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Chungzon Choue : L’Afrique compte de nombreux athlètes d’un niveau international

Doaa Badr, Samedi, 29 février 2020

Trois questions à Chungzon Choue, président de la Fédération mondiale de taekwondo.

Chungzon Choue

Al-Ahram Hebdo : Comment évaluez-vous les éliminatoires africaines qualificatives pour les Jeux Olympiques (JO) qui se sont déroulées les 22 et 23 février à Rabat au Maroc ?

Chungzon Choue : Sur le plan de l’organisation, la compétition a été parfaite avec tous les détails. Je remercie Driss Hilali, président de la Fédération Royale marocaine de taekwondo, et Ahmed Fouly, président de la Fédération africaine, pour leurs efforts. En ce qui concerne la qualification olympique, le continent africain doit être fier de sa performance. 10 différents pays ont validé leurs tickets pour les JO de Tokyo qui auront lieu l’été prochain. Les pays qualifiés sont : l’Egypte (4 tickets), le Maroc (3 tickets), Côte d’Ivoire (2 tickets à travers ces éliminatoires et 2 autres par le biais du classement olympique), le Niger (un ticket par ces éliminatoires et un autre par le clas­sement olympique, Mali, Kenya, Tunisie, Gabon, Ethiopie et Nigeria (avec un seul ticket).

— Le continent a déjà décroché 3 tickets olympiques par le biais du classement olym­pique (2 pour Côte d’Ivoire et un pour le Niger). C’est un bon signe !

— Cela a une signification importante, le niveau des athlètes africains a connu un grand progrès durant les dernières années. Nous avons témoigné cela lors des JO de Rio 2016 lorsque l’Afrique a remporté 5 médailles olympiques, dont une d’or, une d’argent et 3 de bronze. Aujourd’hui, l’Afrique compte de nombreuses athlètes d’un niveau international de pays tels la Côte d’Ivoire, le Niger, l’Egypte le Maroc et la Tunisie, tandis que des nouvelles nations émer­gent. Aujourd’hui, la Confédération africaine comporte 52 pays, soit un grand nombre. Les taekwondoïstes africains ont besoin de participer de plus aux tournois internationaux, mais ils affrontent le problème de la transportation diffi­cile et coûteuse pour les pauvres pays du conti­nent.

— Comment la Fédération mondiale aide le continent africain ?

— Nous travaillons avec tous les continents pour le développement et la progression de la discipline, surtout dans les pays pauvres. Nous sommes en collaboration totale avec la Confédération africaine. Nous essayons d’aug­menter le nombre des compétitions organisées en Afrique afin d’offrir aux pays du continent de disputer des tournois près d’eux sans payer beau­coup d’argent. Avec notre aide, la Côte d’Ivoire inaugurera le mois prochain un Centre internatio­nale d’entraînement et nous planifions d’inaugu­rer un autre centre au nord de l’Afrique. De plus, notre équipe technique d’entraînement est prête pour aller à n’importe quel pays africain pour des stages. Nous connaissons bien les difficultés qu’envisagent les pays africains sur le plan finan­cier et en transportation, mais je demande aux pays de se débrouiller selon leur manière en trou­vant des solutions pour les problèmes. Le taekwondo est un sport qui pourra être joué à n’importe quel endroit.

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