneurs ont beaucoup apprécié ces conférences en ligne à tel point qu’ils demandent de continuer à les faire, même après la crise du coronavirus et la reprise des championnats.

Dès que le gouvernement égyptien a donné le feu vert pour la reprise des activités sportives, nous avons créé un comité médical de 5 virologues. Nous avons pris en considération les consignes des autorités sanitaires. Nous avons tenu beaucoup de réunions avec le ministère de la Jeunesse et du Sport et le Comité olympique égyptien ainsi qu’avec les responsables des terrains des matchs, afin de pouvoir mettre des consignes très strictes que les joueurs, les staffs et les dirigeants des clubs doivent respecter pour les protéger du Covid-19. Nous avons pris en considération les consignes de sécurité mises en place par la FIFA, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le ministère égyptien de la Santé et celui de la Jeunesse et du Sport. Nous ferons de notre mieux pour terminer la saison actuelle avec grand succès. Nous avons pris également la décision de faire des tests du virus pour tous les clubs égyptiens toutes les semaines pour découvrir les joueurs affectés et les écarter des autres joueurs. Dès que le championnat aura été repris, chaque club fera un dépistage deux jours avant chaque match pour essayer de protéger les joueurs au maximum.

Puis, finalement, nous avons mis en place un plan pour la reprise des championnats de football de toutes les divisions, soit 1, 2 et 3. Le Championnat de la Division 1 sera repris le 6 août, celui de la Division 2 le 20 septembre et de la Division 3 le 1er octobre.

— Malgré la décision de la reprise du championnat, certains clubs sont toujours réticents, car ils estiment que cette saison sera très longue, ce qui aboutira au retard du début de la saison prochaine …

— Nous sommes dans des circonstances exceptionnelles qui exigent des décisions exceptionnelles. Nous ne pouvons pas plaire à tout le monde, c’est vrai qu’il y a des clubs qui ne veulent pas reprendre les matchs de cette saison, mais il y a aussi d’autres qui veulent les reprendre. A la fin, en tant que fédération, nous devons prendre la décision que nous voyons dans l’intérêt du football égyptien, et cette décision est la reprise du championnat de cette saison.

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