La sélection égyptienne, championne du monde par équipe hommes pour la 5e fois.
L’Egypte est pour la 5e fois championne du monde de squash. « C’est une grande joie et une superbe victoire. Nous avons remporté pour la 5e fois le titre de champion du monde hommes par équipe de squash. Enfin, nous sommes à pied d’égalité avec l’Angleterre qui a remporté le titre 5 fois depuis la création des Championnats du monde par équipe en 1967. Nous avons confirmé la suprématie du squash égyptien malgré les progrès réalisés par les autres sélections ». Ces propos exclusifs à Al-Ahram-Hebdo d’Amir Waguih, directeur technique de la sélection égyptienne, reflètent le grand exploit réalisé par les Pharaons lors de cette édition des Championnats du monde hommes par équipe, qui ont eu lieu du 15 au 21 décembre à Washington DC aux Etats-Unis. En fait, l’Egypte a remporté ce titre prestigieux en 1999, 2009, 2011, 2017 et 2019. A noter que les Championnats du monde par équipe se tiennent tous les 2 ans, et l’Egypte était cette fois le tenant du titre et le favori numéro 1.
« C’était un lourd fardeau pour les joueurs et ils ont été à la hauteur. Ils ont montré un niveau qui a ébloui les spécialistes et les sélections participantes venues des quatre coins du monde. Le retour d’Amir Waguih en Egypte après de longues années aux Etats-Unis et son soutien aux Pharaons en tant que directeur technique ont beaucoup aidé les joueurs d’abord au niveau moral et ensuite au niveau technique », souligne Assem Khalifa, président de la Fédération égyptienne de squash. En fait, la délégation égyptienne, qui a participé à cette édition des Championnats du monde, comprenait 4 joueurs : Ali Farag, actuel n° 1 mondial, Tareq Moëmen, actuel n° 3 mondial et champion du monde individuel en titre, Karim Abdel-Gawad, actuel n° 4 mondial, et Mohamad Aboul-Ghar, actuel n° 8 mondial. « J’étais hors d’Egypte pendant un certain temps. Je suis vraiment ébloui par l’amour que ces joueurs éprouvent pour leur pays et l’ambiance amicale qui régnait entre eux. Un fait qui leur a beaucoup facilité la tâche », renchérit Waguih.
Les Egyptiens survolent le tournoi
Ali Farag, n° 1 mondial, a été la clé de la victoire.
En finale, l’Egypte a affronté son adversaire classique, l’Angleterre, et a gagné sur le score de 2 à 0. La finale a été digne d’une grande compétition. En fait, l’Angleterre est la plus forte équipe de l’histoire du squash. L’équipe actuelle est très équilibrée. Elle comprend des éléments expérimentés comme James Willstrop, actuel n° 18 mondial, et Daryl Selby, actuel n° 20, et deux éléments jeunes, à savoir Declan James, actuel n° 29 mondial, et Adrian Waller, n° 19 mondial. Les Pharaons ont joué contre l’Angleterre deux matchs difficiles. Karim Abdel-Gawad a sauvé l’Egypte en gagnant la première rencontre sur le score de 3 à 2 dans un marathon qui a duré 107 minutes. « Karim Abdel-Gawad est un joueur expérimenté. Il est très intelligent. Il a la capacité de jouer sous la pression », note Waguih. Ali Farag a remporté la deuxième rencontre qui était, elle aussi, un fort challenge qui a duré 74 minutes et il a fini par l’emporter, donnant à l’Egypte le titre de championne du monde par équipe. Farag est un vrai champion. Il a participé à cette édition après 3 semaines loin des courts pour raisons familiales. Mais il a fait de son mieux avant la compétition pour retrouver son niveau. En demi-finale, l’Egypte a affronté le pays de Galles, l’équipe surprise de ces Championnats du monde. Malgré le grand effort déployé par les joueurs gallois, les Egyptiens ont été plus forts. « Aboul-Ghar a remporté un match difficile. Sans lui et sans la star Tareq Moëmen, l’Egypte n’aurait jamais pu gagner ces Championnats du monde », souligne Waguih. En quarts de finale, l’Egypte a battu l’Allemagne sur le score de 2 à 1. Toutes les équipes, même celles qui sont mal placées au classement mondial, ont joué avec force. Les équipes les plus faibles se battaient avec obstination n’ayant rien à perdre. Mais cela n’a pas empêché les équipes les plus fortes de gagner. « On a pu détecter quelques bonnes sélections à ces Championnats du monde comme l’Espagne, la Nouvelle-Zélande et le Koweït qui a très bien joué », dit Waguih, qui pense que les sélections de squash se préparent au moment où le squash deviendra un sport olympique.
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